Peut-on être à la fois Auto-Entrepreneur et étudiant ?
Est-il possible d'être à la fois étudiant et autabo-entrepreneur (régime de la micro-entreprise) ? Peut-on devenir auto-entrepreneur pendant ses études ?
Vous êtes étudiant ? Que ce soit pour arrondir vos fins de mois ou financer vos frais de scolarité, vous avez la possibilité de créer votre auto-entreprise en parallèle de vos études. Vous pourrez ainsi développer de nouvelles compétences tout en générant un complément de revenu.
En effet, la souplesse de ce statut peut permettre à tout futur diplômé :
de lancer rapidement une petite activité indépendante (services de conseil en marketing, vente de bijoux en ligne, prof de yoga,...) ;
d'effectuer certains jobs non-salariés (chauffeur Uber, livreur de repas Uber Eats, distributeur de flyers,...).
Mais quels impôts va devoir payer l'auto-entrepreneur étudiant ? Ce cumul aura-t-il un impact sur son affiliation à la sécurité sociale étudiante, sur les aides de la CAF ou sur son éligibilité à l'ACRE ? Peut-il rester étudiant boursier ? Est-il possible de bénéficier de cette double casquette en étant mineur ou étranger ?
Réponse rapide : Oui, il est possible d’être auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) et étudiant en parallèle.
Plébiscité par de nombreux jeunes, le cumul études/auto-entrepreneuriat regorge d'atouts :
vous commencez à gagner de l'argent avant d'avoir terminé vos études ;
vous pouvez monter en compétences et acquérir de l'expérience ;
vous disposez d'une véritable autonomie professionnelle en payant des charges sociales et fiscales relativement faibles (notamment grâce à l'ACRE pendant les 4 premiers trimestres) et en profitant de démarches simplifiées ;
vous pouvez être compétitif car vous ne facturez pas la TVA ;
vous pouvez ajuster votre volume d'activité en fonction de vos obligations d'étudiant (cours, révision de partiels,...).
Si les formalités de création et de gestion sont relativement simples,certaines conditions doivent toutefois être respectées pour pouvoir être à la fois étudiant et auto-entrepreneur :
vous ne pouvez pas exercer certaines activités si vous êtes toujours mineur, même émancipé ;
certaines activités sont réglementées : vous devez obtenir le diplôme adéquat avant de vous lancer.
L'étudiant-entrepreneur pourra, sous certaines conditions, continuer à bénéficier des aides de la CAF (APL, prime d'activité,...) et d'une bourse d'études. Il devra toutefois veiller à ce que ses revenus en tant qu'indépendant ne viennent pas augmenter de manière trop importante les ressources de son foyer fiscal.
Enfin, notez que ce cumul ne doit pas être confondu avec le statut national d'étudiant-entrepreneur. Accessible sur dossier, celui-ci ne concerne que quelques milliers de jeunes.
Dans cet article, nous ferons le point sur les conditions du cumul études / auto-entreprise afin de vous aider à y voir plus clair. Nous vous expliquerons point par point comment bénéficier des atouts du statut auto-entrepreneur tout en restant étudiant.
Nous répondrons notamment aux questions suivantes :
Puis-je exercer n'importe quelle activité en tant que jeune auto-entrepreneur ?
Comment vais-je être imposé ? Quelles seront les charges sociales à payer ?
Quel va être l'impact sur mes aides : CAF (APL et prime d'activité) et bourse d'étude ?
L'auto-entreprise constitue-t-elle un choix pertinent pour un étudiant ? Quelles sont les alternatives à ce statut ?
Bon à savoir : depuis 2016, le statut "auto-entrepreneur" est devenu statut "micro-entrepreneur".
Le terme d'"auto-entrepreneur" reste toutefois couramment utilisé.
Être étudiant et auto-entrepreneur : un cumul possible sous certaines conditions
Vous suivez des études, et vous vous intéressez au statut d’auto-entrepreneur ?
Vous n’êtes pas seul : ce régime est prisé par de nombreux étudiants – aussi bien de premier cycle (licence), de deuxième cycle (master) que de troisième cycle (doctorat).
Selon le 4ème Baromètre Envie d’entreprendre, 1 jeune sur 2 de 18 à 24 ans souhaite monter sa boîte. Cette proportion ne s'élève qu'à 30% pour le reste de la population.
Et une étude de l'INSEE montre qu'un tiers des créateurs d'auto-entreprise avaient moins de 30 ans en 2014 – contre seulement 18% pour les formes d'entreprises "classiques".
La raison ? Du fait de sa souplesse et de sa simplicité, il s'agit du régime idéal pour entreprendre en parallèle de vos études.
Présentation du statut auto-entrepreneur
Qu'est-ce que le statut auto-entrepreneur ?
Le statut auto-entrepreneur est issu de la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008. Ce régime simplifié d'entreprise individuelle permet à un particulier – qu'il soit étudiant, chômeur, salarié ou même, dans certains cas, fonctionnaire – d'exercer une activité professionnelle de manière indépendante.
Nécessaire pour travailler avec certaines sociétés issues de l'économie collaborative, il est aussi souvent recommandé aux étudiants qui souhaitent gagner un peu d'argent en parallèle de leurs cours.
Il permet notamment de lancer une petite activité indépendante, qui demande de fables investissements financiers. Ce statut peut également être pertinent pour tester une idée entrepreneuriale en ne prenant que très peu de risques.
Quels régimes social et fiscal ?
Affilié à la CPAM ou à la CIPAV, l'auto-entrepreneur relève d'un régime social et fiscal simplifié. En l'absence de chiffre d'affaires, il n'a ni charge ni impôt à régler.
Il déclare son chiffre d'affaires et paie ses cotisations sociales chaque mois ou chaque trimestre. Celui-ci sera ajouté, après application d'un abattement, à son revenu imposable.
Il a également, sous certaines conditions, la possibilité de bénéficier du prélèvement forfaitaire libératoire. Il réglera ainsi les impôts liés à son activité indépendante en même temps que ses cotisations sociales.
Son activité reste toutefois limitée, puisqu'il n'a pas la possibilité de dépasser, pendant plus de deux années d'affilée, certains seuils de chiffre d'affaires :
72 500 € pour une activité de prestation de services ;
176 200 € pour une activité d'achat-revente.
Pour exercer quelles activités ?
L'auto-entrepreneur a la possibilité d'exercer :
une activité commerciale ;
une activité artisanale ;
ou une activité de prestations de services.
En revanche, impossible d'exercer une activité libérale réglementée ou une activité agricole (sauf exception).
Bon à savoir : Vous serez tenu de respecter la réglementation susceptible de régir l'activité que vous souhaitez exercer : assurance obligatoire, qualification requise,...
Quelles démarches pour devenir auto-entrepreneur en tant qu'étudiant ?
Même si vous avez la possibilité de vous faire accompagner par une société privée, la création d'une micro-entreprise est gratuite. Il vous suffit de vous rendre dans votre Centre de Formalité des Entreprises (CFE), ou de visiter cette page.
Bon à savoir : Vous ne serez pas dans l'obligation de publier une annonce légale à la création de votre auto-entreprise.
Vous serez invité à remplir :
le formulaire P0 CMB Micro-entrepreneur (CERFA 15253*04) pour exercer une activité commerciale ou artisanale ;
le formulaire P0-PL Micro-entrepreneur de déclaration de début d'activité libérale pour exercer une activité libérale.
Vous obtiendrez ensuite un numéro SIRET ainsi qu'un extrait Kbis. Votre micro-entreprise sera immatriculée :
au registre du Commerce et des Sociétés si vous exercez une activité commerciale ;
au registre des Métiers si vous exercez une activité artisanale.
Une fois ces démarches accomplies, vous êtes à la fois étudiant et auto-entrepreneur ! Il ne vous reste plus qu’à déclarer mensuellement ou trimestriellement votre chiffre d’affaires et à payer vos cotisations.
Mais attention : pour être à la fois étudiant et auto-entrepreneur, deux conditions doivent impérativement être respectées. Elles concernent :
votre âge (et votre éventuelle émancipation si vous êtes mineur) ;
la nature de l'activité que vous souhaitez exercer.
Je suis étudiant étranger : ai-je la possibilité de devenir auto-entrepreneur ?
Un étudiant étranger peut, en principe, devenir auto-entrepreneur.
Si vous êtes ressortissant d'un pays de l'Espace économique européen (EEE), les formalités à respecter sont identiques à celles d'un étudiant de nationalité française.
Dans le cas contraire, si vous n'avez qu'un titre de séjour étudiant, vous n'aurez pas la possibilité de créer votre auto-entreprise. Vous devrez nécessairement obtenir une carte de résident, ou une carte de séjour temporaire portant la mention "entrepreneur - profession libérale".
Vous êtes étudiant en alternance, et vous aimeriez profiter de la souplesse du statut auto-entrepreneur pour lancer votre activité ?
Il est possible, sous certaines conditions, d'être simultanément auto-entrepreneur et stagiaire ou apprenti.
Première restriction : l'âge de l'étudiant
La première restriction qui encadre le cumul étudiant auto-entrepreneur concerne votre âge.
Il convient de distinguer trois cas :
Vous êtes majeur
Vous êtes étudiant et majeur ? Vous avez la possibilité d'exercer tout type d'activité (commerciale, artisanale ou libérale).
Certaines activités réglementées restent toutefois exclues si vous n'avez pas encore obtenu le diplôme correspondant (on vous en dit plus dans la suite de l'article).
Vous êtes mineur non émancipé
Un mineur de plus de 16 ans non émancipé peut créer une auto-entreprise. Il ne dispose toutefois que d'un choix très restreint en termes d'activités.
Il a la possibilité d'exercer :
des activités libérales non réglementées (coach sportif, designer, naturopathe, traducteur,..) ;
certaines petites activité artisanales (bricolage, jardinage, réparation de smartphones,...).
Il lui est en revanche impossible d'exercer une activité commerciale en tant qu'auto-entrepreneur.
Par ailleurs, en tant que mineur non émancipé, il ne pourra opter que pour une entreprise à responsabilité limitée. Il devra donc demander à bénéficier de l'option pour l'EIRL lors de la création de sa micro-entreprise.
Vous êtes mineur émancipé
Un mineur émancipé peut parfaitement exercer une activité artisanale ou libérale – même réglementée – dès lors que ses critères d'accès sont respectés.
Cette émancipation, qui met fin à l'autorité parentale, peut-être obtenue en se mariant. Elle peut également être demandée par au moins l'un de ses parents, qui saisira le juge des tutelles.
Notez qu'un mineur émancipé ne peut pas, en principe, être commerçant (1). Depuis 2010, il a néanmoins, sous certaines conditions, la possibilité d'exercer une activité commerciale en tant qu'auto-entrepreneur.
Pour cela, il devra d'abord obtenir une autorisation, qui sera délivrée :
soit par le juge des tutelles des mineurs lors de sa demande d'émancipation ;
soit, s'il est déjà émancipé, par le président du Tribunal de grande instance.
Deuxième restriction : certaines activités nécessitent un diplôme
Vous n'avez pas encore obtenu votre diplôme ?
Sachez que certaines activités sont réglementées – et ce quel que soit le statut juridique de votre entreprise. Elles ne peuvent être exercées que par une personne diplômée ou titulaire de certaines certifications spécifiques (ou sous le contrôle de celle-ci).
Impossible donc, en tant qu'étudiant, d'exercer une telle activité avant d'avoir obtenu votre diplôme.
Exemple : Célia, âgée de 18 ans, vient de commencer à préparer un CAP d'esthétique. Pour arrondir ses fins de mois, elle souhaite proposer des services esthétiques à domicile en tant qu'auto-entrepreneur.
Pour pouvoir le faire, elle devra obligatoirement attendre d'avoir obtenu son CAP.
Retrouvez la liste complète des activités nécessitant une qualification professionnelle (2) ci-dessous :
Liste des activités réglementées
Entretien et réparation des véhicules terrestres à moteur et des machines agricoles, forestières et de travaux publics : mécanicien auto, carrossier, réparateur de cycles et motocycles, réparateur de matériel agricole, forestier et travaux publics ;
Construction, entretien et réparation des bâtiments : métiers de gros œuvre, de second œuvre et de finition du bâtiment ;
Mise en place, entretien, réparation des réseaux, installations électriques : électricien, plombier, climaticien, chauffagiste, installateur réseaux d'eau, de gaz ou d'électricité ;
Ramonage ;
Soins esthétiques à la personne autres que médicaux et paramédicaux et modelages esthétiques de confort sans finalité médicale ;
Réalisation de prothèses dentaires ;
Préparation ou la fabrication de produits frais : boucher, charcutier, poissonnier, boulanger, pâtissier et glacier ;
Activité de maréchal-ferrant ;
Coiffure.
Quelles sont les charges de l'étudiant auto-entrepreneur ?
C'est sans doute le piège qui guette les jeunes auto-entrepreneurs : confondre leur chiffre d'affaires et leur bénéfice net.
Vous l'aurez compris : vous ne pourrez pas conserver l'intégralité des sommes qui atterriront sur le compte de votre auto-entreprise.
En plus de vos charges d'exploitation (achat de marchandises, frais de déplacement, dépenses en communication,...), vous devrez verser :
des cotisations sociales (12,8% ou 22% de votre chiffre d'affaires) ;
des impôts. Votre chiffre d'affaires sera soit ajouté aux revenus de votre foyer fiscal après application d'un abattement auto-entrepreneur, soit payé à travers le dispositif du versement libératoire.
Étudiant auto-entrepreneur et sécurité sociale : quels impacts sur les charges sociales et les prestations ?
Une double affiliation
L'étudiant auto-entrepreneur est affilié au régime général de la Sécurité Sociale au titre de ses deux activités.
C'est dorénavant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie qui est chargée des remboursements de frais de santé de tous les étudiants.
Même après la création de son auto-entreprise, il continuera à bénéficier des prestations santé auxquelles il a droit en tant qu'étudiant. Il pourra également bénéficier des remboursements de sa mutuelle étudiante (ou de la mutuelle de ses parents).
Bon à savoir : Auto-entrepreneur ou non, tout étudiant a la possibilité d'adhérer à une mutuelle. Cette complémentaire santé lui permet d'être couvert pour la période allant du 1er octobre de l'année en cours au 30 septembre de l'année suivante.
Des cotisations égales à un pourcentage de votre chiffre d'affaires
Même si vous êtes déjà couvert en tant qu'étudiant, vous devez nécessairement verser des cotisations au titre de votre activité d'auto-entrepreneur. Vous ne bénéficiez d'aucune exonération.
Ces cotisations vont correspondre à un pourcentage de votre chiffre d'affaires, qui diffère selon la nature de votre activité indépendante :
12,8% pour une activité de vente de marchandises ;
22% pour une activité de prestations de services ou une activité libérale.
Ces versements auront lieu, en même temps que votre déclaration de chiffre d'affaires, tous les mois ou tous les trimestres.
Bon à savoir : En étant auto-entrepreneur pendant vos études, vous commencez (déjà) à cotiser pour votre retraite.
Voici un tableau récapitulatif des charges que vous devrez payer, chaque mois ou chaque trimestre (la colonne "VFL" ne concerne que les étudiants ayant choisi cette option) :
Type d'activité
Cotisations sociales
Versement Forfaitaire Libératoire (VFL)
Contribution à la Formation Professionnelle (CFP)
Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (TFC)
Total
Vente de marchandises, hébergement et restauration
12,8%
1%
0,1%
0,015%
13,915%
Prestation de services BIC (activité artisanale)
22%
1,7%
0,3%
0,48%
24,48%
Prestations de services BNC (activités commerciales, location en meublé)
22%
1,7%
0,2%
0,044%
23,944%
Professions libérales
22%
2,2%
0,2%
0%
24,4%
Étudiant auto-entrepreneur et ACRE : des cotisations allégées pendant les 4 premiers trimestres d'activité
Anciennement connue sous l'acronyme ACCRE, l'ACRE (exonération de début d'Activité de Création ou Reprise d'entreprise) permet au créateur d'une auto-entreprise de bénéficier de cotisations sociales réduites de moitié au cours des trois premiers trimestres d'activité de son auto-entreprise.
Ce dispositif est notamment ouvert aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, aux demandeurs d'emploi indemnisés, ainsi qu'aux bénéficiaires de certains minima sociaux. Vous devez en faire la demande auprès de l'URSSAF
Attention : Pour pouvoir en bénéficier, vos revenus d'auto-entrepreneur (CA après abattement) ne doivent pas dépasser le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS), soit 41 136 € en 2021.
Ce seuil correspond à des chiffre d'affaires de :
141 848 € pour des activités commerciales et des prestations d'hébergement (hôtels, meublés de tourisme,...) ;
82 272 € pour des prestations de services qui relèvent des BIC ;
Impôts de l'étudiant et auto-entrepreneur : l'importance du foyer fiscal
En plus des cotisations sociales, vous allez devoir payer des impôts, qui vont dépendre de vos revenus d’auto-entrepreneur.
Le résultat généré par votre activité indépendante (c’est à dire votre chiffre d’affaires diminué d’un abattement) va être ajouté à la base taxable à l’impôt sur le revenu de votre foyer fiscal.
Bon à savoir : soumis au régime micro-fiscal, les auto-entrepreneurs ne facturent pas la TVA s'ils ne dépassent pas certains seuils de chiffre d'affaires. Ceux-ci s'élèvent à :
34 400 € pour des artisans, des prestations de services et professions libérales ;
85 800 € pour des commerçants.
En contrepartie, ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur leurs achats.
Tout étudiant âgé de moins de 25 ans peut choisir d'être rattaché au foyer fiscal de ses parents, ou d'être imposé de manière indépendante.
Ainsi, deux cas doivent être distingués :
vous n'êtes pas rattaché au foyer fiscal de vos parents : vous devez remplir votre propre déclaration de revenus. Si vous êtes étudiant, c'est possible seulement si vous êtes âgé de moins de 25 ans ;
vous êtes rattaché au foyer fiscal de vos parents : vos revenus d'auto-entrepreneur vont alors être déclarés par vos parents.
La notion de foyer fiscal
Afin de calculer l'impôt sur le revenu des contribuables, l'administration s'appuie sur la notion de foyer fiscal.
Ainsi, ce ne sont pas les individus qui sont imposés, mais les ménages qu'ils composent :
Le fisc va donc calculer votre quotient familial : c'est le nombre de parts affectées à votre foyer fiscal. C'est par ce chiffre que va être divisé le revenu imposable de votre ménage, avant que ne lui soit appliqué le barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Premier cas : l'étudiant n'est pas rattaché au foyer fiscal de ses parents
Vous effectuez votre propre déclaration de revenus, indépendamment de celle de vos parents : votre activité n'aura aucun impact sur leur imposition.
Vos revenus sont imposés selon le régime fiscal de la micro-entreprise. L'administration applique un abattement forfaitaire pour frais professionnels à votre chiffre d'affaires. Celui-ci est égal à :
Les services fiscaux vont ainsi pouvoir déterminer votre bénéfice d'auto-entrepreneur. C'est ce bénéfice qui sera ensuite soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Cas pratique
Marc est étudiant en première année à l'université Paris-Dauphine. Afin d'arrondir ses fins de mois, il a créé une auto-entreprise pour donner des cours de mathématiques à des lycéens.
En 2020, il a généré 5 000 € de chiffre d'affaires.
Il s'agit d'une activité de prestation de services : l'administration fiscale va appliquer un abattement forfaitaire de 50% à ce CA.
Les bénéfices de Marc au titre de son activité entrepreneuriale s'élèvent ainsi à 2 500 €. Ce montant sera ajouté à ses autres revenus générés dans l'année. Le total sera soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Dans votre déclaration annuelle de revenus, vous préciserez :
vos revenus générés en tant qu'auto-entrepreneur. En fonction de l'activité que vous exercez, ceux-ci seront à déclarer soit dans la catégorie des micro-BIC (Bénéfices Industriels ou Commerciaux), soit dans la catégorie micro-BNC (Bénéfices Non Commerciaux) ;
votre pension alimentaire, le cas échéant, dans la catégorie "pensions alimentaires perçues" ;
tous vos autres revenus éventuels : salaires, revenus locatifs,...
Bon à savoir : les auto-entrepreneurs sont désormais soumis au dispositif du prélèvement à la source. Des acomptes mensuels seront calculés chaque année en septembre, en fonction de votre déclaration du printemps.
Notez que ce nouveau mode de paiement n'a pas d'incidence sur le calcul de vos impôts.
L'option pour le versement forfaitaire libératoire : payez vos impôts tous les mois ou tous les trimestres
En tant qu'auto-entrepreneur, vous avez la possibilité d'opter pour le versement forfaitaire libératoire. Votre chiffre d'affaires sera imposé à 1%, 1,7% ou 2,2%, selon la nature de l'activité que vous exercez.
Certaines conditions doivent toutefois être respectées :
votre chiffre d'affaires de l'année précédente ne dépasse pas certains plafonds (72 500 € pour des prestations de services, 176 200 € pour de l'achat-revente)
votre revenu fiscal de référence de l'avant-dernière année (l'année N-2) est inférieur à 27 519 € (si vous êtes le seul membre de votre foyer fiscal)
Comment en bénéficier ?
Vus pouvez en faire la demande auprès de l'Urssaf, au plus tard le dernier jour du 3e mois qui suit la création de votre auto-entreprise.
Vous pouvez également choisir cette option plus tard dans la vie de votre auto-entreprise : au plus tard un 30 septembre, pour une prise d'effet dès le début de l'année suivante.
L'avantage : vous allez payer vos impôts au fur et à mesure, à la fin de chaque mois ou de chaque trimestre, en même temps que vos cotisations sociales. Ceux-ci correspondront à un pourcentage fixe de votre chiffre d'affaires. Vous pourrez ainsi éviter d'éventuels problèmes de trésorerie.
Les sommes tirées de votre auto-entreprise ne seront par la suite pas soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Elles seront toutefois prises en compte, après application d'un abattement, pour déterminer le taux d'imposition de votre autres revenus. Vous devrez ainsi renseigner le chiffre d'affaires généré par votre activité sur la déclaration complémentaire 2042-C-PRO.
Vous pensez que votre revenu global de l'année sera inférieur au seuil de non-imposition(15 303 € en 2020), et que vous ne serez donc pas imposable ?
Mieux vaut alors, dans la plupart des cas, ne pas opter pour le prélèvement fiscal libératoire. En effet, si vos revenus restent inférieurs à ce seuil, vous ne paierez aucun impôt.
Deuxième cas : l'étudiant est rattaché au foyer fiscal de ses parents
Vous êtes rattaché au foyer fiscal de vos parents ? Lors de leur déclaration fiscale, ils devront ajouter vos revenus d'auto-entrepreneur (diminués d'un abattement) aux leurs.
En augmentant leur revenu fiscal de référence, votre activité indépendante pourra avoir des conséquences importantes non seulement pour vous, mais aussi pour eux :
aussi bien au niveau de leur taux d'imposition ;
que de l'accès à certaines prestations sociales (comme les allocations familiales ou l'APL) et bourses universitaires.
Sous certaines conditions, vous avez la possibilité d'opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire. Comme précisé plus haut, votre chiffre d'affaires sera alors imposé aux taux de 1%, 1,7% ou 2,2%.
Vous paierez simultanément les impôts et les cotisations sociales dues au titre de votre activité indépendante, chaque mois ou chaque trimestre.
Ainsi, même si vous êtes rattaché à leur foyer fiscal, vos parents n'auront pas à payer d'impôt sur le chiffre d'affaires de votre auto-entreprise. Votre activité pourra toutefois avoir un impact sur leur imposition, puisque votre chiffre d'affaires, diminué d'un abattement, sera pris en compte pour déterminer le taux auquel seront soumis les autres revenus du foyer. Ce chiffre d'affaires devra être renseigné sur la déclaration complémentaire 2042-C-PRO de vos parents.
Comme dans le cas précédent, deux conditions devront être respectées :
Première condition : votre chiffre d'affaires réalisé au cours de l'année civile précédente ne doit pas dépasser certains seuils
Ceux-ci s'élèvent à :
72 500 € pour des activités de prestations de services
176 200 € pour des activités d'achat-revente
Deuxième condition : le revenu fiscal de référence de votre foyer ne doit pas non plus dépasser certains seuils
Ce dispositif est ouvert aux auto-entrepreneurs dont le foyer fiscal ne dépasse pas un certain seuil au cours de l'avant-dernière année.
Pour l'année 2020, vous devez examiner le revenu fiscal de référence de 2018 (N-2), mentionné sur votre avis d'impôt 2019 (N-1).
Ce chiffre doit être inférieur à 27 519 € par part de quotient familial.
Si vous n'êtes rattaché qu'à un seul de vos parents, il correspond à :
41 279 € pour une personne seule avec un enfant (1,5 part)
55 038 € pour une personne seule avec deux enfants (2 parts)
82 557 € pour une personne seule avec trois enfants ( 3 parts)
Si vos parents effectuent une déclaration commune :
67 715 € pour un couple avec un enfant (2,5 parts)
82 557 € pour un couple avec deux enfants ( 3 parts)
110 076 € pour un couple avec trois enfants ( 4 parts)
Exemple : Votre famille se compose de vos deux parents, de vous et de votre frère.
Pour pouvoir bénéficier du VFL en 2020, le revenu fiscal de référence de votre foyer pour l'année 2018 ne doit pas dépasser 82 557 euros.
L'étudiant auto-entrepreneur a-t-il intérêt à rester rattaché au foyer fiscal de ses parents ?
Cette question est loin d’être simple.
D’un côté, en restant rattaché à votre famille, vous pouvez lui permettre de diminuer sa pression fiscale en lui faisant bénéficier d’une part ou d’une demie-part supplémentaire.
Mais d’un autre côté, les revenus générés par votre auto-entreprise sont susceptibles de faire basculer votre foyer fiscal dans la tranche supérieure d’imposition. Avec, à la clé, une hausse d’impôt qui peut être importante.
Notez par ailleurs qu’en augmentant le revenu de votre foyer fiscal, vous êtes susceptible de ne plus pouvoir prétendre à certaines aides (CAF, bourse d’étude,…). En effet, le bénéfice de celles-ci dépend du niveau de revenu généré par votre foyer fiscal.
En conclusion, retenez que plusieurs paramètres doivent être pris en compte afin de déterminer la situation la plus avantageuse pour vous et vos parents. Nous vous invitons donc à en discuter avec votre famille afin d’essayer d’en évaluer les conséquences.
Si vous jugez que vous leur faites courir un “risque” trop important, n’hésitez pas à opter pour un détachement. Vous devrez remplir le formulaire de déclaration de revenus 2024, en précisant qu’il s’agit de votre première déclaration.
Un impôt local : la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE)
Il s’agit d’une charge fixe, dont le montant varie en fonction de la commune dans laquelle votre micro-entreprise est domiciliée.
Vous exercez votre activité depuis votre domicile, en clientèle ou depuis un bien immobilier dont la valeur locative est faible ? Vous serez alors exonéré de CFE en année N+2 si votre CA de l’année N est inférieur à 5 000 €.
L'étudiant qui lance sa micro-entreprise peut-il continuer à bénéficier des aides sociales de la CAF (APL, prime d'activité,...) et d'une bourse d'étude ?
En devenant auto-entrepreneur, l’étudiant peut-il continuer à bénéficier des aides de la CAF, d’une bourse d’études et de certains avantages ?
Tout va dépendre du chiffre d’affaires généré par son activité indépendante.
Intéressons-nous dans un premier temps aux aides versées par la CAF. Celles-ci sont, pour la plupart, soumises à des conditions de revenus.
Bon à savoir : La CAF ne prend pas en compte le "foyer fiscal", mais le "foyer".Il s'agit de l'ensemble des personnes vivant sous le même toit.
Au yeux de la CAF, vous êtes considéré à charge (et donc "rattaché" à vos parents) jusqu'à vos 20 ans (ou 21 ans pour ce qui concerne le complément familial et les allocations logement).
Une fois cet âgé dépassé, vous pourrez demander à devenir vous-même allocataire.
L’Aide Personnalisée au Logement (APL) : l'étudiant auto-entrepreneur peut continuer à en bénéficier sous condition de revenu
L’APL est une aide sociale qui aide ses bénéficiaires à payer leur loyer ou leur crédit immobilier. De nombreux étudiants la perçoivent.
Depuis le 1er janvier 2021, ce montant est calculé selon vos revenus des douze derniers mois glissants du bénéficiaire (au lieu de ceux de l’avant-dernière auparavant).
Vos revenus d’auto-entrepreneur sont susceptibles d’avoir les conséquences suivantes :
si vous êtes fiscalement rattaché à vos parents, ils peuvent avoir un impact négatif sur le montant de leur APL, voire leur en faire perdre le bénéfice ;
si vous n'êtes plus fiscalement rattaché à vos parents, ils peuvent vous impacter directement.
Les autres aides de la CAF : prime d'activité, RSA,...
La même logique s'applique également à toutes les autres aides de la CAF soumises à des conditions de ressources :
la prime d'activité (qui remplace le RSA activité et la prime pour l'emploi, et qui vise à inciter les travailleurs aux revenus modestes à exercer une activité professionnelle) ;
Bon à savoir : En tant qu'étudiant, vous ne pouvez pas (sauf exceptions) bénéficier du RSA (ce dispositif est toutefois ouvert aux autres auto-entrepreneurs âgés de plus de 25 ans).
Auto-entrepreneur et étudiant boursier : quel impact sur la bourse versée par le CROUS ?
La bourse d’étudiant sur critères sociaux versée par le CROUS est calculée selon les revenus déclarés par vos parents pour l’année N-2. Deux cas doivent être distingués.
Si vous êtes fiscalement rattaché à vos parents, les revenus générés par votre activité vont venir s’ajouter aux leurs. Votre activité pourra donc avoir un impact dans deux ans – soit en diminuant le montant de votre bourse, soit en ne vous permettant plus d’en bénéficier.
Exemple
Si vous devenez auto-entrepreneur en 2021 (et le serez donc durant l'année universitaire 2021-2022), cela n'aura aucune conséquence immédiate, puisque les revenus retenus pour le calcul sont ceux perçus en 2019 (avis fiscal de 2020).
Votre activité indépendante sera toutefois susceptible de limiter ou supprimer vos droits à bourse dès la rentrée 2023.
En revanche, si vous n'êtes pas rattaché au foyer fiscal de vos parents, vos revenus n'auront aucun impact dans le calcul de votre bourse.
Nos conseils : nous vous recommandons d'utiliser ce simulateur afin de déterminer à partir de quels niveaux de revenus votre auto-entreprise est susceptible de limiter vos droits.
Vous pouvez également attendre votre avant-dernière année d'études pour créer votre auto-entreprise.
Des aides financières à destination des étudiants
De nombreux dispositifs peuvent aider les étudiants à se lancer dans une aventure entrepreneuriale. En voici quelques uns :
Proposé par France Active, Cap'Jeunes est présenté comme un "tremplin pour les jeunes créateurs d'entreprise".
Ouvert au moins de 26 ans demandeurs d'emploi ou dotés de ressources limitées, il permet de bénéficier :
d'un accompagnement renforcé, individuel ou collectif, pour structurer son projet et obtenir des financements ;
d'une prime de démarrage de 2000 euros, destinée à faire levier sur d'autres financements.
Pour pouvoir en bénéficier, le jeune candidat doit présenter un plan de financement inférieur à 50 000 €.
Au même titre que tous les chefs d'entreprise, le jeune auto-entrepreneur étudiant a la possibilité de demander à bénéficier d'un prêt d'honneur, notamment auprès des réseaux Initiative France et Entreprendre. Il s'agit d'un prêt personnel à taux zéro, généralement couplé à des prêts bancaires.
En 2015, les prêts d'honneur accordés par le réseau Initiative s'élevaient, en moyenne, à 9200 €.
Bon à savoir : Si vous êtes âgé entre 18 et 25 ans et que vous souhaitez créer votre entreprise, vous avez la possibilité de bénéficier du dispositif NACRE. Vous pourrez ainsi profiter d'un véritable accompagnement : une aide pour monter votre dossier de création d'entreprise, un prêt à taux zéro compris entre 1 000 et 80 000 €, un support technique,...
Bon à savoir : Vous êtes jeune diplômé et demandeur d'emploi indemnisé ? Vous avez la possibilité de créer votre auto-entreprise en conservant une partie de vos allocations chômage.
Où domicilier son auto-entreprise d'étudiant ?
En tant qu’étudiant auto-entrepreneur, vous devez domicilier votre entreprise, afin que celle-ci puisse disposer d’un siège social. C’est à cette adresse que seront envoyés l’ensemble de vos courriers administratifs.
Le choix le plus simple consiste à domicilier votre auto-entreprise chez vous.
Malheureusement, la plupart des résidences étudiantes (relevant du CROUS ou du privé) n’autorisent pas la domiciliation d’entreprise dans leur règlement.
Si vous n’avez pas la possibilité de domicilier votre auto-entreprise à votre domicile, vous pouvez :
la domicilier chez vos parents ou chez l'un de vos proches ;
faire appel à une société de domiciliation d'entreprise.
Bon à savoir : Quel que soit votre choix, votre auto-entreprise devra être enregistrée à votre nom.
Où exercer mon activité ?
Si vous décidez de travailler à votre domicile, nous vous suggérons de bien veiller à instaurer une frontière nette entre votre vie privée et votre vie professionnelle.
Vous comptez accueillir des clients ? Il est alors recommandé de s'assurer qu'aucune clause ne vous empêche d'exercer votre activité à votre domicile – que ce soit dans le règlement de copropriété de votre logement ou dans votre bail étudiant.
Statut National Étudiant-Entrepreneur (SNEE) : qu’est-ce que c’est ?
Vous souhaitez entreprendre pendant vos études (ou juste après) tout en bénéficiant d’un accompagnement ?
Instauré en 2014 par le ministère de l’Éducation nationale, le statut national d’étudiant-entrepreneur est un dispositif d’accélération destiné à favoriser les chances de réussite entrepreneuriale des étudiants et des jeunes diplômés.
Il est accessible aux étudiants qui souhaitent poursuivre leur cursus universitaire tout en se lançant dans un projet d’entreprise. Il peut être également obtenu par un jeune fraîchement diplômé, qui devra alors se diriger vers l’obtention d’un diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur.
Bon à savoir : le statut d'étudiant-entrepreneur n'a strictement rien à voir avec le cumul étudiant et auto-entrepreneur. Il ne permet pas de profiter des différents avantages de l'auto-entreprise (exonération de TVA, cotisations sociales réduites, abattement forfaitaire appliqué au chiffre d'affaires,...).
Notez par ailleurs que l'obtention de ce statut n'est pas automatique : elle doit faire l'objet d'une candidature, formulée auprès des pôles PEPITE.
Présentation du dispositif
Le dispositif étudiant-entrepreneur vise à inciter les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat, tout en poursuivant leur cursus. S'adressant aussi bien aux étudiants en cours de formation qu'aux jeunes diplômés, il permet notamment d'accéder au diplôme d'établissement (DE) étudiant-entrepreneur.
Au cœur de ce dispositif, on retrouve 29PEPITEs (Pôles Étudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat). En offrant un accompagnement aux étudiants-entrepreneurs, ils les aident à développer leur projet. Ces pôles sont répartis à travers l'ensemble du territoire français. N'hésitez pas à cliquer sur ce lien pour trouver le pôle le plus proche de votre domicile.
Statut étudiant-entrepreneur : de nombreux avantages
un accompagnement individualisé par un tuteur enseignant et un tuteur praticien du réseau PEPITE (il peut s'agir d'un entrepreneur ou d'un membre d'un réseau d'accompagnement et de financement) ;
un accès aux espaces de coworking d'un PEPITE (ou d'un partenaire). Il s'agit notamment promouvoir le réseautage entre étudiants-entrepreneurs et des partenaires du programme ;
la possibilité de signer un Contrat d'Appui d'Entreprise (CAPE) avec une coopérative d'activité et d'emploi (CAE), une couveuse d'entreprise ou un autre partenaire du PEPITE. L'étudiant aura ainsi la possibilité de tester la viabilité de son projet entrepreneurial sans devoir nécessairement créer une entreprise ;
les jeunes diplômés peuvent bénéficier du statut d'étudiant pendant la période de création de leur entreprise. Ils peuvent ainsi profiter de la couverture de la sécurité sociale étudiante jusqu'à leurs 28 ans, de la mutuelle de leurs parents jusqu'à leurs 26 ans, d'une éventuelle bourse sur critères sociaux, de réductions sur les transports,....
la possibilité de candidater au programme Pépite Starter. Il s'agit d'une offre de formation et d'accompagnement "early stage" qui leur permet, pendant 5 mois, de se consacrer à leur projet d'entreprise ;
une plus grande crédibilité auprès de partenaires commerciaux et bancaires et une aide à la recherche de financements ;
la possibilité d'accéder au diplôme d'établissement étudiant-entrepreneur (D2E) ;
enfin, l'étudiant-entrepreneur peut bénéficier de certains aménagements (exemption de l'obligation de faire un stage, droit à césure,...).
Notez que, malgré tous ces avantages, le statut peine à séduire. Ils n'étaient que 3576 étudiants-entrepreneurs au titre de l'année scolaire 2017-2018.
Un statut délivré par un jury
L’obtention du statut étudiant-entrepreneur est soumise à l’appréciation d’un jury.
Pour se présenter, les candidats doivent remplir les conditions suivantes :
être âgé de moins de 28 ans ;
être titulaire du baccalauréat (ou équivalent) ;
être en cours ou en fin d'études.
L'inscription est gratuite.
Bon à savoir : pour l'année 2014-2015, 645 dossiers ont acceptés sur les 923 dossiers déposés (soit près de 70% d'admission).
Quelles démarches suivre pour obtenir le statut d'étudiant-entrepreneur ?
Contrairement au statut auto-entrepreneur, le statut national d'étudiant-entrepreneur est délivré par un jury : le comité d'engagement d'un PEPITE. C'est lui qui est chargé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MENESR) d'instruire les demandes.
Ce comité, composé d'entrepreneurs et d'enseignants, va examiner la qualité du projet, mais également la motivation et la personnalité du candidat pour rendre sa décision.
Vous souhaitez candidater ? Il vous suffit de vous rendre sur le site etudiant.gouv.fr et de remplir un dossier.
Si vous êtes en cours d'étude, le comité décidera, selon l'ampleur de votre projet, si vous devez vous inscrire au diplôme d'établissement étudiant-entrepreneur (D2E).
Vous avez la possibilité d'en faire la demande si vous le souhaitez. Même si cela n'est pas obligatoire, il est généralement recommandé d'opter pour la préparation de ce diplôme.
Le diplôme d'établissement étudiant-entrepreneur (D2E)
Le diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur constitue une formation à l’entrepreneuriat. Inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCPI), celle-ci est ouverte à tout individu ayant obtenu le statut national d’étudiant-entrepreneur.
Mettant l’accent sur le travail de terrain, cette formation va permettre à un étudiant de valoriser son parcours professionnel en le complétant avec des cours théoriques. Elle va lui offrir un cadre et des outils pour l’aider à piloter son activité.
L’étudiant devenu chef d’entreprise, pourra, dans le même temps, bénéficier de l’aménagement de son cursus.
La préparation de ce diplôme peut également se substituer à un stage ou à un projet de fin d’études obligatoire, afin de permettre au jeune de mener à bien son projet.
Bon à savoir : Ce diplôme s'adresse à tous les étudiants et diplômés détenant au moins le baccalauréat, sans aucune limite d'âge. Ils doivent avoir au préalable obtenu le statut national d'étudiant-entrepreneur.
Si vous êtes âgé(e) de moins de 28 ans, vos frais d'inscription seront limités à 500 € par an (avec la possibilité de bénéficier d'une dispense). Il convient toutefois d'y ajouter les frais de sécurité sociale étudiante.
D2E : un contrat pédagogique à respecter
L'étudiant va signer un contrat pédagogique. Celui-ci va permettre de déterminer les connaissances et l'expérience professionnelles qui devront être acquises, mais également la manière dont se fera le suivi de sa progression.
Élaboré avec le chargé de mission PEPITE, ce parcours de formation se compose à la fois de modules dispensés par l'université (variable selon les établissements) et de groupes de travail mis en place par le réseau PEPITE.
La formation s'étale sur une année universitaire. Cette durée est renouvelable si le projet entrepreneurial nécessite une période plus longue pour être lancé.
Tout au long de sa formation, l'étudiant-entrepreneur sera accompagné par deux tuteurs : un enseignant et un professionnel. Ce sont eux qui décideront, à l'issue de l'année scolaire, de lui attribuer ou non le D2E. Pour cela, ils évalueront le niveau d'engagement de l'étudiant dans son projet entrepreneurial, mais également la qualité de son rapport et de sa soutenance.
Attention : en cas de non-respect de ce contrat pédagogique, vous ne pourrez pas valider votre D2E. Vous risquez alors de perdre votre statut d'étudiant-entrepreneur.
Quels sont les avantages du D2E ?
En préparant ce diplôme, vous aurez accès à plusieurs modules de formation en lien avec votre projet entrepreneurial.
Par ailleurs, si vous êtes en cours d'études, vous aurez la possibilité de :
bénéficier d'un aménagement de votre cursus universitaire afin de suivre les enseignements prévus par votre diplôme ;
convertir l'obtention de votre D2E en crédits ECTS, afin de valider l'autre diplôme préparé en parallèle ;
vous consacrer à votre projet indépendant durant toute l'année scolaire. Vous pourrez être dispensé de certaines obligations normalement liées à votre cursus (suivi d'un stage, projet de fin d'études,...) ;
étoffer votre CV en valorisant une expérience entrepreneuriale pendant vos études, ou juste après celles-ci.
Devenir auto-entrepreneur quand on est étudiant : est-ce une bonne idée ? Quelles sont les précautions à prendre ?
Marc Zuckerberg et Bill Gates (Harvard), les fondateurs de Google (Stanford) : ils étaient tous étudiants lorsqu’ils ont commencé à travailler sur leurs entreprises respectives. Ils sont désormais à la tête de géants mondiaux valorisés à plusieurs centaines de milliards de dollars.
Même si vos chances de répliquer un tel succès restent minces, le statut auto-entrepreneur peut constituer une formidable porte d’entrée dans le monde de l’entrepreneuriat. Vous pourrez ensuite, si votre initiative est couronnée de succès, basculer vers un autre statut plus adapté à une activité florissante.
Le régime de l’auto-entreprise peut également être pertinent pour des projets de prestations de services, ou tout simplement pour certains petits jobs indépendants.
Auto-entrepreneuriat pour les étudiants : quels avantages ?
Voici quelques uns des nombreux avantages du cumul entre études et auto-entreprise :
Des démarches simples et des obligations allégées
Lancer son auto-entreprise, c'est extrêmement simple !
Ce statut vous permet de bénéficier de démarches allégées : pas besoin de respecter de lourdes obligations comptables ou de produire des déclarations de TVA.
Vous vous contentez de déclarer votre chiffre d'affaires, chaque mois ou chaque trimestre.
Dans le même temps, vous serez soumis à des charges sociales et fiscales relativement faibles (notamment grâce à l'ACRE, valable pendant les 4 premiers trimestres d'activité).
Une mise à profit de vos acquis théoriques
Vous avez la possibilité de proposer des services correspondant aux compétences théoriques que vous êtes en train d'obtenir dans le cadre de vos cursus (droit, informatique,...).
Vous pourrez ainsi monter en compétences et acquérir de l'expérience, tout en vous familiarisant avec le monde de l'entreprise.
Pas de TVA à facturer
En tant qu'auto-entrepreneur, vous ne facturez pas la TVA au démarrage de votre activité.
Vous avez ainsi potentiellement la possibilité de proposer des tarifs plus compétitifs que vos concurrents, ou de vous octroyer des marges plus importantes.
Notez que vous n'avez pas la possibilité, en contrepartie, de déduire la TVA de vos achats professionnels.
Vous travaillez à votre rythme
Être auto-entrepreneur, c'est avoir la main sur son emploi du temps.
Très flexible, ce statut va vous permettre d'ajuster votre volume d'activité en fonction de vos contraintes d'étudiant (cours, révision de partiels,...).
En effet, contrairement à un poste salarié, vous êtes libre de choisir vos horaireset d'accepter ou non des missions.
Bon à savoir : Certaines universités sont susceptibles de vous accorder des aménagements horaires, afin que vous puissiez conjuguer au mieux études et auto-entrepreneuriat.
N'hésitez pas à prendre contact avec votre conseil d'UFR afin de savoir si vous pouvez y prétendre.
Des risques faibles
Lancer son auto-entreprise en étant jeune, c'est généralement très peu risqué.
Si votre activité ne décolle pas et ne rapporte rien, vous n'aurez ni impôt ni cotisation à payer. Vous pourrez toujours vous concentrer sur vos études et chercher à obtenir votre diplôme afin de favoriser vos chances d'accès à l'emploi.
Dans le même temps, vous conserverez tous vos droits à une bourse, aux allocations de la CAF,...
Générer des revenus complémentaires
Que vous ayez besoin de payer votre loyer, de financer votre scolarité ou tout simplement de vous faire un peu d'argent de poche, le statut auto-entrepreneur vous permet d'utiliser votre temps libre pour générer des revenus additionnels.
Rendre votre CV plus attractif
En lançant une activité entrepreneuriale pendant vos études, vous avez la possibilité de valoriser votre CV en y renseignant des expériences supplémentaires.
Gestion d'entreprise, service client, démarchage,... Autant de compétences que vous pourrez développer, et qui vous seront utiles tout au long de votre parcours professionnel.
Il peut s'agir d'un atout non négligeable si vous décidez par la suite d'entrer sur le marché du travail. Votre aventure entrepreneuriale pourra alors vous faire gagner en crédibilité aux yeux des recruteurs.
Idéal pour un petit job...
De nombreuses entreprises proposent des petits boulots aux auto-entrepreneurs. Ceux-ci peuvent se lancer rapidement en remplissant des missions indépendantes, en fonction de leur disponibilité et de leurs besoins financiers.
... mais aussi pour tester une idée d'entreprise
Vous souhaitez lancer une startup, une agence d’événementiel, ou encore une société de services B2B ?
Le statut d'auto-entrepreneur vous permet de mettre à l'épreuve votre modèle d'affaires tout en limitant votre risque.
Quelles sont les limites du cumul études / auto-entreprise ?
Même si le statut d'auto-entrepreneur regorge d'atouts, ne foncez pas tête baissée !
Voici quelques éléments à garder à l'esprit si vous envisagez de cumuler vos études avec ce statut :
les revenus générés dans le cadre de votre auto-entreprise sont susceptibles de vous faire perdre le bénéfice de certaines aides (APL, prime d'activité) ou de votre bourse d'études ;
Certaines entreprises peuvent vous demander de prendre le statut auto-entrepreneur... pour vous traiter, in fine, comme un salarié. Sous leur autorité, vous pourrez être soumis à des horaires bien précis, à une obligation de présence, à un certain mode d'organisation,... Le tout sans la sécurité qui accompagne un contrat de travail ;
En tant qu'auto-entrepreneur, vous êtes susceptible d'engager votre responsabilité civile – voire même pénale – en cas de manquements graves. Et si vous contractez des dettes professionnelles auxquelles vous n'êtes pas en mesure de faire face, votre patrimoine personnel sera susceptible d'être saisi. Vous avez toutefois la possibilité de vous prémunir contre ce risque en choisissant l'option pour l'EIRL lors de l'immatriculation de votre micro-entreprise ;
Vous ne pouvez pas déduire la TVA de vos achats, ni imputer vos frais professionnels réels sur votre chiffre d'affaires. Impossible également de lever des fonds en faisant entrer des associés dans votre auto-entreprise Ce statut est ainsi généralement peu pertinent pour une "grosse" activité, qui nécessite des investissements importants ;
Rappel : Certaines activités sont réglementées. Il est donc impossible de les exercer avant d'avoir obtenu le diplôme ou la formation adéquats. Nous vous invitons ainsi à bien vous renseigner avant de lancer votre auto-entreprise.
Le statut auto-entrepreneur constitue un excellent tremplin pour commencer à facturer des prestations, ou pour tester la viabilité de votre projet avant de migrer vers une “véritable” société.
Voici quelques conseils avant de vous lancer :
Restez vraiment indépendant
En tant qu'auto-entrepreneur, vous êtes censé être indépendant.
Pas question que l'un de vos clients choisisse vos horaires, vous impose l'utilisation d'un matériel précis, décide de prononcer des sanctions à votre encontre...
C'est d'ailleurs ce type d'abus qui a amené, ces dernières années, plusieurs auto-entrepreneurs à chercher à faire requalifier la relation de travail les unissant à leur employeur en contrat de travail – certains d'entre eux ont ainsi pu obtenir un CDI.
Afin de conserver votre indépendance, n'hésitez pas, si possible, à travailler simultanément avec plusieurs clients.
Le chiffre d'affaires que vous allez générer en tant qu'auto-entrepreneur ne vas pas tomber intégralement dans votre poche.
Vous devrez dans un premier temps faire face à des frais professionnels, non déductibles de votre chiffre d'affaires : achat de matériel, dépenses en communication, outils informatiques,...
Mais vous serez aussi redevable de charges sociales et fiscales, calculées en fonction de votre chiffre d'affaires.
Pensez donc à bien faire vos calculs et à ne pas dépenser les sommes que vous devrez verser à l'administration ! Et si votre activité génère suffisamment de revenus pour que cette dépense soit justifiée, n'hésitez pas à vous offrir les services d'un expert-comptable.
Faites preuve d'organisation
En menant de front vos études et une activité d'auto-entrepreneur, vous devrez veiller à bien vous organiser.
Même si vous rêvez de rencontrer le succès en tant qu'indépendant, rappelez-vous que la réussite de vos études devrait vous permettre plus tard de jouir d'une certaine sécurité financière, en augmentant vos chances d'accès à l'emploi.
Aussi, nous vous invitons à ne pas négliger vos cours ou la préparation de vos examens, qui doivent rester prioritaires. N'hésitez pas, si besoin, à prévoir des "pauses" de votre activité indépendante au cours de l'année scolaire afin de maximiser vos chances de réussir vos études.
Gardez également à l'esprit que vous êtes susceptible de perdre votre statut d'étudiant en cas d'absence à des cours et/ou à des examens.
Vous pensez que vous aurez du mal à mener de front deux activités ? Sachez que de nombreuses écoles de commerce et d'ingénieurs vous permettent de bénéficier d'une année de césure. Vous pourrez ainsi vous consacrer à 100% à votre projet entrepreneurial.
Choisissez bien votre lieu de travail
Vous travaillez sur un ordinateur ? N'hésitez pas à le faire depuis un lieu dans lequel vous vous sentez bien.
Que ce soit dans une bibliothèque universitaire, un espace de coworking ou depuis votre domicile, optez pour l'environnement qui vous permettra d'être concentré et productif !
Vous êtes étudiant en école de commerce ou d'ingénieurs ? Elles sont nombreuses à proposer des incubateurs, qui permettent à de jeunes créateurs d'entreprise de bénéficier de locaux et d'un accompagnement pour mener à bien leur projet.
Traitez vos clients comme des rois
Vous devrez veiller à choyer vos clients, afin qu'ils continuent de faire appel à vous et/ou qu'ils vous recommandent autour d'eux.
Par ailleurs, nous vous recommandons de faire preuve de transparence. N'hésitez pas à leur faire savoir que vous êtes encore en train d'étudier : ils seront sans doute plus indulgents, et pourront mieux comprendre d'éventuels retards liés à des obligations scolaires.
Étudiez attentivement votre marché
Avant de foncer tête baissée, nous vous invitons à bien étudier votre marché, et à établir un business plan.
Vous ne savez pas comment vous positionner ? N'hésitez pas à regarder ce que font les autres entrepreneurs de votre niche ! Vous pouvez vous intéresser :
aux prestations qu'ils proposent ;
à leurs tarifs ;
à leur mode de facturation.
Par ailleurs, prenez en compte votre expérience limitée lorsque vous fixez votre tarification. Avec des prix abordables, vous pourrez plus facilement séduire vos premiers clients.
Vous pourrez ensuite, au fil des mois et de votre montée en puissance, songer à revoir vos tarifs à la hausse.
Assurez-vous de la compatibilité de votre activité avec le statut d'auto-entrepreneur
Certaines activités réglementées ne peuvent être exercées sous le statut d'auto-entrepreneur. Nous vous invitons donc à vous renseigner avant de lancer votre activité.
Si possible, n'hésitez pas à privilégier l'exercice d'une activité entrepreneuriale en lien direct avec vos études. Vous pourrez ainsi vous appuyer sur vos acquis théoriques, mais aussi valoriser plus facilement cette expérience si vous vous mettez par la suite à chercher un emploi.
Bon à savoir : Vous avez la possibilité de vous prémunir contre les risques de saisies en choisissant l'option pour l'EIRL lors de la création de votre auto-entreprise.
Jobs d'étudiants en tant qu'auto-entrepreneur : où les trouver ?
Quand on parle de statut auto-entrepreneur, on pense immédiatement aux petites mains des géants de la mise en relation : chauffeur Uber, livreur Deliveroo,…
Mais de nombreuses autres activités peuvent être exercées dans le cadre d’un job étudiant – que ce soit derrière un ordinateur ou dans les locaux d’une entreprise.
Elles concernent des secteurs très variés : la logistique, la restauration, le marketing, l’événementiel, soutien scolaire,…
Des plateformes de mise en relation entre étudiants auto-entrepreneurs et sociétés peuvent vous permettre de trouver facilement des clients pour effectuer ce type de mission. Il vous suffit de vous inscrire sur internet et de passer un entretien (parfois à distance) pour commencer rapidement à travailler.
Voici quelques sites vers lesquels vous pouvez vous tourner :
A la clé, on retrouve des rémunérations brutes intéressantes (par exemple, 13,8€/h en moyenne pour Side.co).
Vous pouvez également faire jouer le bouche-à-oreille, contacter des entreprises à la recherche d'indépendants sur Linkedin, participer à des meetups de freelances,...
Quelles alternatives à la micro-entreprise pour entreprendre pendant ses études?
Vous pouvez parfaitement exercer une activité professionnelle en parallèle de vos études sans faire le choix de l'auto-entrepreneuriat.
Voici 3 alternatives qui peuvent être, dans certaines situations, plus pertinentes :
Opter pour un autre régime d'entreprise : EURL, SARL, SASU, SAS,...
Vous ne souhaitez pas vous contenter d'une petite activité ? Vous voyez plus grand, et vous pensez à terme recruter des salariés ou lever des fonds ?
N'hésitez pas à vous renseigner sur la création d'une "véritable" société, comme une EURL, une SASU ou une SAS. Celle-ci sera, dans certains cas, plus adaptée que le régime de l'auto-entreprise.
S'appuyer sur le portage salarial
Le portage salarial peut constituer une bonne alternative pour les étudiants qui souhaitent se lancer dans une activité indépendante.
Ce statut leur permet de facturer des services en tant que freelance, sans avoir à créer leur entreprise. Ils peuvent par ailleurs profiter des avantages d'un salarié, notamment en termes de droits au chômage et de prévoyance.
Attention toutefois : vous devrez faire face à des charges bien plus élevées que celles d'un auto-entrepreneur.
Bon à savoir : Vous avez la possibilité de cumuler le portage salarial avec le statut d'auto-entrepreneur. Vous pourrez alors, à chaque fois que vous facturerez un client, opter pour le statut le plus pertinent.
Se tourner vers le salariat
Même si l'entrepreneuriat a la vent en poupe, il peut être pertinent pour un étudiant de rechercher un poste salarié.
Il pourra ainsi prétendre à une plus grande stabilité, et profiter de certains avantages sociaux – tels que des indemnités chômage en cas de licenciement, ou une prime de précarité dans le cadre d'un CDD.
Questions fréquentes
Vous êtes étudiant, et vous aimeriez en savoir plus concernant le cumul de votre statut avec celui d’auto-entrepreneur ?
Voici quelques réponses aux questions que vous êtes susceptible de vous poser :
Peut-on être à la fois auto-entrepreneur et étudiant ?
Oui, il est possible de cumuler les statuts d'étudiant et d'auto-entrepreneur.
Il existe toutefois des restrictions si vous êtes encore mineur, ou si vous êtes étranger.
Enfin, notez que certaines activités réglementées ne peuvent être exercées avant que vous n'ayez obtenu le diplôme adéquat.
Peut-on être auto-entrepreneur et étudiant boursier ?
Oui, vous pouvez bénéficier d'une bourse d'étudiant tout en étant auto-entrepreneur.
Attention toutefois : si vous êtes rattaché au foyer fiscal de vos parents, vos revenus d'indépendant seront pris en compte par la CAF pour calculer le montant de votre bourse.
Pour le moment, ce sont les revenus de l'année N-2 qui sont pris en compte pour déterminer le montant des aides sociales à verser en N. Vous bénéficiez donc d'un "décalage" de deux ans.
D'ici quelques mois, ce seront les 12 derniers mois glissants qui seront retenus.
Peut-on bénéficier des aides de la CAF en tant qu'auto-entrepreneur étudiant ?
Oui, il est possible de continuer à percevoir les aides de la CAF (APL, RSA, prime d'activité,...) tout en étant étudiant et auto-entrepreneur.
Néanmoins, vos revenus d'indépendant pourront avoir un impact :
sur le montant de vos aides, si vous n'êtes pas rattaché au foyer fiscal de vos parents ;
sur le montant des aides dont bénéficient vos parents, si vous êtes rattaché à leur foyer fiscal.
Dois-je nécessairement sortir du foyer fiscal de mes parents pour devenir auto-entrepreneur étudiant ?
Non, vous avez la possibilité de rester rattaché au foyer fiscal de vos parents.
Notez toutefois que si votre auto-entreprise vous permet de générer des revenus significatifs, votre activité sera susceptible d'impacter les droits de votre foyer à diverses aides : APL, bourse d'étude,...
Oui, la démarche est très simple : il vous suffit de remplir le formulaire P2-P4 auto-entrepreneur afin de déclarer la cessation de votre activité.
Mes dépenses de santé d'étudiant vont-elles continuer à être remboursées de manière identique si je deviens auto-entrepreneur ?
Oui : le lancement de votre activité entrepreneuriale ne change strictement rien.
Vous continuez à recevoir des remboursements de l'assurance maladie, ainsi que ceux de votre mutuelle (ou de celle de vos parents).
Combien va me coûter ma micro-entreprise si je ne génère aucun chiffre d'affaires ?
En l'absence de chiffre d'affaires, votre activité ne vous coûtera strictement rien : vous ne serez redevable ni impôt, ni cotisation sociale.
Vous serez également exonéré du paiement de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), qui est un impôt lié aux biens immobiliers exploités par votre auto-entreprise.
Conclusion
En conclusion, retenez que vous pouvez parfaitement être étudiant et auto-entrepreneur en même temps.
Vous profiterez ainsi de la souplesse de ce statut, qui vous permettra de travailler à votre rythme, tout en bénéficiant de cotisations sociales réduites de moitié pendant vos quatre premiers trimestres d'activité (via l'ACRE). Vous pourrez ainsi générer un complément de revenu en parallèle de vos études.
D'autant que la micro-entreprise – qui ne constitue pas une société à proprement parler – ne suppose, dans l'immense majorité des cas, aucun risque financier.
En effet, si vous ne parvenez pas à générer de chiffre d'affaires, vous n'aurez rien à payer : ni cotisations sociales ni impôts. Par ailleurs, votre activité n'aura alors pas d'impact sur les montants des aides dont vous bénéficiez actuellement (APL, prime d'activité,...).
Enfin, le régime de l'auto-entreprise constitue, dans de nombreux cas, un excellent tremplin. Il peut vous permettre de "tester" une idée avant de vous tourner par la suite vers la création d'une véritable société.
Et même si votre projet échoue ou que vous décidez de l'abandonner, il sera sans doute intéressant de le mentionner dans votre CV !
Vous suivez actuellement des études et vous souhaiteriez entreprendre en parallèle, mais vous hésitez toujours à franchir le pas ? Vous vous posez encore certaines questions au sujet du cumul des statuts d'étudiant et d'auto-entrepreneur ?
N'hésitez pas à nous faire part de vos éventuelles interrogations dans l'espace situé ci-dessous.
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