Quels impôts pour l’Auto-Entrepreneur ? Fiscalité, taxes, déclaration,…
Quel impôt pour l'auto-entrepreneur en 2020/2021 ? Quelles taxes ? Quelles sont les règles qui encadrent sa fiscalité ? Comment effectuer sa déclaration d'impôts ? Le dispositif du prélèvement à la source s'applique-t-il à son imposition ?
Idéal pour lancer rapidement une activité indépendante, le régime de la micro-entreprise est apprécié pour sa simplicité et ses obligations déclaratives allégées. Mais ce n'est pas tout : la fiscalité de l'auto-entrepreneur est bien souvent avantageuse, grâce à un mode de calcul de l'impôt sur le revenu favorable aux activités nécessitant peu de dépenses.
La question des taxes en micro-entreprise est toutefois relativement complexe. En effet, il vous faudra choisir entre deux modes d'imposition : le régime "classique" et le versement libératoire. Et un mauvais choix pourrait vous priver d'économies fiscales non négligeables !
Comme nous le verrons, l'auto-entrepreneur devra également faire face à d'autres charges fiscales : cotisation foncière des entreprises, taxe pour frais de chambres consulaires, TVA à partir de certains seuils de CA,...
Dans cet article, nous vous présenterons en détail tout ce que vous devez savoir sur le régime fiscal de la micro-entreprise. Nous tenterons notamment de répondre aux questions suivantes :
Comment sont imposés les revenus de l'auto-entrepreneur en 2021 ?
Qu'est-ce que le régime micro-fiscal ?
Comment le prélèvement à la source s'applique-t-il en micro-entreprise ?
Qu'est-ce que le Versement Forfaitaire Libératoire (VFL) ? Est-il toujours avantageux ?
Comment l'auto-entrepreneur doit-il remplir sa déclaration de revenus complémentaire des professions non salariées (formulaire 2042-C-PRO) ? Quelles sont les nouveautés en termes de fiscalité pour les revenus de 2020 ?
Quelles sont les autres taxes à payer en micro-entreprise ?
Nous vous indiquerons également la marche à suivre pour réaliser une simulation d'impôt sur le revenu.
C'est parti pour ce guide complet consacré à la fiscalité de l'auto-entrepreneur !
Bon à savoir : en 2016, l'auto-entreprise a été renommée "micro-entreprise". Ces termes, qui désignent exactement le même régime, sont tous deux couramment utilisés.
Fiscalité de la micro-entreprise : comment sont imposés les revenus de l'auto-entrepreneur en 2021 ?
Les principes de la fiscalité en micro-entreprise
L’auto-entreprise est une forme particulière d’entreprise individuelle, qui suppose certaines spécificités.
Il n'a pas besoin de calculer ou de justifier ses dépenses "réelles" auprès de l'administration fiscale, ni à lui fournir de liasse fiscale ou de bilan comptable.
Il va se contenter de déclarer, chaque mois ou chaque trimestre, son chiffre d'affaires. Ce sera la seule et unique variable qui sera prise en compte pour déterminer le montant de ses impôts d'indépendant.
L' impossibilité de déduire ses frais réels
Le régime de la micro-entreprise permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels. Celui-ci s'élève à 71%, 50% ou 34%, en fonction de la nature de l'activité exercée.
Cette déduction forfaitaire vise à rendre compte des dépenses présumées de l'auto-entrepreneur. En contrepartie, ce dernier n'aura pas la possibilité d'alléger sa fiscalité en déduisant ses dépenses réelles.
L'absence d'impôt sur les sociétés (IS)
Les revenus de l'auto-entrepreneur ne sont pas soumis à l'impôt sur les sociétés.
Ils sont directement ajoutés, après abattement, à son revenu imposable en tant que particulier.
Une franchise de TVA : l'auto-entrepreneur débute son activité sans avoir à facturer la TVA (mais sans pouvoir la récupérer)
Lorsque vous lancez votre auto-entreprise, vous bénéficiez d'une franchise de TVA. Ainsi, vous ne facturez pas cet impôt à vos clients. Vous pouvez donc être, en théorie, plus compétitif que vos concurrents soumis à la TVA.
La contrepartie : il vous sera impossible de déduire la TVA de vos achats professionnels.
Nous abordons plus en détail les conditions de passage à la TVA et ses conséquences dans un chapitre dédié.
Le statut auto-entrepreneur suppose de ne pas dépasser certains plafonds de CA
Afin de pouvoir bénéficier du régime micro-fiscal, votre chiffre d'affaires hors taxes, encaissé sur une année civile, ne doit pas dépasser les plafonds suivants (1) :
176 200 € pour les activités commerciales et de prestation d'hébergement (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes ruraux classés en meublés de tourisme, meublés de tourisme) ;
72 500 € pour des activités de prestations de services ou des activités libérales.
Vous bénéficiez toutefois d'une période de tolérance : vous ne sortirez du régime fiscal de la micro-entreprise que si vous dépassez ces plafonds de chiffre d'affairespendant deux années consécutives. Vous serez alors contraint de quitter le régime auto-entrepreneur dès le début de l'année suivante.
Relevant désormais du régime de l’entreprise individuelle "classique", vous pourrez éventuellement choisir de vous tourner vers la création d'une "véritable" société : EURL, SASU,...
Bon à savoir : Ces plafonds obéissent à la règle du prorata temporis.
Exemple : Michel a lancé une micro-entreprise commerciale le 24 février 2020. Sa première année civile d'activité ne s'étend que sur 360-54 = 306 jours.
Le seuil applicable pour 2020 ne sera donc pas de 176 200 €, mais de :
176 200 * (306/365) = 147 718 €.
Quel impôt pour l'auto-entrepreneur ? Le choix entre deux régimes fiscaux
En tant qu’auto-entrepreneur générant un chiffre d’affaires, vous allez être redevable d’un impôt sur le revenu.
Pour le calcul et le règlement de cet impôt, deux choix s’offrent à vous :
Le régime fiscal de la micro-entreprise (ou régime micro-fiscal) :
Lors du lancement de votre activité, vous relevez du régime fiscal de la micro-entreprise (aussi appelé régime micro-fiscal). C'est un régime de droit commun : il s'applique par défaut, en l'absence de démarche particulière de votre part.
Votre CA d'auto-entrepreneur sera ainsi ajouté chaque année, après application d'un abattement pour frais professionnels, à vos autres revenus imposables. Le total sera ensuite soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
L'option pour le versement forfaitaire libératoire
Vous pouvez, lors de la création de votre auto-entreprise (ou tout au long de votre activité), opter pour le versement libératoire.
Avec ce dispositif, l'Urssaf déterminera l'impôt dû en appliquant un pourcentage forfaitaire à votre chiffre d'affaires (1%, 1,7% ou 2,2%)
Vous paierez en même temps, tous les mois ou tous les trimestres, l'impôt sur le revenu et le charges sociales dont vous êtes redevable.
Nous aborderons plus en détails les caractéristiques de ces deux modes d'imposition dans la suite de l'article.
Le régime "classique" de la micro-entreprise : le régime micro-fiscal
Régime micro-fiscal : un régime d'imposition simplifié, qui ne prend en compte que votre CA
Il s’agit sans doute de l’un des principaux avantages du statut auto-entrepreneur : la possibilité de bénéficier du régime fiscal de l’auto-entreprise (aussi appelé régime micro-fiscal).
Sauf décision contraire, vous y serez soumis dès la création de votre activité. On dit que ce régime s’applique de plein droit.
Le fonctionnement est simple :
Les bénéfices générés par votre micro-entreprise (autrement dit, votre chiffre d’affaires après abattement) seront imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Ils relèveront de l’un des deux régimes suivants :
Le régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) si vous exercez une activité de prestation de servicecommerciale ou artisanale ;
Le régime micro-BNC (Bénéfices Non Commerciaux) si vous exercez une activité libérale ou une activité de prestation de services relevant des BNC.
Comment l'auto-entrepreneur déclare-t-il ses revenus ?
La procédure est extrêmement simple.
Tous les ans, entre avril et juin, en plus de la déclaration "classique" 2042, vous devrez remplir un formulaire annexe : il s'agit de la déclaration de revenus complémentaire des professions non salariées (formulaire n°2042-C PRO).
Vous vous contenterez d'y indiquer le montant de chiffre d'affaires hors taxes encaissé au cours de l'année, dans la catégorie "micro-BIC" ou "micro-BNC".
Parallèlement, vous transmettrez tous les mois ou tous les trimestres (selon l'option choisie) vos déclarations d'auto-entrepreneur à l'Urssaf. Ceci lui permettra de calculer le montant de vos cotisations et contributions sociales.
Bon à savoir : vous recevrez chaque année, entre mars et avril, une attestation fiscale délivrée par l'URSSAF. Vous y retrouverez le montant de CA que vous avez déclaré au cours de l'année précédente.
Calcul du revenu imposable : qu'est-ce que l'abattement fiscal pour frais professionnels ?
Vous êtes auto-entrepreneur ? Contrairement à un salarié, vous ne disposez pas de fiche de paie.
Ainsi, si vous avez par exemple généré 20 000 € de CA au cours de l’année, les services fiscaux savent bien que vous ne vous êtes pas tout mis dans la poche : votre activité suppose nécessairement des frais.
Mais alors, comment l’administration va-t-elle déterminer votre revenu imposable ?
Elle va procéder à un calcul simplifié.
Plutôt que de prendre en compte vos dépenses réelles, elle va appliquer à votre chiffre d’affaires un abattement fixé à l’avance, dit “forfaitaire”. Cette déduction est censée être représentative de l’ensemble de vos dépenses professionnelles.
Bon à savoir : vous devez indiquer votre chiffre d'affaires brut sur votre déclaration. L'administration fiscale appliquera elle-même l'abattement.
Le taux de cet abattement va dépendre de la nature de l'activité que vous exercez :
71% pour des activités de vente et de fourniture de prestations d'hébergement (chambre d'hôtes, meublés de tourisme ou hôtels) ;
50% pour des prestations de services commerciales et artisanales, ainsi que la location d'habitation meublée ;
34% pour les activités libérales et les autres prestations de services relevant des BNC.
Bon à savoir : Quelle que soit la nature de votre activité et le montant de votre chiffre d'affaires, vous pouvez bénéficier d'un abattement minimum de 305 €.
Le résultat ainsi obtenu sera ajouté aux autres revenus de votre foyer fiscal. C'est ce qui permettra au fisc de calculer votre revenu brut global.
Ce dernier sera ensuite soumis au barème progressif par tranches de l'impôt sur le revenu.
Bon à savoir : On parle de barème progressif, car le taux d'imposition augmente avec vos revenus. Ainsi, plus vos revenus sont élevés, plus votre taux d'imposition est élevé.
Exemple d'application d'un abattement auto-entrepreneur
Julia est agent immobilier en tant qu'auto-entrepreneure.
Elle a réalisé un chiffre d'affaires HT de 15 000 € en 2019 et de 20 000 € en 2020. Se situant en dessous du plafond de 72 500 €, elle a toujours la possibilité de conserver le statut d'auto-entrepreneur, et donc de relever du régime micro-BIC.
Puisqu'elle effectue des prestations de services relevant des BIC, elle va bénéficier d'un abattement de 50%.
Son revenu imposable d'auto-entrepreneure pour 2020 sera donc égal à : 20 000 € * (100% - 50%) = 20 000 € * 50% = 10 000 €.
Ce montant sera ajouté aux autres revenus de son foyer fiscal. Ceci permettra de déterminer l'impôt dû au titre de l'année 2020.
Vous exercez différentes activités, adossées à des taux d'abattement différents ?
Dans ce cas, chaque abattement sera calculé pour chacune des portions de votre chiffre d'affaires généré par ces activités.
Notez que vous bénéficierez alors d'un abattement minimum de 610 €.
Exemple : Gérard est auto-entrepreneur. Il effectue une activité commerciale (il est propriétaire d'un site e-commerce), et est également livreur de repas à vélo le week-end.
Lors de sa déclaration d'impôt, il devra veiller à bien ventiler son chiffre d'affaires entre son activité commerciale (e-commerce) et son activité de prestation de service (livreur).
Déduction des charges : impossible en micro-entreprise
Dans la mesure où vous bénéficiez déjà d’un abattement forfaitaire, vous n’avez pas la possibilité de déduire vos charges réelles de votre chiffre d’affaires. Vous ne pouvez pas non plus amortir vos achats.
Il vous sera donc impossible de déduire :
vos achats de matériel et de marchandises ;
vos dépenses marketing ;
vos cotisations sociales ;
la location d'un local ;
vos frais de transport / de port ;
etc.
Enfin, vous n'avez pas la possibilité d'imputer un éventuel déficit sur le revenu global de votre foyer fiscal.
Vous pensez que l'abattement forfaitaire risque de vous "pénaliser", car votre activité suppose des frais importants ?
Bien qu'intéressant pour la plupart des auto-entrepreneurs, l'abattement forfaitaire peut s'avérer pénalisant si vous devez réaliser des dépenses importantes pour gérer votre activité. En effet, le régime de la micro-entreprise ne vous permettra pas de déduire vos charges réelles.
Sachez que vous avez la possibilité de renoncer au régime micro-fiscal en optant pour le régime réel d'imposition. Cette option, valable un an, sera reconduite tacitement chaque année.
La conséquence : au lieu de bénéficier d'un abattement forfaitaire, vous pourrez déduire de votre chiffre d'affaires la plupart de vos charges réelles.
Afin de faire votre choix, vous devez comparer :
Le montant, correspondant à l'abattement forfaitaire, qui sera déduit de votre chiffre d'affaires au cours d'une année civile :
Les frais que vous pourriez déduire en optant pour le régime réel d'imposition.
Retenez toutefois que l'abattement forfaitaire sera, pour la majorité des auto-entrepreneurs, plus avantageux d'un point de vue fiscal.
Comment est calculé l'impôt dû par l'auto-entrepreneur ?
Intéressons-nous aux différentes étapes que va suivre l'administration fiscale pour calculer le montant de votre impôt sur le revenu.
Ces étapes ne vous intéressent pas, et vous aimeriez seulement connaître le montant de votre impôt sur le revenu en fonction de votre CA d'auto-entrepreneur et de vos autres revenus ?
1ère étape : détermination de votre revenu net imposable
Dans un premier temps, l'administration fiscale va chercher à calculer votre revenu net imposable d'auto-entrepreneur.
Elle va déterminer la somme des revenus imposables de votre foyer fiscal :
revenus d'auto-entrepreneur (micro-BIC ou micro-BNC) – c’est-à-dire votre chiffre d'affaires diminué d'un abattement forfaitaire ;
salaires ;
pensions de retraite ;
allocations chômage ;
revenus des capitaux ;
revenus immobiliers ;
etc.
Le fisc va alors déduire d'éventuels abattements (comme par exemple la déduction forfaitaire de 10% sur les salaires). Il va ainsi obtenir votre revenu brut global.
Il retranchera ensuite de ce montant d'éventuelles charges déductibles, afin d'obtenir votre revenu net global.
Enfin, après prise en compte éventuelle d'un abattement spécial (personnes âgées de plus de 65 ans ou invalides de condition modeste), le fisc calculera votre revenu net imposable.
2ème étape : calcul de votre quotient familial d'auto-entrepreneur (revenu net imposable divisé par le nombre de parts du foyer fiscal)
En France, l'administration fiscale ne taxe pas directement les contribuables à l'impôt sur le revenu, mais leur foyer fiscal. Ce principe permet d'adapter le niveau d'impôt à payer à la situation familiale et personnelle du contribuable.
Le fisc va ainsi, dans un premier temps, déterminer l'impôt dû pour une part fiscale, appelé "quotient familial". Pour ce faire, il va avoir recours à la formule de calcul suivante :
Quotient familial = Revenu net imposable / nombre de parts du foyer
Le nombre de parts de votre foyer fiscal va dépendre de votre situation familiale (2).
Quelques règles : Si vous êtes marié ou pacsé, vous établirez une déclaration de revenus commune avec votre conjoint. En revanche, si vous vivez en concubinage, chacun des conjoints devra effectuer sa propre déclaration.
Pour les 2 premiers enfants, chaque enfant à charge correspond à une demi-part fiscale. À partir du troisième, chaque enfant correspond à une part fiscale.
Voici un tableau récapitulatif vous permettant de connaître en un clin d’œil le nombre de parts de votre foyer fiscal :
Nombre de parts en fonction de la composition du foyer fiscal
Composition du foyer de l'auto-entrepreneur
Nombre de parts de son foyer fiscal
Personne seule
1
Couple marié ou pacsé
2
Couple marié ou pacsé + 1 enfant à charge
2,5
Couple marié ou pacsé + 2 enfants à charge
3
Couple marié ou pacsé + 3 enfants à charge
4
Bon à savoir : certaines situations vous permettent de bénéficier d'une majoration de parts (invalidité, parent isolé,...)
3ème étape : détermination de votre impôt brut en appliquant le barème progressif et en multipliant le résultat par le nombre de parts
Le fisc va ensuite appliquerle barème de l'impôt sur le revenu à votre quotient familial.
Il s'agit d'un barème progressif : plus les revenus d'un contribuable sont importants, plus son taux d'imposition sera élevé.
Le quotient familial va être ventilé en une ou plusieurs tranches. Les taux sont différents pour chaque tranche de revenus.
Voici les taux applicables pour votre déclaration de 2021 (revenus de l'année 2020) (3) :
Revenus entre 0 € et 10 064 € : ils ne sont pas imposés ;
Revenus entre 10 065 € et 25 659 € : ils sont imposés à 11 % (contre 14% pour les revenus 2019) ;
Revenus entre 25 660 € et 73 369 € : ils sont imposés à 30 % ;
Revenus entre 73 370 € et 157 806 € : ils sont imposés à 41 % ;
Revenus au-delà de 157 807 € : ils sont imposés à 45 %.
L'administration fiscale va ensuite multiplier le résultat obtenu par le nombre de parts du foyer. Ceci va lui permettre de déterminer votre impôt brut.
Bon à savoir : la Loi de finances pour 2020 a instauré une baisse de l'impôt sur le revenu pour 2021, avec le passage de la première tranche de l'IR (12 millions de foyers) de 14 à 11%.
Par ailleurs, la réduction d'impôt dont bénéficiaient les contribuables aux faibles revenus est supprimée.
4ème étape : calcul de votre impôt net (plafonnement du quotient familial)
Il existe une règle en matière de fiscalité des particuliers : c'est le plafonnement du quotient familial.
Ce mécanisme consiste à s'assurer que chacune des demi-parts de votre foyer fiscal ne puisse pas faire baisser votre impôt de plus de 1 567 € (montant 2020).
Deux autres filtres vont être ensuite appliqués :
le dispositif de la décote : votre impôt sera diminué s'il ne dépasse pas certains seuils ;
des déductions fiscales et crédits d'impôt (dons à des associations, gardes d'enfant,...).
Les services fiscaux obtiendront ainsi le montant de votre impôt net.
Revenu net imposable du foyer : 23 200 € + 54 000 € = 77 200 €
Deuxième étape : détermination du quotient familial
Le foyer fiscal d'Alexandre se compose d'un couple et d'un enfant.
Le nombre de parts fiscales du foyer est donc égal à 2 (couple) + 0,5 (enfant) = 2,5 parts.
On peut ainsi calculer le quotient familial en appliquant la formule suivante :
Quotient Familial = Revenu net imposable / nombre de parts = 77 200 €/ 2,5 = 30 880 €
Troisième étape : calcul de l'impôt brut
Les services fiscaux vont ensuite soumettre ce montant au barème applicable aux revenus 2020.
Le quotient familial du foyer d'Alexandre se situe dans la deuxième tranche du barème, à 30%. Le fisc va donc "utiliser" la première et la deuxième tranche :
Première tranche de 10 065 € à 25 659 €, imposée à 11% : (25 659 € - 10 065 €) x 11% = 15 594 € * 11% = 1 715 € ;
Deuxième tranche de 25 660 € à 73 369 €, imposée à 30% : (30 880 € - 25 660 €) x 30% = 5 220 € * 30% = 1 566 € ;
Soit un total de 1 715 € + 1 566 € = 3 281 €.
Il convient ensuite de multiplier ce résultat par le nombre de parts du foyer fiscal (2,5 parts).
L'impôt brut du couple est donc égal à :
(Barème appliqué au revenu imposable) x (nombre de parts) = 3 281 € x 2,5 parts = 8 203 €.
Quatrième étape : calcul de l'impôt net
Il convient tout d'abord de voir s'il y a lieu d'appliquer le plafonnement du quotient familial.
Pour cela, nous allons calculer le montant de l'impôt brut sans tenir compte de l'enfant du couple. On va donc considérer que le foyer fiscal d'Alexandre et Corinne foyer fiscal n'a que 2 parts (au lieu de 2,5).
On applique le barème de l'impôt sur le revenu à ce résultat :
Première tranche de 10 065 € à 25 659 €, imposée à 11% : (25 659 € - 10 065 €) x 11% = 15 594 € * 11% = 1 715 € ;
Deuxième tranche de 25 660 € à 73 369 €, imposée à 30% : (38 600 € - 25 660 €) x 30% = 12 940 € * 30% = 3 882 €.
L'impôt brut ainsi calculé est égal à (1 715 € + 3 882€ ) x 2 parts = 5 597 € x 2 = 11 194 €
Or la réduction d'impôt liée au quotient familial est limitée à 1 567 € pour chaque demi-part supplémentaire du foyer. En clair : cette demi-part ne peut pas faire "gagner" plus de 1 567 € d'économie d'impôt au couple (4).
Ainsi, l'impôt minimal dû par le couple est égal à :
Comme l'impôt pour 2,5 parts (impôt brut "réel"), égal à 8 203 €, est inférieur à l'impôt minimal dû, le plafonnement va s'appliquer. C'est la somme de 9 627 € (impôt minimal dû) qui sera retenue.
Notons enfin qu'Alexandre et Corinne ne bénéficient d'aucune décote, et ne peuvent pas prétendre à un crédit d'impôt.
En conclusion :
Les époux devront verser 9 627 € d'impôt au titre de leurs revenus de l'année 2020.
L'administration fiscale déterminera ainsi, en septembre 2021, le nouveau taux personnalisé du foyer, qui servira de base pour calculer :
le montant qui sera retenu chaque mois à la source sur le salaire de Corinne ;
le montant des acomptes qui seront versés par Alexandre, tous les mois ou tous les trimestres, au titre de ses revenus d'auto-entrepreneur.
Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu des auto-entrepreneurs
Bon à savoir : Vous n'êtes pas concerné par le prélèvement à la source si vous avez opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu.
Un système d'acomptes
Entré en vigueur le 1er janvier 2019, le prélèvement à la source ne concerne pas que les salariés : il s’applique également aux auto-entrepreneurs n’ayant pas opté pour le versement fiscal libératoire (5).
Vous êtes concerné ? Vous allez ainsi devoir régler vos impôts de travailleur indépendant sous forme d’acomptes. Ceux-ci seront prélevés tout au long de l’année sur votre compte bancaire d’auto-entrepreneur.
Des retenues seront effectuées les 15 du mois, à une fréquence mensuelle ou trimestrielle. Le premier prélèvement aura lieu le 15 janvier (ou le 15 février si vous avez opté pour un prélèvement trimestriel).
Bon à savoir : le prélèvement à la source n'a aucune incidence sur le mode de calcul de votre impôt. Il n'impacte que la manière dont cet impôt sera payé.
Vos revenus continueront d'être soumis au barème d'imposition de l'impôt sur le revenu. Par ailleurs, vous pourrez toujours bénéficier de crédits d'impôt et de déductions fiscales (dons à des associations, aide à domicile,...).
Notez que le dispositif du prélèvement à la source ne vous dispense pas de déclarer chaque année le chiffre d'affaires de votre micro-entreprise (à travers le formulaire 2042-C-PRO), mais également l'ensemble des autres revenus de votre foyer fiscal.
Pourquoi des acomptes ?
Contrairement aux salariés ou aux retraités, l'auto-entrepreneur n'a pas de tiers payeur. De ce fait, aucun organisme n'est en mesure de procéder à une retenue à la source de l'impôt dû.
C'est la raison pour laquelle il va devoir régler lui-même ses impôts de travailleur indépendant à l'administration fiscale, à travers le versement d'acomptes.
Je suis à la fois auto-entrepreneur et salarié : comment ça se passe ?
Voici la manière dont sera prélevé votre impôt sur le revenu :
en tant que salarié, c'est votre employeur qui prélèvera votre impôt à la source. Il s'appuiera pour cela sur le taux de prélèvement que lui aura transmis l'administration fiscale ;
en tant qu'auto-entrepreneur, vous paierez-vous même des acomptes, chaque mois ou chaque trimestre. Ceux-ci seront calculés par les services fiscaux.
Notez que ces deux sources de revenus seront soumises à un taux de prélèvement identique.
Comment les acomptes de l'auto-entrepreneur sont-ils calculés ?
Suite à votre déclaration annuelle de revenus, les services fiscaux vont déterminer votre taux personnalisé.
Celui-ci va dépendre :
des revenus indiqués dans votre dernière déclaration ;
de la composition de votre foyer fiscal.
Ce taux unique va s'appliquer à l'ensemble de vos revenus.
Il va notamment permettre de déterminer le montant des acomptes à verser pour le paiement de vos d'impôts d'auto-entrepreneur, mais également pour tous vos éventuels revenus non-liés à un tiers collecteur (revenus fonciers, pensions alimentaires,...).
D'autres possibilités : le taux neutre et le taux individualisé
Le taux personnalisé est appliqué d'office par les services fiscaux.
Mais il ne s'agit pas de la solution la plus pertinente pour tous les contribuables : on peut notamment penser aux couples mariés ou pacsés, qui doivent produire une déclaration commune, ou encore à ceux qui bénéficient de plusieurs sources de revenus.
C'est la raison pour laquelle vous avez également la possibilité d'opter, sur demande :
pour un taux neutre : si vous êtes également salarié, il vous permettra de ne pas divulguer votre taux d'imposition à votre employeur. Vous devrez éventuellement compléter, en fin d'année, votre versement fiscal ;
pour un taux individualisé : l'impôt à régler sera calculé au prorata des revenus de chaque membre du couple.
Bon à savoir : Le calcul de ces acomptes s’appuie sur des revenus passés ou estimés. Par conséquent, vos versements ne seront pas définitifs : ils feront l'objet, dès la prise en compte de votre nouvelle déclaration de revenus, d'une régularisation.
Des acomptes réactualisés tous les ans
Afin de déterminer votre taux personnalisé et vos acomptes, les services fiscaux vont s’appuyer, au début de l’année N, sur votre dernier chiffre d’affaires déclaré. Mentionné dans votre dernière déclaration, il s’agit de votre chiffre d’affaires de l’année N-2.
Chaque année, entre avril et juin, vous transmettez une nouvelle déclaration de revenus, dans laquelle vous déclarez vos revenus de l’année N-1.
L’administration s’en servira, dès le mois de septembre suivant, pour recalculer votre taux personnalisé et vos acomptes.
Ainsi, en 2021 :
De janvier à août, votre taux sera celui calculé selon vos revenus 2019
De septembre à décembre, ce taux sera réajusté (tout comme vos mensualités) en fonction de vos revenus générés en 2020, déclarés au printemps 2021
Exemple
Stéphane est auto-entrepreneur depuis 2012.
Au début de l'année 2021, ses acomptes sont calculés en fonction de ses revenus de 2019, déclarés en 2020.
Au printemps 2021, il va fournir une nouvelle déclaration de revenus, en indiquant son chiffre d'affaires d'auto-entrepreneur de 2020.
Dès septembre 2021, l'administration fiscale prendra en compte ces revenus afin de recalculer son taux personnalisé et le montant de ses acomptes.
Première année d'activité : quels impôts pour l'auto-entrepreneur ?
Il existe un décalage important entre vos revenus d’auto-entrepreneur et l’évolution de vos acomptes – un décalage qui pourrait vous être particulièrement préjudiciable si vous venez de lancer votre activité.
La raison est simple :
Par défaut, vous ne paierez pas d’impôts au titre de votre activité indépendante lors de l’année de création de votre auto-entreprise (année N). En effet, l’administration fiscale ne disposera d’aucune référence concernant vos revenus de travailleur indépendant.
Votre nouveau taux d’imposition (et donc vos mensualités) ne seront appliqués qu’en septembre de l’année N+1, après prise en compte de votre déclaration du printemps N+1.
Vous devrez donc verser, entre septembre et décembre de l’année N+1, la totalité des impôts liés à vos revenus d’auto-entrepreneur de l’année N.
De fait, plusieurs choix s’offrent à vous :
Attendre le mois de septembre de l'année suivante
Vous pouvez décider de ne rien faire, et de verser l'ensemble des impôts dus au titre de votre première année d'exercice entre le septembre N+1 et le 31 décembre N+1.
Il est toutefois vivement recommandé, si votre chiffre d'affaires de l'année N est important, d'anticiper cette charge fiscale en mettant suffisamment d'argent de côté.
Commencer à verser des acomptes avant votre première déclaration de revenus
Vous souhaitez éviter d'avoir à payer beaucoup d'impôts en l'espace de quelques semaines ?
Vous avez la possibilité de définir un acompte dès le lancement de votre activité, afin d'anticiper vos charges fiscales.
Vous pouvez pour cela vous rendre sur votre espace particulier sur Impots.Gouv.fr, dans la rubrique "gérer mon prélèvement à la source", puis "gérer mes acomptes".
Ce choix est pertinent si vous vous attendez à réaliser un chiffre d'affaires important dès votre première année d'activité. Il va vous offrir la possibilité d'étaler vos versements.
Vous éviterez ainsi de devoir face à une régularisation conséquente au cours de votre deuxième année d'exercice.
Opter pour le versement libératoire
Vous paierez, chaque mois ou chaque trimestre, vos impôts et vos cotisations sociales en fonction du chiffre d'affaires généré sur la période.
Vous ne serez alors plus concerné, en tant qu'auto-entrepreneur, par le prélèvement à la source.
On vous en dit plus dans la partie suivante de l'article
Bon à savoir : si votre chiffre d'affaires d'auto-entrepreneur varie de manière importante, sachez que vous avez la possibilité de demander, en cours d'année, une modification de vos acomptes.
Option fiscale alternative : le versement forfaitaire libératoire (VFL)
Bon à savoir : Le dispositif du prélèvement à la source ne vous concerne plus (en tant qu'auto-entrepreneur) si vous optez pour le versement forfaitaire libératoire.
Une fiscalité qui colle au plus près à votre activité
En tant qu’auto-entrepreneur, vous avez la possibilité, sous certaines conditions, de bénéficier d’un autre dispositif pour payer votre impôt sur le revenu.
Il s’agit du versement forfaitaire libératoire – aussi appelé “prélèvement forfaitaire libératoire” ou “versement fiscal libératoire”.
À chaque déclaration de chiffre d’affaires (tous les mois ou tous les trimestres, selon la périodicité choisie), vous paierez non seulement vos cotisations sociales, mais également votre impôt d’auto-entrepreneur.
Ainsi, ce mode de prélèvement va vous permettre de remplir définitivement, en un unique versement, l’ensemble de vos obligations sociales et fiscales d’auto-entrepreneur.
Bon à savoir : On dit que ce versement est libératoire car vos revenus d'auto-entrepreneur ne seront pas à nouveau imposés lorsque vous établirez votre déclaration d'impôts annuelle.
Ainsi, plutôt que de payer vos impôts d'auto-entrepreneur avec un décalage, le VFL vous permet de les régler quasi-immédiatement, au fur et à mesure de vos encaissements. Vous limiterez le risque de problèmes de trésorerie, grâce à une fiscalité qui s'adaptera rapidement à l'évolution de votre chiffre d'affaires.
Un autre mode de calcul
En choisissant cette option, votre impôt d’auto-entrepreneur sera calculé de manière différente.
En plus des taux de cotisations sociales, l’Urssaf appliquera un taux supplémentaire fixe à votre chiffre d’affaires ou à vos recettes. Ce taux dépendra de la nature de l’activité que vous exercez.
Ainsi, la composition de votre foyer fiscal et vos autres revenus n’auront aucune influence sur le montant de votre impôt d’auto-entrepreneur.
Attention : Afin d'éviter un double prélèvement, nous vous recommandons de vous rendre sur votre espace particulier impots.gouv.fr. Vous cliquerez sur "gérer mon prélèvement à la source", puis sur "gérer vos acomptes", et enfin sur "supprimer".
Même en optant pour le versement libératoire, vous devrez fournir chaque année une déclaration de revenus : 2042, mais aussi 2042-C-PRO.
Sur cette dernière, vous indiquerez votre CA d'auto-entrepreneur dans le cadre "Micro-entrepreneur ayant opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu".
Attention : Même s'il ne sera pas à nouveau imposé, votre revenu d'auto-entrepreneur pourra avoir un impact sur la fiscalité appliquée à vos autres revenus. En effet, il permettra de déterminer :
le revenu fiscal de référence de votre foyer ;
le taux d'imposition appliqué aux autres revenus de votre foyer.
Dès lors, si vous ou votre conjoint disposez d'autres sources de revenus, votre CA d'auto-entrepreneur risque d'accroître le taux d'imposition auquel celles-ci seront soumises.
Bon à savoir : Si vous ne générez pas de chiffre d'affaires pendant une période déclarative (1 mois ou 1 trimestre), vous n'aurez aucun impôt à payer au titre du versement forfaitaire libératoire.
Versement libératoire de l'auto-entrepreneur : quels taux d'imposition ?
L’administration fiscale va prélever un pourcentage sur le CA ou les recettes hors taxes encaissées par votre auto-entreprise.
Il s’agit de l’un des taux fixes suivants (6) :
1% pour des activités de vente et de fourniture de prestations d'hébergement (chambre d'hôtes, meublés de tourisme ou hôtels) – sauf pour la location de locaux d'habitation meublée ;
1,7% pour les prestations de services commerciales et artisanales, ainsi que la location d'habitation meublée ;
2,2 % du chiffre d’affaires pour les activités libérales et les autres prestations de services relevant des BNC.
Bon à savoir : Si vous exercez des activités relevant de catégories différentes, chaque portion de chiffre d'affaires sera imposée à un taux différent.
Quelles conditions remplir pour bénéficier du versement libératoire ?
Vous êtes auto-entrepreneur, et vous aimeriez bénéficier du versement libératoire de l’impôt ?
Vous devez respecter les deux conditions suivantes (7) :
Première condition : les revenus de votre foyer fiscal en N-2 doivent être inférieurs à 27 519 € par part de quotient familial
Votre revenu fiscal de référence de l'avant-dernière année (année N-2), qui est mentionné sur votre déclaration de revenus de l'année N-1, ne doit pas dépasser certains seuils.
Ces plafonds vont dépendre de la composition de votre foyer fiscal.
Bon à savoir : le revenu fiscal de référence correspond au revenu net imposable d'un foyer fiscal, augmenté de certains revenus exonérés d'impôts et de certains abattements.
Ainsi, si vous souhaitiez opter pour le VFL au titre de l'année 2020, votre revenu fiscal de référence de l'année 2018 (précisé sur votre avis d'impôt 2019) devra être inférieur à 27 519 € pour une part de quotient familial.
Ce seuil correspond au plafond de la deuxième tranche du barème de l’Impôt sur le revenu, pour l'année qui précède le choix pour le VFL.
Rappel : le chiffre d'affaires de l'auto-entrepreneur est soumis à un abattement forfaitaire avant d'être ajouté à son revenu fiscal de référence.
Il convient ensuite de majorer ce plafond de 50% pour chaque demi-part (ou de 25% pour chaque quart de part) supplémentaire, afin de tenir compte de votre situation familiale.
Il correspond donc, pour une application en 2020, à :
27 519 € pour une personne seule ;
55 038 € pour un couple ;
68 798 € pour un couple avec un enfant ;
82 557 € pour un couple avec deux enfants.
La conséquence : même si votre activité entrepreneuriale ne génère qu'un CA modeste, vous êtes susceptible de ne pas pouvoir opter pour le VFL si, par exemple, votre conjoint perçoit un salaire important.
Bon à savoir : Il est recommandé de vérifier, chaque fin d'année, que le revenu fiscal de référence de votre foyer ne dépasse pas le plafond qui vous concerne. Vous pourrez ainsi vous assurer de pouvoir continuer à bénéficier du VFL.
Deuxième condition : votre CA de l'année N-1 ne doit pas avoir dépassé certains plafonds
Afin de pouvoir bénéficier du versement forfaitaire libératoire, votre chiffre d'affaires de l'année précédente (N-1) ne doit pas être supérieur à :
176 200 € pour des activités d'achat-revente, de fournitures de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de prestations d'hébergement (chambres d'hôtes, hôtels, gîtes ruraux,...) ;
72 500 € pour les autres prestations de services relevant des BIC, ainsi que les activités libérales relevant des BNC.
Cette condition ne s'applique bien évidemment pas s'il s'agit de votre première année d'activité.
Bon à savoir : Si vous exercez une activité mixte, votre CA global ne doit pas dépasser 172 500 € et la part relative aux activités services doit être inférieure à 72 500 €
Bon à savoir : vous ne pourrez pas rester rattaché au foyer fiscal de vos parents si vous souhaitez opter pour le versement libératoire.
Je ne remplis pas/plus les conditions pour bénéficier du VFL. Que puis-je faire ?
Les revenus de votre foyer fiscal et/ou de votre micro-entreprise sont trop importants pour que vous puissiez opter pour le VFL ?
Plusieurs possibilités s'offrent à vous pour tenter de limiter votre pression fiscale. Vous pouvez par exemple :
Vous rapprocher d'un conseiller en gestion de patrimoine afin d'adopter une stratégie de défiscalisation (investissement Pinel, acquisition de parts dans une PME, épargne retraite, FCPI,...) ;
Modifier la nature de vos revenus d'indépendant en fermant votre auto-entreprise pour créer une société (SASU, EURL,...) ;
Réaliser un apport d'une partie de votre activité indépendante à une société. Les revenus ainsi générés ne seront plus soumis à l'impôt sur le revenu, mais à l'impôt sur les sociétés.
Comment souscrire au versement libératoire ?
Vous souhaitez opter pour le versement libératoire ? Il vous suffit d’adresser une demande d’adhésion à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) ou à l’Urssaf si vous exercez une activité libérale.
Pour bénéficier de ce dispositif dès l’année suivante, votre demande devra être adressée au plus tard le 30 septembre (6). La date est identique pou dénoncer l’option : vous relèverez à nouveau régime micro-fiscal dès l’année suivante.
Notez que si vous venez de créer votre auto-entreprise, vous devrez exercer cette option au plus tard le dernier jour du 3e mois qui suit le début de votre activité. Son application sera alors immédiate.
Exemple : ” /> Sébastien a lancé son auto-entreprise en février 2020. Il pourra opter pour le VFL au plus tard le le 31 mai 2019.
Exemple : Sébastien a lancé son auto-entreprise en février 2020. Il pourra opter pour le VFL au plus tard le 31 mai 2020, et bénéficiera alors d'une application immédiate.
S'il transmet sa demande entre le 1er juin 2020 et le 30 septembre 2020, alors sa demande ne sera prise en compte qu'à partir du 1er janvier 2021.
Bon à savoir : Vous aurez ensuite la possibilité, tout au long de la vie de votre micro-entreprise, de révoquer cette option. Vous devez le faire avant le 30 septembre pour une application dès le début de l'année suivante. Vous serez alors soumis régime fiscal de la micro-entreprise.
Notez que cette sortie sera automatique si vous décidez d'abandonner le statut d'auto-entrepreneur, ou si vous quittez ce régime suite à un dépassement des seuils de CA pendant deux années consécutives.
Risque de dépassement du seuil : comment conserver le bénéfice du versement forfaitaire libératoire ?
Afin de pouvoir continuer à bénéficier du versement libératoire, vous devrez surveiller étroitement les variations de votre revenu imposable.
La règle est simple : si votre revenu fiscal de référence reste inférieur au seuil (27 519 €) au cours de l’année N, vous gardez la possibilité de bénéficier du VFL au cours de l’année N+2.
Vous êtes sur le point de dépasser le seuil en fin d’année ? Voici ce que vous pouvez faire pour minorer votre chiffre d’affaires :
Attendre le début de l'année suivante pour facturer certaines prestations ;
Contacter certains clients en leur demandant d'attendre le début de l'année suivante pour régler votre facture ;
Facturer une partie de vos prestations à travers une société de portage, qui sera susceptible de vous rémunérer à partir de l'année suivante.
Exemple
Sylvie est auto-entrepreneure célibataire. Elle exerce une activité de prestations de services commerciales.
Bénéficiant jusqu'ici du versement libératoire, elle aimerait pouvoir encore profiter de cette option le plus longtemps possible.
Si son revenu imposable de 2018 (N-2) ne dépasse pas le seuil des 27 519 €, elle pourra bénéficier du VFL au cours de l'année 2020 (N).
En novembre 2018, elle prévoit de générer 60 000 € de chiffre d'affaires sur l'année. Ceci correspond, après application de l'abattement de 50%, à 30 000 € de revenu imposable.
Afin d'éviter de dépasser le plafond, elle va pouvoir, par exemple, décaler ses dernières factures, d'un montant total de 6 000 € (soit 3 000 € de revenus), sur l'année prochaine.
Son revenu imposable ne s'élèvera ainsi qu'à 27 000 € sur l'année 2018. Elle pourra donc continuer à bénéficier du VFL en 2020.
Régime micro-fiscal ou prélèvement forfaitaire libératoire : comment choisir ?
Vous êtes auto-entrepreneur ?
En résumé, deux choix s’offrent à vous en matière de fiscalité :
Soit vous choisissez le régime "classique" : votre chiffre d'affaires après abattement sera ajouté à vos autres revenus imposables, pour votre déclaration d'impôt sur le revenu de l'année suivante. Il sera imposé selon les différentes tranches d'imposition du barème (0%, 11%, 30%,...). Avec le prélèvement à la source, vous verserez des acomptes, chaque mois ou chaque trimestre ;
Soit vous optez pour le versement libératoire : les services fiscaux prélèveront 1%, 1,7% ou 2,2% directement sur votre chiffre d'affaires. Ce prélèvement aura lieu à la suite de votre déclaration d'auto-entrepreneur, tous les mois ou tous les trimestres. Vous ne paierez ensuite plus d'impôt sur ces revenus. Ceux-ci pourront toutefois avoir un impact sur la fiscalité appliquée à vos autres revenus.
Bon à savoir : dans les deux cas, vous vous acquitterez de votre impôt tous les mois ou tous les trimestres.
Cependant, le calcul diffère :
Avec le régime classique, des acomptes sont calculés en fonction de votre dernière déclaration de revenus. Il peut donc y avoir un décalage : vous devez mettre suffisamment de côté pour payer vos acomptes afin d'être en mesure de faire face à une baisse brusque de votre CA. Vous aurez toutefois la possibilité de moduler ces acomptes ;
Avec le VFL, votre imposition colle au plus près à votre activité. Vos versements correspondent au chiffre d'affaires indiqué dans votre dernière déclaration mensuelle ou trimestrielle. Vous évitez ainsi les décalages de trésorerie.
À première vue, le versement fiscal libératoire semble représenter la solution la plus avantageuse :
Les taux sont faibles : entre 1 et 2,2% de votre chiffre d'affaires ;
C'est plus simple : vous vous acquittez en un seul versement de la quasi-totalité de vos obligations sociales et fiscales d'auto-entrepreneur ;
Vous réglez votre impôt au fur et à mesure de l'encaissement de votre chiffre d'affaires.
Pourtant, il ne s'agit pas nécessairement du choix le plus judicieux : le régime classique reste, dans de nombreux cas, plus intéressant.
Mais alors, quel régime d'imposition choisir ?
Il n'existe pas de réponse tranchée. La solution la plus optimale d'un point de vue de fiscal va dépendre :
de votre situation familiale (marié ou non, avec ou sans enfants) ;
de votre chiffre d'affaires ;
de vos autres sources de revenus.
Bon à savoir : si vous avez opté pour le versement libératoire, vos paiements seront définitifs.
Ainsi même s'il s'avère, en fin d'année, que vous n'êtes pas imposable, vous ne pourrez pas vous faire rembourser les sommes versées tout au long de l'année au titre de ce dispositif.
Notez que vous serez imposé même si vos revenus d'auto-entrepreneur sont très faibles.
Commençons par nous intéresser à la situation la plus simple : celle d'un auto-entrepreneur célibataire et sans enfant, qui a pour seuls revenus ceux issus de son activité d'auto-entrepreneur.
Le cas d'un célibataire sans enfant, qui ne dispose pas d'autres sources de revenus
a. Chiffre d'affaires auto-entrepreneur faible : mieux vaut opter pour le régime classique
Avec le versement libératoire, vous êtes imposé dès le premier euro de chiffre d’affaires encaissé.
Or vous n’étiez peut-être pas, du fait de vos revenus modestes, imposable si vous aviez opté pour le régime classique.
En effet, le plafond d’imposition 2020 s’élève à 15 303 € par part de quotient familial. En dessous de ce seuil, vous êtes exonérés d’impôt (après application de la décote et en prenant en compte le seuil de mise en recouvrement de l’impôt).
Seuil de non imposition en 2020, en fonction de la composition de votre foyer fiscal
Retrouvez dans le tableau ci-dessous les montants de revenu net imposable en dessous desquels vous ne serez pas redevable d'impôt.
Seuils de non imposition en 2020
Nombre de parts
Personne seule
Personnes soumises à une imposition commune
1
15 303 €
/
1,5
20 335 €
/
2
25 367 €
28 560 €
2,5
30 399 €
33 592 €
3
35 409 €
38 624 €
3,5
40 498 €
43 691 €
4
45 495 €
48 688 €
4,5
50 527 €
53 720 €
5
55 559 €
58 752 €
Ce montant correspond, pour un auto-entrepreneur célibataire et sans enfant, après prise en compte de l'abattement forfaitaire de la micro-entreprise, à un CA annuel inférieur à :
52 769 € (15 303 € / (100% - 71%)) pour une activité de vente de marchandises ;
30 606 € (15 303 € / (100% - 50%)) € pour une activité de prestations de services relevant des BIC ;
23 186 € (15 303 € / (100% - 34%) pour une activité libérale ou une activité de prestations de services relevant des BNC.
Vous n'exercez pas d'autre activité en parallèle de votre activité d'auto-entrepreneur ? Afin de connaître le plafond de chiffre d'affaires qui vous permet de ne pas payer d'impôt, il vous suffit de reprendre nos calculs en remplaçant 15 303 € par votre seuil de non-imposition.
Si vous anticipez un chiffre d'affaires inférieur à ces seuils, le choix est simple : mieux vaut, a priori, ne pas opter pour le versement libératoire !
Le régime classique reste également plus intéressant si vous dépassez ces seuils de quelques milliers d'euros. Il va vous permettre de bénéficier :
d'un abattement forfaitaire (de 71, 50 ou 34%) avant d'être ajouté à votre revenu imposable ;
d'une première tranche à 0% pour vos 10 064 premiers euros de revenus (CA après abattement).
Exemple : auto-entrepreneur célibataire avec des revenus modestes : le régime classique est plus intéressant
Julie est auto-entrepreneure. Célibataire sans enfant, elle effectue des prestations de services commerciales. Elle ne dispose pas d'autres revenus que ceux tirés de son activité indépendante.
Son activité d'auto-entrepreneur lui permet de générer un chiffre d'affaires annuel de 15 000 €.
Quel choix doit-elle faire ?
En optant pour le versement libératoire, elle va devoir payer tout au long de l'année un impôt égal à 1,7% * 15 000 = 255 €
En revanche, si elle n'opte pas pour le versement libératoire, elle n'aura aucun impôt à payer.
En effet, son chiffre d'affaires correspond à un revenu annuel de 15 000 € * (100-50%) = 7 500 €. Dans le même temps, le plafond d'imposition s'élève en 2019 à 15 303 € pour un célibataire sans enfant.
L'option pour le versement libératoire va donc lui faire "perdre" 255 €.
En conclusion : si vous êtes célibataire sans enfant, que votre chiffre d'affaires d'auto-entrepreneur est modeste et que vous ne générez pas (ou peu) d'autres types de revenus, mieux vaut a priori ne pas prendre l'option du versement libératoire forfaitaire.
Cela suppose toutefois d'anticiper correctement son chiffre d'affaires de l'année – ce qui est souvent loin d'être évident.
Comme nous allons le voir, le versement libératoire peut malgré tout, dans certains cas, constituer un choix judicieux.
b. Chiffre d'affaires auto-entrepreneur important : le versement fiscal est plus intéressant
Si votre CA est important, il devient plus intéressant d'opter pour le versement fiscal libératoire.
En effet, vous éviterez ainsi de "subir" de plein fouet les deuxième et troisième tranche d'imposition (11 et 30%) – et ce même si vous bénéficiez d'un abattement.
Bon à savoir : gardez bien en tête le fait que vous ne pourrez plus bénéficier du versement libératoire si les revenus de votre foyer fiscal deviennent trop importants.
Exemple : auto-entrepreneur célibataire avec des revenus élevés : l'option pour le VFL est plus judicieuse
Marcel est auto-entrepreneur. Il réalise des prestations de services artisanales Il est célibataire et n'a pas d'enfant. Il ne bénéficie d'aucune autre source de revenus.
Son activité lui permet de générer un chiffre d'affaires annuel de 50 000 €.
Quel est le meilleur choix pour minorer son impôt 2020 ?
S'il opte pour le versement forfaitaire, son impôt sur le revenu va être égal à 1,7% * 50 000 € = 850 €
S'il n'opte pas pour le versement forfaitaire, l'administration fiscale va calculer son revenu imposable à partir de son chiffre d'affaires. Elle va pour cela tenir compte d'un abattement forfaitaire pour frais professionnels de 50% (il s'agit d'un artisan), pour obtenir : 50% * 50 000 € = 25 000 € annuels.
Elle va ensuite lui appliquer le barème progressif de l'impôt sur le revenu, pour obtenir le montant suivant : 1 643 €.
En résumé :
Avec le VFL : 850 € ;
Sans le VFL : 1 643 € ;
Soit une économie d'impôt de 793 € en optant pour le VFL.
c. À partir de quel chiffre d'affaires faut-il opter pour le VFL ?
Puisque nous supposons que vous êtes célibataire et n'avez pas d'autres sources de revenus, une seule et unique variable entre en jeu : vos revenus d'auto-entrepreneur.
D'après nos calculs, il est intéressant d'opter pour le VFL en 2021 lorsque vos revenus d'auto-entrepreneur (CA après abattement) dépassent le seuil des 14 500 € annuels. Ce point mort correspond à environ 500 € d'impôt.
Ce seuil va correspondre à un chiffre d'affaires différent selon la nature de l'activité que vous exercez :
Seuils de CA à partir desquels il devient intéressant d'opter pour le VFL en 2021 (auto-entrepreneur célibataire sans autres sources de revenus)
Nature de votre activité
Votre chiffre d'affaires HT annuel
Choix optimal
CA maximal pour bénéficier du VFL en N+2 (27 519 € de revenus), CA de 2018
Vente de marchandises
CA < 50 000 €
Régime micro-fiscal
94 893 €
CA > 50 000 €
VFL
Prestations de services BIC
CA < 29 000 €
Régime micro-fiscal
55 038 €
CA > 29 000 €
VFL
Prestations de services BNC
CA < 22 000 €
Régime micro-fiscal
41 696 €
CA > 22 000 €
VFL
Comme indiqué dans ce tableau, vous ne devrez pas dépasser un CA maximal (qui correspond à un revenu annuel de 27 519 €) afin de pouvoir continuer à bénéficier de ce dispositif en N+2.
Vous êtes marié/pacsé , vous avez des enfants et/ou disposez d'autres sources de revenus : c'est plus compliqué
Le choix est plus compliqué si vous êtes marié, que vous avez des enfants et/ou que votre foyer fiscal génère d’autres revenus.
Il peut s’agir de vos autres sources de revenus personnelles : pension de retraite, allocation chômage, salaire,…
Mais cela peut également concerner les revenus de votre conjoint ou de vos enfants.
Car même si le versement fiscal est “libératoire”, il va avoir un impact fiscal sur les autres revenus de votre foyer.
En effet, même s’ils ne feront pas l’objet d’une seconde imposition, vos revenus d’auto-entrepreneur vont être réintégrés fictivement dans votre revenu imposable afin de calculer le taux effectif appliqué à ces autres revenus. Vos revenus d’indépendant vont ainsi venir “manger” les premières tranches du barème.
VFL ou régime classique ? Exemple de calcul pour un auto-entrepreneur salarié
Jacques est auto-entrepreneur et salarié.
En tant qu'auto-entrepreneur, il exerce une activité de prestation de services commerciale. Son chiffre d'affaires s'élevait chaque année à 30 000 €.
En tant que salarié, il perçoit une rémunération annuelle de 10 000 €.
Régime de la micro-entreprise
Choix de l'option pour le versement fiscal libératoire
CA déclaré
30 000 €
30 000 €
Revenus d'auto-entrepreneur : base d'imposition
30 000 € - 50% d'abattement = 15 000 €
/
Salaire
10 000 €
10 000 €
Salaire : base d'imposition
10 000 € - déduction forfaitaire de 10% = 9 000 €
10 000 € - déduction forfaitaire de 10% = 9 000 €
Revenu fiscal de référence du foyer de Jacques
15 000 € + 9 000 € = 24 000 €
15 000 € + 9 000 € = 24 000 €
Taux moyen d'imposition du foyer
7,9%
1,7% sur son CA auto-entrepreneur
7,9% sur son salaire
Impôt sur le revenu total
1965 €
1 221 €
-> 510 € de VFL -> 711 € pour son salaire (9 000 * 7,9%)
Jacques a tout intérêt à opter pour le VFL : cette option va lui permettre d'économiser 744 €.
Je pense pouvoir anticiper mon chiffre d'affaires et mes autres revenus : comment savoir quel régime est le plus avantageux en fonction de ma situation ?
Vous pensez être en mesure d'anticiper vos revenus d'auto-entrepreneur, mais également vos éventuelles sources de revenus complémentaires ?
Voici la marche à suivre afin de connaître, grâce à des simulations, le choix le plus avantageux.
Estimez votre imposition si vous releviez du régime micro-fiscal
Vos éventuels revenus salariaux dans la case 1AJ (rubrique "traitements et salaires) ;
Pour le régime micro-BIC : votre CA d'auto-entrepreneur dans la rubrique "Revenus industriels et commerciaux professionnels" (cases 5KO ou 5KP) ;
Pour le régime micro-BNC : votre CA d'auto-entrepreneur dans la rubrique "Revenus non commerciaux professionnels" (case 5HQ).
Vous préciserez également la composition de votre foyer, vos autres sources de revenus, ainsi que les éventuels crédits et déductions d'impôt dont vous bénéficiez.
Vous obtiendrez alors le montant de l'impôt sur le revenu de votre foyer fiscal. Appelons ce montant A.
Puis calculez votre imposition si vous optiez pour le VFL
Pour cela, vous allez pouvoir utiliser ces deux simulateurs :
Tout d'abord, le simulateur proposé par mon-entreprise.fr. Il vous permettra de calculer rapidement le montant de votre versement fiscal en fonction du chiffre d'affaires que vous anticipez. (appelons ce montant B1)
Remplissez la rubrique "Micro-entrepreneur ayant opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu" (cases 5TA, 5TB ou 5TE en fonction de la nature de vos revenus). Vous indiquerez par ailleurs le nombre de personnes dans votre foyer fiscal, vos autres sources de revenus, vos déductions et crédits d'impôt,...
Nous appellerons ce montant B2.
Vous n'avez plus qu'à faire la somme (B1+B2) pour calculer B. Il s'agit de votre imposition totale en cas d'option pour le versement libératoire.
Enfin, comparez ces deux montants
Il vous suffit maintenant de comparer :
A : votre imposition totale si vous optez pour le régime normal ;
B : votre imposition totale si vous optez pour le VFL.
Si le montant B n'est que légèrement supérieur au montant A, il peut être même judicieux d'opter quand même pour le VFL.
On vous explique pourquoi dans la suite
Notre conseil : dans le doute, optez pour le versement libératoire afin de jouer la sécurité
Vous n’avez pas suffisamment de visibilité pour anticiper votre CA d’auto-entrepreneur (et éventuellement les autres revenus de votre foyer fiscal) ? Malgré vos simulations, vous ne savez pas quoi choisir et vous avez peur de vous tromper ?
Alors mieux vaut opter pour le versement fiscal libératoire.
La raison est la suivante :
Si vous avez opté pour le VFL alors qu'il aurait mieux valu choisir le régime normal, ce n'est pas excessivement grave : cette erreur ne vous coûtera, au maximum, "que" quelques centaines d'euros.
À l’inverse, si vous avez choisi le régime normal alors que le VFL était plus intéressant, cela peut vous coûter beaucoup plus cher.
Si vous avez la moindre hésitation, mieux vaut choisir le VFL. En effet, l'imposition supplémentaire à supporter sera bien plus faible si vous vous "trompiez" en choisissant le VFL qu'elle ne le serait si vous vous "trompiez" en optant pour le régime classique.
Comment remplir sa déclaration d'impôt auto-entrepreneur (formulaire 2042-C-PRO) en 2020 ?
Chaque année, comme tout contribuable, vous allez devoir déclarer les revenus de votre foyer fiscal en remplissant le formulaire 2042.
En tant que travailleur indépendant, vous devrez également remplir le formulaire 2042-C-PRO “Déclaration de revenus complémentaire des professions non salariées”.
Mais comment s’y prendre ?
Bon à savoir : Vous devez désormais impérativement effectuer votre déclaration de revenus en ligne.
Dans certains cas (vous êtes une personne âgée, vous êtes en situation de dépendance, vous résidez dans une "zone blanche"...), vous avez toutefois la possibilité d'envoyer une déclaration papier.
Dans le cadre "Identification des personnes exerçant une activité non-salariée", vous devrez préciser certaines informations :
Votre nom et votre prénom ;
L'adresse à laquelle est domiciliée votre auto-entreprise ;
Son numéro SIRET ;
La nature des revenus que vous avez perçus au cours de l'année (BA, BIC et/ou BNC).
Vous devrez également préciser le nombre de mois d'activité de votre auto-entreprise si celle-ci été créée ou radiée en cours d'année.
Cas n°1 : Vous n'avez pas opté pour le versement libératoire de l'impôt (vous relevez donc du régime fiscal de la micro-entreprise)
Vous n'avez pas opté pour le versement forfaitaire libératoire ? Le montant de vos revenus d'auto-entrepreneur (CA après abattement), ajouté à vos autres revenus, permettra de déterminer le montant de votre impôt.
Si votre auto-entreprise génère des Bénéfices Industriels et Commerciaux (micro BIC) :
Vous devez compléter le cadre "Revenus industriels et commerciaux professionnels" en y indiquant votre chiffre d'affaires HT brut (sans abattement) dans la case :
5KO (flèche rose) : pour des ventes de marchandises et activités assimilées ;
5KP (flèche bleue) : pour des prestations de services et locations meublées.
Si votre auto-entreprise génère des Bénéfices non Commerciaux (micro BNC) :
Vous êtes alors concerné par le cadre "Revenus non commerciaux professionnels".
Vous devez déclarer vos recettes HT brutes (sans abattement) dans la case 5HQ (flèche rose) :
Cas n°2 : Vous avez opté pour le versement libératoire de l'impôt
Dans ce cas, vous avez déjà payé l'impôt dont vous étiez redevable en tant qu'auto-entrepreneur : vous n'aurez pas à le payer une seconde fois.
Vous devrez toutefois préciser votre chiffre d'affaires de l'année.
Même si vos revenus d'auto-entrepreneur ne feront pas l'objet d'une nouvelle imposition, ils seront toutefois pris en compte dans le calcul du revenu fiscal de votre foyer, et donc de votre taux d'imposition.
Vous devez vous reporter au cadre "Micro-entrepreneur ayant opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu" et remplir la case :
5TA (flèche rose) : pour des ventes de marchandises et activités assimilées ;
5TB (flèche bleue) : pour des prestations de services et locations meublées ;
5TE (flèche verte) : pour des revenus non commerciaux.
Bon à savoir : Vous devez également déclarer, le cas échéant, les plus-values et moins-values réalisées suite à la cession de biens affectés à l'exploitation de votre activité.
C'est fini pour ce tutoriel rapide destiné à vous présenter les conditions de déclaration de votre chiffre d'affaires d'auto-entrepreneur aux impôts !
Imposition de l'auto-entrepreneur : les autres taxes à payer
TVA en micro-entreprise : franchise en dessous de certains seuils
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est un impôt indirect sur la consommation. Son taux s’élève, sauf exceptions, à 20%.
Toutes les entreprises en sont, en principe, redevables. Il faut toutefois bien comprendre qu’elles ne “paient” pas directement la TVA : elles collectent cet impôt pour le compte de l’Etat, qui est en fait à la charge du consommateur final.
Certaines entreprises sont toutefois dispensées de cette obligation : elles bénéficient de ce que l’on appelle une franchise en base de TVA.
C’était d’ailleurs le cas de toutes les auto-entreprises, lors de la création du statut en 2008. La raison était simple : les plafonds de CA des auto-entrepreneurs correspondaient aux plafonds de TVA.
Mais depuis le 1er janvier 2018, les limites de CA de la micro-entreprise ont quasiment doublé, tandis que les seuils de la franchise de TVA sont restés identiques.
Vous êtes en micro-entreprise ? Vous allez donc démarrer votre activité en bénéficiant de cette franchise – et vous devrez potentiellement, si votre chiffre d’affaires dépasse certains niveaux, facturer la TVA à vos clients tout en restant auto-entrepreneur.
a. Principe de la franchise en base de TVA
Lorsque vous bénéficiez d'un régime de franchise :
Vous ne facturez pas la TVA à vos clients ;
En contrepartie, vous n'avez pas la possibilité de récupérer la TVA sur vos achats (9).
Bon à savoir : Si vous bénéficiez du régime de franchise, vous devrez justifier l'absence de TVA dans vos prix en apposant la mention suivante sur l'ensemble de vos devis et factures d'auto-entrepreneur :
"TVA non applicable - Article 293B du CGI"
La conséquence sur votre activité :
Vous pouvez proposer des prix plus attractifs que ceux des entreprises assujetties à la TVA, ou bénéficier de marges plus confortables (notez que cet avantage s'"efface" si vous vous adressez à des entreprises assujetties à la TVA, qui peuvent récupérer cet impôt) ;
Vous bénéficiez d'obligations allégées : vous n'avez pas besoin de transmettre de déclaration de TVA ;
En revanche, les différentes dépenses engagées dans le cadre de votre activité vous coûteront plus cher qu'à vos concurrents soumis à la TVA.
Vous estimez que la franchise de TVA est pénalisante pour votre activité car celle-ci suppose des investissements importants ?
Vous pouvez y renoncer, et ce à tout moment de la vie de votre auto-entreprise. Même si cela vous obligera à collecter la TVA, vous aurez la possibilité, en contrepartie, de récupérer cette taxe sur vos frais professionnels.
Pour ce faire, vous devez contacter le Service des Impôts des Entreprises (SIE) auquel vous êtes rattaché. Cette renonciation sera effective dès le premier jour du mois au cours duquel vous aurez effectué votre demande.
Notez toutefois que vous ne pourrez plus bénéficier du statut d'auto-entrepreneur : vous relèverez du régime de l'entreprise individuelle "classique".
b. Passage à la TVA de l'auto-entrepreneur au-delà de certains seuils de CA
Mais à partir de quels plafonds l'auto-entrepreneur est-il assujetti à cet impôt ?
Vous ne pouvez plus bénéficier du régime de franchise de TVA si votre CA est compris, pendant deux années consécutives, entre les seuils de franchise de TVA et les seuils de tolérance (10) :
entre 34 400 € et 36 500 € pour une activité de prestation de services ou une activité libérale ;
entre 85 800 € et 94 300 € pour une activité de vente de marchandises ou de prestation d'hébergement.
L'assujettissement à la TVA prendra alors effet dès le 1er anvier de l'année suivante.
Exemple
Antoine exerce une activité de prestation de services en tant qu'auto-entrepreneur.
En 2020, son chiffre d'affaires s'est élevé à 35 000 €. Il se situait donc entre le seuil de franchise (34 400 €) et le seuil de tolérance (36 500 €).
Afin de savoir s'il devra facturer la TVA dès l'année suivante, il va devoir s'intéresser à son chiffre d'affaires de 2019.
Premier cas : son chiffre d'affaires s'élevait à 25 000 €. Il se situait donc sous le seuil de franchise.
Dès lors, Antoine n'aura pas à facturer la TVA en 2021.
Pour rester en franchise de TVA en 2022, son CA devra nécessairement être inférieur au plafond de franchise (34 400 €) en 2021.
Deuxième cas : son chiffre d'affaires s'élevait également à 35 000 €.
Ayant dépassé le seuil de franchise au cours de deux années consécutives (tout en restant sous le seuil de tolérance), il sera assujetti à la TVA dès le début de l'année 2021.
Dans le même temps, votre CA ne devra pas, au cours d'une année civile, dépasser les seuils de tolérance :
36 500 € pour une activité de prestation de services ou une activité libérale ;
94 300 € pour une activité de vente de marchandises ou de prestation d'hébergement.
Si c'est le cas, l'assujettissement à la TVA prendre effet dès le premier jour du mois de dépassement.
Exemple
Julien est prestataire de services en micro-entreprise. Pendant plusieurs années, son CA peine à décoller, et ne dépasse pas les 15 000 € par an.
En 2020, il génère pour la première fois un chiffre d'affaires conséquent de 40 000 €. Il va donc être assujetti à la TVA.
À quelle date ?
Julien va regarder quand le seuil de tolérance (36 500 €) a été dépassé. Il s'agit du 18 octobre 2020, suite à l'encaissement d'une prestation facturée à 4 000 €.
Julien va donc devoir collecter la TVA pour le compte de l'État à partir du 1er octobre 2020. S'il a déjà envoyé des factures sans TVA au cours de ce mois, il devra transmettre à ses clients des factures rectificatives. En contrepartie, il pourra récupérer la TVA sur tous ses achats réalisés à partir du 1er octobre.
c. Perte de la franchise de TVA : quelles conséquences ?
La sortie du régime de franchise de TVA suppose deux conséquences :
L'obligation de facturer la TVA à vos clients
Dès la sortie du régime de franchise de TVA, vous devez collecter cet impôt auprès de vos clients.
Si vous vous adressez à des professionnels redevables de la TVA, ceci ne devrait pas avoir d'impact notable sur votre activité. En effet, ces derniers pourront récupérer cette même TVA auprès de l'État. Vous resterez donc toujours aussi compétitif.
Les choses se corsent si vos clients ne sont pas redevables de la TVA, comme c'est le cas des particuliers. Deux choix s'offriront alors à vous :
Vous ajoutez la TVA (généralement de 20%) à vos prix. Ceci risque de faire fuir une partie de vos clients, suscitant ainsi une baisse de votre chiffre d'affaires ;
Vous ne touchez pas à vos tarifs : vos prix TTC restent identiques à vos prix HT. Par conséquent, vous risquez de devoir diminuer vos marges, puisque vous devrez reverser à l'État une partie des sommes encaissées au titre de la TVA.
La meilleure solution se trouve probablement entre ces deux extrêmes : essayez de voir comment vous pouvez accroître légèrement vos prix, afin de ne pas faire fuir votre clientèle, tout en acceptant de réduire vos marges.
Il peut être judicieux d'anticiper le passage à la TVA en augmentant progressivement vos tarifs. Vous pouvez également profiter d'un changement d'année pour justifier une révision de votre politique tarifaire.
La possibilité de récupérer la TVA sur vos achats
C'est une contrepartie intéressante : vous allez pouvoir récupérer la TVA sur une grande partie de vos dépenses d'auto-entrepreneurs (matériel, marchandises, fournitures, abonnements,...).
Si vous parvenez à anticiper un passage à la TVA quelques semaines ou quelques mois à l'avance, il peut d'ailleurs être judicieux d'attendre ce basculement pour réaliser certains investissements.
Et voici d'autres informations complémentaires sur la TVA en micro-entreprise
Je suis redevable de la TVA : quelles démarches dois-je accomplir ?
Vous allez devoir entreprendre certaines démarches afin de pouvoir déclarer votre TVA auto-entrepreneur :
Créer et activer votre compte professionnel sur le site impots.gouv.fr ;
Obtenir un numéro de TVA auprès du Service des Impôts des Entreprises (SIE) dont vous dépendez ;
Choisir un régime d'imposition : il s'agira dans la plupart des cas du régime simplifié d'imposition (RSI). Celui-ci suppose des obligations allégées ainsi qu'une seule déclaration par an (en mai) portant sur l'activité de l'année civile précédente.
Sur vos devis et factures, vous devrez :
Bien faire figurer les montants hors taxes (HT), toutes taxes comprises (TTC) et le taux de TVA applicable ;
Supprimer la mention "TVA non applicable - article 293 B du CGI" qui apparaissait précédemment sur ces documents ;
Mentionner votre numéro d'identification à la TVA sur vos factures ou devis portant sur un montant supérieur à 150 € ou sur des échanges internationaux.
Afin de calculer votre solde de TVA, vous allez devoir procéder au calcul suivant :
Solde de TVA = TVA collectée (facturée à votre clientèle) - TVA déductible (payée sur vos achats)
Deux cas pourront se présenter :
Ce solde est excédentaire : vous allez devoir le reverser. Si vous relevez du régime simplifié d'imposition, vous devrez payer deux acomptes semestriels (55% en juillet, 40% en décembre), avant une régularisation l'année suivante ;
Ce solde est déficitaire : vous êtes alors détenteur d'un "crédit de TVA". Vous aurez ainsi la possibilité d'obtenir un remboursement auprès des services fiscaux.
Notre conseil : La gestion de la TVA peut être complexe. Vous avez la possibilité, pour vous faire aider, d'adhérer à un centre de gestion agrée ou à une association de gestion, ou de faire appel à un expert-comptable.
Numéro de TVA intracommunautaire : obligatoire dans certains cas
Vous n'êtes pas assujetti à la TVA ? Vous devrez malgré tout disposer d'un numéro de TVA intracommunautaire (11) dans deux cas de figure :
Si vous achetez ou fournissez des prestations de services à des entreprises de l'Union Européenne ;
Si vous achetez ou vendez des prestations de services à des entreprises de l'Union Européenne et que le montant de vos acquisitions dépasse le seuil de 10 000 € par an. Ces achats seront alors taxables en France.
Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) de l'auto-entrepreneur : une exonération temporaire
La fiscalité de l’auto-entrepreneur comprend également une autre taxe, à laquelle vous n’aviez peut-être pas pensé : il s’agit de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) (12).
Depuis 2015, les auto-entrepreneurs sont redevables de cet impôt local qui vient remplacer la taxe professionnelle.
Souvent présentée comme une “taxe d’habitation pour les entreprises”, son montant dépend en principe de ces deux facteurs :
la commune dans laquelle est basée votre auto-entreprise ;
la valeur locative du bien au sein duquel votre activité est exercée durant l'année N-2 ;
Toutefois, si vous exercez votre activité depuis chez vous, en clientèle ou disposez d'un bien professionnel dont la valeur locative est très faible, vous n'aurez à payer qu'une cotisation minimum.
Celle-ci dépendra de la commune dans laquelle vous exercez votre activité d'auto-entrepreneur, mais également de votre CA.
Bon à savoir : Vous êtes redevable d'une cotisation minimale ? Si votre chiffre d'affaires de l'année N est inférieur à 5 000 €, vous n'aurez pas de CFE à payer en N+2.
Exonération la première année, 50% d'abattement la deuxième année
En tant qu'auto-entrepreneur, vous allez pouvoir bénéficier :
d'une exonération totale au cours de votre première année d'activité ;
d'un abattement de 50% de votre assiette d'imposition au cours de votre deuxième année d'activité.
Vous devez le faire avant le 31 décembre de l'année de création de votre auto-entreprise, ou bien dans un délai de 3 mois suivant son immatriculation si celle-ci a été réalisée entre les mois d'octobre et de décembre.
Attention : Pour bénéficier de cette exonération, vous ne devez pas avoir de conjoint, de partenaire de PACS, d'ascendant ou de descendant ayant exercé une activité similaire à la vôtre au cours des 3 années précédentes.
D'autres cas peuvent vous quant à eux de profiter d'une exonération permanente de CFE : si votre activité est implantée dans une zone prioritaire, que vous êtes enseignant, auteur ou artiste,...
Montant de la CFE
Il nous est impossible de vous fournir précisément le montant de votre CFE.
Il existe toutefois des fourchettes minimales de CFE qui vont dépendre de votre chiffre d'affaires annuel. Celles-ci ne s'appliquent que si vous exercez votre activité depuis votre domicile ou depuis un local professionnel adossé à une valeur locative "très faible".
Exemple : vous exercez votre activité depuis votre domicile, et votre CA de 2018 est compris entre 10 0001 € et 32 600 €. En 2020, vous serez redevable d'une CFE comprise entre 221 € et 1050 €.
La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE)
La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), dont le produit est versé aux collectivités locales, ne concerne qu’une poignée de micro-entreprises (13).
Depuis la hausse des plafonds de chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur, seuls certains commerçants sont désormais assujettis à la CVAE : ceux dont le chiffre d’affaires est compris entre 152 500 et 176 200 €.
Bon à savoir : la CVAE et la CFE constituent les deux composantes de la Contribution Économique territoriale (CET).
Vous êtes concerné ? Afin de déterminer l'assiette de cet impôt, les services fiscaux procèdent au calcul suivant :
Valeur ajoutée auto-entrepreneur = 80% * (Montant des recettes - Montant des achats).
Cela n'aura toutefois aucune conséquence fiscale, puisque vous ne serez pas redevable de cet impôt : le taux applicable est fixé à 0% pour les entreprises qui génèrent un chiffre d'affaires annuel inférieur à 500 000 €.
Malgré tout, vous serez soumis à certaines obligations déclaratives : vous devrez remplir le Cerfa n°14030*09 (déclaration de la valeur ajoutée et des effectifs salariés). Vous y indiquerez votre chiffre d'affaires, le montant de votre valeur ajoutée ainsi que l'éventuel effectif salarié employé par votre auto-entreprise.
Vous pouvez toutefois, sous certaines conditions, bénéficier d'une dispense de dépôt de la déclaration N°1330-CVAE (14)
Bon à savoir : les exonérations prévues en matière de CFE s'appliquent également, sur demande, à la CVAE.
La taxe pour frais de chambres consulaires
Enfin, les auto-entrepreneurs vont également être redevables d’une taxe pour frais de chambre consulaires.
Cet impôt va permettre de financer l’une des chambres consulaires suivantes :
La CMA (Chambre de Métiers et de l'Artisanat) pour les artisans ;
La CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) pour les commerçants.
Bon à savoir : les taxes pour frais de chambre consulaire ne concernent pas les micro-entrepreneurs qui exercent une activité libérale.
Vous devrez payer cette taxe en même que vos cotisations sociales – c’est-à-dire tous les mois ou tous les trimestres.
Vous bénéficierez d'une exonération de taxe pour frais de chambre consulaire :
Lors de votre première année d'activité en tant que micro-entrepreneur ;
Les années suivantes si votre CA annuel est inférieur ou égal à 5 000 €.
Pour calculer son montant , l'administration fiscale va appliquer un taux forfaitaire à votre chiffre d'affaires. Celui-ci va dépendre de la nature de votre activité :
Taxes pour frais de chambre consulaire de l'auto-entrepreneur en 2021
Nature de l'activité
Taux de la taxe
Chambre concernée
Vente de marchandises, restauration et hébergement
0,015%
CCI
Prestations de services commerciales
0,044%
CCI
Prestations de services artisanales
0,48% *
CMA
Achat-revente pour un artisan
0,22% **
CMA
Artisans en double immatriculation (CCI-CMA)
Taxe des artisans + taxe additionnelle à 0,007%
CCI
* 0,65 % en Alsace et 0,83 % en Moselle ** 0,29 % en Alsace et 0,37 % en Moselle
Vous souhaitez en savoir plus sur les taxes pour frais de chambre consulaire de l'auto-entrepreneur ? N'hésitez pas à cliquer sur ce lien.
Attention : en plus des impôts, vous êtes également redevables de cotisations et contributions sociales !
Les charges sociales (cotisations et contributions sociales) ne font pas partie, à proprement parler, de la fiscalité de l’auto-entrepreneur. Il convient toutefois de bien les anticiper !
En tant que micro-entrepreneur, vous relevez d’office du régime micro-social simplifié pour le calcul et le paiement de vos charges sociales. Chaque mois ou chaque trimestre, vous allez déclarer votre chiffre d’affaires.
Celui-ci sera alors soumis à un taux forfaitaire unique, qui va dépendre de la nature de votre activité.
Ces charges vont vous permettre de bénéficier d’une couverture sociale :
une assurance maladie-maternité et invalidité-décès ;
des indemnités journalières ;
une pension de retraite si votre chiffre d'affaires dépasse certains seuils ;
etc.
Bon à savoir : les auto-entrepreneurs n'ont pas à remplir annuellement la déclaration sociale des indépendants (DSI). Leurs cotisations et contributions sociales seront calculées à travers leur déclaration de chiffre d'affaires, établie de manière mensuelle ou trimestrielle.
Enfin, vous serez également redevable de la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP), calculée selon un pourcentage de votre chiffre d'affaires de l'année précédente.
Le taux applicable va lui aussi dépendre de la nature de votre activité. Cette contribution va vous permettre, en contrepartie, d'obtenir le financement de certains de vos frais de formation continue.
Voici un tableau récapitulatif de vos charges sociales en micro-entreprise :
Taux de charges sociales de l'auto-entrepreneur en 2021
Type d'activité
Cotisations sociales
Contribution à la formation professionnelle (CFP)
Total
Vente de marchandises, hébergement et restauration
Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous référer à notre article consacré aux charges en micro-entreprise. Vous y trouverez l'ensemble des obligations sociales et fiscales qui incombent à l'auto-entrepreneur.
Bon à savoir : sous certaines conditions, les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier de l'ACRE. Il s'agit d'une exonération partielle de leurs cotisations sociales au cours des premiers trimestres de leur activité. N'hésitez pas à cliquer sur ce lien afin d'obtenir plus d'informations.
Fiscalité de l'auto-entrepreneur : foire aux questions
Vous êtes auto-entrepreneur, et vous souhaitez en savoir plus concernant vos obligations fiscales ?
Retrouvez ci-dessous nos réponses aux questions fréquemment posées au sujet de l’imposition de la micro-entreprise.
Formalités déclaratives
À quelle date vais-je recevoir ma déclaration de revenus ?
Vous pourrez effectuer une déclaration en ligne à partir du 19 avril 2021, ou une déclaration papier à partir du 11 juin 2021.
Vous devriez recevoir un formulaire papier dans le courant du mois d'avril ou du mois de juin. Vous recevrez en même temps la déclaration complémentaire des revenus des professions non salariées. Si vous ne les avez toujours pas reçues, vous pouvez vous rendre à un centre des impôts ou les télécharger en cliquant sur le lien suivant.
Les dates limites de déclaration en ligne varient en fonction de votre département de résidence :