Charges auto-entrepreneur

Quelles sont les charges de l’Auto-Entrepreneur ? Cotisations, impôts, frais, dépenses,…

Vous vous intéressez au régime auto-entrepreneur ? Apprécié pour sa souplesse, ce statut est idéal pour démarrer une petite activité indépendante.

Obligations comptables et déclaratives allégées, formalités de création simplifiées,... Plébiscité par les Français, ce régime regorge d'atouts.

Mais quid des charges auto-entrepreneur ?

Quelle que soit l'activité que vous comptez exercer, vous ne pourrez pas faire l'impasse sur l'ensemble des dépenses auxquelles devra faire face votre micro-entreprise.

En tant qu'auto-entrepreneur, vous serez confronté à deux types de charges :

  • des prélèvements obligatoires : des cotisations et contributions sociales, mais également des impôts et des taxes ;
  • des charges "non obligatoires", mais nécessaires à l'exploitation de votre activité : achat de marchandises et de matériel, location d'un entrepôt et/ou d'un bureau, assurances, dépenses de communication, abonnements divers,...

Dans cet article, nous tenterons de répondre aux questions suivantes :

  • Quelles sont les charges en micro-entreprise ?  
  • Quels taux de cotisations sociales pour l'auto-entrepreneur ? Quand et comment doit-il les payer ?
  • Impôt auto-entrepreneur : comment est-il calculé ?
  • Un auto-entrepreneur peut-il déduire ses charges et ses frais de son chiffre d'affaires ? Existe-t-il des charges déductibles ?
  • Quelles sont les autres dépenses à prévoir pour se lancer ?

📌 Bon à savoir : Comme nous le verrons, il est impossible de déduire ses frais professionnels en tant qu'auto-entrepreneur.


Vos cotisations sociales et vos impôts seront ainsi calculés à partir de votre chiffre d'affaires – et pas de vos bénéfices.

📌 Bon à savoir : L'auto-entreprise a été renommée "micro-entreprise" en 2016. Les deux termes, qui désignent le même statut, sont tous deux couramment utilisés.

🏢 La micro-entreprise : un système simplifié de calcul charges sociales et fiscales

Charges sociales de l'auto-entrepreneur : cotisations et contributions

À l'exception de la Cotisation Foncière des Entreprises, les cotisations et contributions sociales de l'auto-entrepreneur correspondent à un pourcentage de son chiffre d'affaires.

La conséquence : plus votre volume d'activité sera important, plus vos charges sociales le seront elles aussi.

En contrepartie, les cotisations versées vous permettront de bénéficier de certains droits sociaux.

Quels sont les taux de cotisations sociales en micro-entreprise ?

Chargess sociales micro-entrepriseEn tant qu’auto-entrepreneur, vous relevez du régime micro-social simplifié (1).

Ainsi, le montant des cotisations (et contributions) sociales (CSG, CRDS, contribution de solidarité, assurance maladie,…) dont vous êtes redevable va correspondre à un pourcentage du chiffre d’affaires ou des recettes générés par votre micro-entreprise.

📌 Bon à savoir : ces charges sociales seront calculées et versées, au choix, tous les mois ou tous les trimestres.

Elles vont vous permettre de bénéficier de nombreuses prestations : maladie, maternité, retraite (sous conditions), invalidité,...

Le taux de cotisations appliqué à votre chiffre d'affaires va dépendre de la nature de l'activité que vous exercez. Il s'élève en 2023 à :

  • 12,3% du CA pour des activités d'achat-revente, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d'hébergement (BIC) – à l'exception des activité de location de locaux d'habitations meublés (22% du CA) et de location d'habitations meublées de tourisme (6%) ;
  • 21,2% du CA pour des prestations de services BIC et 21,1% du CA pour des prestations de services BNC et des activités libérales

Les cotisations sociales sont collectées par l'Urssaf, quelle que soit l'activité exercée.

❓ Pourquoi ces taux diffèrent-ils ?

L'administration considère qu'une activité d'achat-revente suppose généralement un niveau de dépenses bien plus important qu'une activité de prestations de services : achat de stock, location d'un entrepôt, frais de transport,....

Cette distinction permet aux micro-entreprises qui exercent ce type d'activité de bénéficier de taux de charges sociales moins élevés.

🏝️ Des cotisations allégées dans certains territoires d'Outre-mer (DOM-TOM ou DROM-COM)

👔 Que faire en cas d'activité mixte ?

A retenir :

Pas de chiffre d'affaires ➡️ Pas de cotisations sociales

Si vous ne générez pas de chiffre d'affaires, vous n'aurez ni cotisation sociale ni impôt à payer au titre de votre activité d'auto-entrepreneur.

Notez que cela ne vous exonérera pas de votre obligation de déclaration de chiffre d'affaires, tous les mois ou tous les trimestres. Vous devrez inscrire "néant" dans la case correspondant à votre activité (micro-BIC ou micro-BNC).

⚠️ Attention : si déclarez un chiffre d'affaires annuel nul pendant 24 mois ou 8 trimestres consécutifs, vous ne pourrez plus bénéficier des avantages du statut auto-entrepreneur.

📌 Bon à savoir : l'auto-entrepreneur peut opter pour le versement fiscal libératoire, afin de régler en même temps les charges sociales et les impôts dus au titre de son activité indépendante (nous y reviendrons dans la suite de l'article).

📌 Bon à savoir : grâce au dispositif ACRE, vos charges seront réduites au cours de vos premières années d'activité (nous présenterons également en détail ce dispositif).

Décryptage des cotisations sociales : quels droits ouvrent-elles pour les auto-entrepreneurs ?

C'est la crainte de tous ceux qui décident de lancer une activité indépendante : ne plus bénéficier d'avantages sociaux.

Rassurez-vous : les cotisations et contributions que vous payez en tant qu'auto-entrepreneur vous permettent de bénéficier de nombreux droits sociaux.

📌 Bon à savoir : La couverture sociale de l'auto-entrepreneur est assurée :

  • soit par la Caisse Prime d'Assurance Maladie (CPAM) – la plupart des auto-entrepreneurs étant rattachés au régime général de la Sécurité sociale depuis 2020 ;
  • soit par la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse (Cipav) s'il exerce certaines activités libérales réglementées (seules 19 activités sont désormais concernées).

🤔 Je suis à la fois salarié et auto-entrepreneur... qui assure ma couverture sociale ?

📌 Bon à savoir : en tant qu'auto-entrepreneur, vous ne cotisez pas pour l'assurance chômage. Vous ne pourrez donc pas bénéficier d'une Allocation Retour à l'Emploi (ARE) en cas de cessation d'activité.

La cotisation d'assurance maladie-maternité (médecin, médicaments,...)

Assurance maladie maternitéComme tous les indépendants, l’auto-entrepreneur profite des mêmes taux de remboursement que les salariés pour ses soins de santé (médicaments, consultations chez le médecin, séjour à l’hôpital, soins,…).

Notez qu’il la possibilité de bénéficier de la complémentaire de la CMU (CMU-C) en cas de revenus faibles (moins de 9 203 € par an pour une personne seule).

Concernant l’assurance maternité, les femmes auto-entrepreneures dont les revenus (CA après abattement) moyens des 3 années d’activité précédente sont supérieurs à 4 113,60 € par an (seuil 2023) peuvent bénéficier :

  • d'une indemnité journalière forfaitaire d'interruption d'activité de 56,35 € (pour un arrêt de travail d'au moins 8 semaines) ;
  • d'une allocation forfaitaire de repos maternel de 3 428 €, pour compenser la baisse d'activité liée à l'accouchement.

📌 Bon à savoir : Si leurs revenus moyens des 3 années précédentes (CA après abattement) sont inférieurs à 4 046,40 € par an, les prestations maternité dont elles peuvent bénéficier sont réduites à 10% de leur valeur.

Indemnités journalières en cas d'arrêt maladie

Arrêt MaladieLes auto-entrepreneurs affiliés au régime général de la Sécurité sociale peuvent percevoir des indemnités journalières en cas de maladie, d’accident ou d’hospitalisation. Ils devront toutefois observer un délai de carence de 3 jours.

Cette indemnité sera égale à 1/730e du revenu d’activité annuel moyen (CA après abattement fiscal forfaitaire) généré au cours des 3 dernières années civiles. Elle sera toutefois nécessairement comprise entre 5,63 € et 56,35 € par jour (chiffres 2021).

Pour pouvoir en bénéficier, vous devez remplir plusieurs conditions :

  • avoir généré un revenu professionnel annuel supérieur à 4 046,40 € (seuil 2021) ;
  • justifier d'un an d'affiliation en tant qu'indépendant.
📌 Bon à savoir : Depuis le 1er janvier 2020, vous pouvez bénéficier d'indemnités journalières de maladie même si vous n'êtes plus à jour dans le paiement de vos cotisations sociales.

Notez par ailleurs que si vous avez des revenus faibles, vous pouvez peut-être bénéficier de la complémentaire santé solidaire (CSS).

📌 Bon à savoir : Les auto-entrepreneurs affiliés à la Cipav (seules 19 professions libérales sont concernées) ne peuvent prétendre à des indemnités journalières en cas de maladie, d'accident ou d'hospitalisation.

La cotisation d'allocations familiales

Cotisations allocations familialesL’auto-entrepreneur cotise au titre des allocations familiales, et peut donc bénéficier de cette aide.

Elle est versées aux personnes ayant au moins 2 enfants de moins de 20 ans à charge.

Son montant va dépendre de leurs ressources, ainsi que du nombre d’enfants du foyer et de leur âge.

La cotisation au régime d'invalidité et de décès

Régime invalidité DécècsCes cotisations vous permettent de prétendre au versement d’une pension d’invalidité en cas d’invalidité totale et définitive vous empêchant d’exercer votre activité.

Elles permettent également à vos ayants droit de percevoir, en cas de décès, un capital.

Les cotisations de retraite de base et complémentaire, qui peuvent vous ouvrir des droits à une pension de vieillesse

Retraité auto-entrepreneurLes cotisations versées par l’auto-entrepreneur vont lui permettre de bénéficier de droits à la retraite.

Il devra toutefois, dans le cadre de sa retraite de base, dépasser chaque année certains seuils de chiffre d’affaires. Ces seuils lui permettront de valider des trimestres de retraite (4 par an au maximum).

🔎 Zoom sur les seuils de validation de trimestres de retraite

À quel âge partir à la retraite ? Si vous souhaitez pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein, deux possibilités s'offrent à vous :

  • partir à l'âge légal de départ à la retraite (62 ans). Vous devrez avoir validé suffisamment de trimestres lors de votre carrière (entre 165 et 172, selon votre date de naissance) afin de pouvoir bénéficier d'un taux plein ;
  • partir à l'âge du taux plein automatique (67 ans si vous êtes né à partir de 1955).

À condition d'avoir validé suffisamment de trimestres, vous pourrez ainsi bénéficier d'une indemnité journalière de retraite égale à 50% de votre revenu journalier moyen.

Ce dernier sera calculé en fonction du CA réalisé au cours de vos "meilleures" années civiles, tous régimes confondus (entre 10 et 25 ans, selon votre année de naissance).

À cela viendra s'ajouter la retraite complémentaire des indépendants. Selon les cotisations que vous aurez versées, vous pourrez acquérir un certain nombre de points. Ceux-ci vous donneront droit à une pension complémentaire lors de votre départ en retraite. Ces points sont revalorisés chaque année, en principe le 1er janvier.

📌 Bon à savoir : Vous pourrez percevoir entièrement votre retraite complémentaire si vous avez obtenu une retraite de base à taux plein – contre seulement une partie pour une retraite à taux minoré.

Pour en savoir plus sur vos droits à une pension de vieillesse, n'hésitez pas à consulter notre article "Retraite et auto-entrepreneur".

📌 Vous êtes retraité ? Si vous décidez de devenir auto-entrepreneur aujourd'hui, votre activité indépendante ne vous permettra de bénéficier de droits à la retraite supplémentaires.

La CSG/CRDS

Même si cela ne lui permet pas de bénéficier d'une meilleure couverture sociale, l'auto-entrepreneur doit également cotiser à :

  • la Contribution Sociale Généralisée (CSG), qui permet de participer au financement de la protection sociale ;
  • la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS), qui vise à éteindre la dette des organismes de Sécurité sociale.

Votre chiffre d'affaires est relativement faible ? Comme nous l'avons vu, votre couverture sociale sera incomplète.

Afin de bénéficier de meilleures prestations santé, maternité et retraite, vous pouvez choisir de verser des cotisations sociales minimales (2).

🔎 Zoom sur les cotisations sociales minimales

Les autres contributions calculées sur le chiffre d'affaires

L'auto-entrepreneur est également redevable de deux autres charges obligatoires proportionnelles à son chiffre d'affaires. Celles-ci devront être payées en même temps que ses cotisations sociales.

Il s'agit :

  • de la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) ;
  • de la taxe pour frais de chambre consulaire.

La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) : une charge qui permet à l'auto-entrepreneur de bénéficier, sous conditions, du financement d'une formation

Contribution formation professionnelle (CFP)L’auto-entrepreneur est assujetti à la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP).

Versée chaque année, cette charge lui permet de faire financer des stages de formation. Il peut ainsi acquérir de nouvelles compétences qu’il pourra mettre au service de son activité entrepreneuriale.

Le montant de la CFP correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires généré l’année précédente par votre micro-entreprise. Les taux applicables varient selon la nature de l’activité que vous exercez  :

  • 0,1% du CA pour les commerçants ;
  • 0,3% du CA pour les artisans ;
  • 0,2% du CA pour les professions libérales (architecte d'intérieur, conseiller en communication,...) et les prestations de services commerciales.

La contribution à la formation professionnelle va être collectée par un organisme différent selon votre domaine d'activité. Il va s'agir de :

  • La CPAM si vous êtes commerçant ;
  • Votre centre des impôts si vous êtes artisan (il la reversera ensuite à la Chambre de Métiers et de l'Artisanat) ;
  • L'Urssaf si vous exercez une activité libérale.

📌 Bon à savoir : Le paiement de la contribution à la formation professionnelle se fait au mois de novembre de l'année au titre de laquelle elle est due (3). Ainsi, la contribution pour l'année 2021 devra être réglée en novembre 2021.

Des droits à formation sous conditions

Afin de pouvoir bénéficier de droits à la formation, vous devez :

  • avoir généré un chiffre d'affaires non nul au cours des 12 derniers mois ;
  • et être à jour dans le paiement de votre contribution, afin de pouvoir obtenir auprès de l'organisme collecteur une attestation de contribution à la formation professionnelle. Celle-ci devra être remise à votre organisme de formation.

Notez que vous devez vous adresser à votre Fonds d'Assurance Formation (FAF) afin de demander le financement de votre formation. Celui-ci dépend de la nature de votre activité. 

Vous lui ferez parvenir une demande de prise en charge, totale ou partielle, du coût de votre formation. Cette demande devra être transmise au moins 1 mois avant le début de la formation que vous souhaitez suivre.

N'hésitez pas à cliquer sur ce lien afin de connaître le FAF dont vous dépendez. Vous pourrez également y trouver des informations supplémentaires sur les conditions de prise en charge de votre formation.

📌 Bon à savoir : Même si votre contribution à la formation professionnelle correspond à un pourcentage de votre chiffre d'affaires, le financement dont vous bénéficierez ne sera pas proportionnel à ce dernier.


En effet, il va dépendre de 3 critères :

  • la catégorie dont relève votre activité (commerçant, artisan ou profession libérale) ;
  • votre code APE ;
  • la formation à laquelle vous comptez participer.

Les taxes pour frais de chambre consulaire (CCI et CMA) dues par les auto-entrepreneurs

Taxes pour frais de chambre consulaireVous exercez une activité commerciale ou artisanale ?

Vous devrez régler une taxe pour frais de chambre consulaire. Celle-ci va servir à financer, selon votre activité :

  • la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) ;
  • la Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA).

📌 Bon à savoir : Les auto-entrepreneurs exerçant une activité libérale ainsi que les loueurs en meublé professionnel (LMP) ne sont pas concernés par les taxes pour frais de chambre consulaire.

Cette taxe est recouvrée en même temps que les cotisations sociales, tous les mois ou tous les trimestres (selon l'option choisie). Vous n'en serez redevable qu'à partir de la deuxième année d'activité de votre auto-entreprise.

📌 Bon à savoir : Depuis 2019, les auto-entrepreneurs qui génèrent un chiffre d'affaires inférieur ou égal à 5 000 € par an sont exonérés de taxe pour frais de chambre consulaire (4).

Calculée au prorata de votre chiffre d'affaires, son taux va dépendre de la nature de l'activité que vous exercez :

Taxes pour frais de chambre consulaire de l'auto-entrepreneur en 2021

Nature de l'activité

Taux de la taxe

Chambre concernée

Vente de marchandises, restauration et hébergement

0,015%

CCI

Prestations de services commerciales

0,044%

CCI

Prestations de services artisanales

0,48% *

CMA

Achat-revente pour un artisan

0,22% **

CMA

Artisans en double immatriculation (CCI-CMA)

Taxe des artisans + taxe additionnelle à 0,007%

CCI

* 0,65 % en Alsace et 0,83 % en Moselle
** 0,29 % en Alsace et 0,37 % en Moselle

N'hésitez pas à vous rendre sur le site Service-Public.fr afin d'obtenir plus d'informations sur ces taxes.

La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) de l'auto-entrepreneur

Cotisation foncière des entreprises (CFE)Une charge due par la plupart des entreprises

La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) est un impôt local. En principe, l’ensemble des entreprises et des personnes physiques exerçant à titre habituel une activité professionnelle non salariée en sont redevables.

Exonérés jusqu’en 2014, les auto-entrepreneurs doivent désormais régler cette cotisation.

Il s’agit en quelque sorte de l’équivalent de la taxe d’habitation dont sont redevables les particuliers. Son montant va dépendre :

  • de la commune dans laquelle vous exercez votre activité ;
  • et de la valeur locative du bien immobilier à partir duquel vous exercez votre activité au cours de l'année N-2, ou de votre chiffre d'affaires de l'année N-2.

📌 Bon à savoir : vous êtes redevable de la CFE même si vous exercez votre activité d'auto-entrepreneur depuis votre domicile ou en clientèle, ou si la valeur locative de votre bien professionnel est très faible.


Vous devrez alors verser une cotisation minimum, qui dépendra de votre CA de l'année N-2 et de votre commune d'implantation.

Exonération la première année, 50% d'abattement la deuxième année

Quelle que soit l'activité que vous exercez, vous bénéficierez d'une exonération intégrale lors de votre première année d'activité. En effet, seules les entreprises en activité au 1er janvier de l'année sont redevable de la CFE. 

⚠️Attention : Vous ne pourrez pas profiter de cette exonération si vous avez un conjoint, un ascendant ou un descendant ayant exercé une activité similaire à la vôtre au cours des 3 années précédentes.

Afin de pouvoir bénéficier de cette dispense, vous devrez transmettre le formulaire de déclaration initiale de cotisation foncière des entreprises (formulaire N°1447-C-SD) à votre Service des Impôts des Entreprises (SIE) (5).

Celui-ci devra être envoyé avant le 31 décembre de l'année d'immatriculation de votre micro-entreprise, ou dans les 3 mois qui suivent son immatriculation si celle-ci a été faite entre octobre et décembre.

📌 Bon à savoir : il s'agira de votre unique déclaration. Vous n'aurez pas à transmettre une nouvelle déclaration chaque année, à moins d'un changement de situation.

Ensuite, lors de la 1re année d'imposition (la deuxième année d'activité), vous bénéficierez d'un abattement de 50% de votre base d'imposition.

📌 Bon à savoir : Depuis 2019, les micro-entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires annuel inférieur à 5 000 € sont exonérées de CFE. Ne sont toutefois concernées que celles qui sont redevables de la cotisation minimum (4).

Notez par ailleurs qu'il existe certains cas (ils concernent généralement la nature de son activité) qui permettront à l'auto-entrepreneur de bénéficier d'une exonération permanente de CFE. Sont par exemple concernés certains artisans, certaines enseignants et certains artistes.

Quel montant ?

Le site Service-Public.fr fournit les fourchettes minimales de CFE en fonction de votre chiffre d'affaires. Elles sont réévaluées chaque année.

Ces intervalles correspondent à ce que l'auto-entrepreneur devra verser s'il travaille depuis son domicile, s'il exerce en clientèle ou si la valeur locative du bien immobilier utilisé est très faible.

On retiendra notamment que pour un auto-entrepreneur exerçant son activité depuis son domicile et générant moins de 32 600 € de CA par an, la CFE due au titre de l'année 2020 sera comprise entre 221 et 1050 €.

Barème de la base minimale de la cotisation foncière des entreprises en 2019

💸 Quand et comment payer la CFE ?

ACRE (ex-ACCRE) : une exonération de début d'activité pour les premières années de votre auto-entreprise 

Exonération de début d'activité pour auto-entrepreneurÉgalement appelée “exonération de début d’activité”, l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise) permet à l’auto-entrepreneur de bénéficier d’une réduction de ses cotisations sociales au lancement de son activité (6).

Toujours avantageuse, cette aide a toutefois connu un sérieux coup de rabot en 2020.

Alors qu’elle s’étalait auparavant sur 3 ans, elle ne concerne plus que les 4 premiers trimestres civils d’activité de l’auto-entrepreneur.

Par ailleurs, elle lui permettait auparavant de bénéficier d’une réduction de cotisations sociales à hauteur de 75% au lancement de son activité. Cette exonération ne s’élève plus qu’à 50%.

Enfin, seules certaines catégories d’auto-entrepreneurs peuvent dorénavant en bénéficier, dont notamment :

  • les demandeurs d'emploi indemnisés (ou non indemnisés, inscrits à Pôle Emploi pendant au moins 6 mois sur les 18 derniers mois) ;
  • les jeunes âgés de 18 à 25 ans ;
  • les bénéficiaires de certains minima sociaux (RSA, ASS ou ATA) ,
  • ...

À cela s'ajoutent des conditions supplémentaires :

  • Vos revenus annuels d'auto-entrepreneur (CA après abattement) doivent être inférieurs au Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) – soit 41 136 € en 2021 – afin de pouvoir bénéficier d'une exonération totale ;
  • Votre chiffre d'affaires annuel ne doit pas dépasser les plafonds de la micro-entreprise au cours d'une année civile (soit 176 200 € pour des activités d'achat-revente et 72 500 € pour des prestations de services et des activités libérales) ;
  • Vous ne devez pas avoir déjà bénéficié de l'ACRE au cours des 3 dernières années. Par ailleurs, si vous avez auparavant déjà exercé une activité d'auto-entrepreneur, vous devrez attendre une année civile complète avant de lancer votre nouvelle auto-entreprise. Ainsi, si vous avez par exemple cessé votre activité en mars 2019, vous devrez patienter jusqu'à 2021 pour redevenir micro-entrepreneur.

Retrouvez ci-dessous le tableau récapitulatif des taux de cotisations auxquels sont soumis les auto-entrepreneurs bénéficiant de l'ACRE :

Taux de cotisations sociales de l'auto-entrepreneur bénéficiant de l'ACRE en 2021

Nature de votre activité

Première période
(4 premiers trimestres)


Exonération de 50%

Périodes suivantes
(trimestres suivants)


Taux de droit commun du régime micro

Activités d'achat-revente, de restauration et d'hébergement (BIC)

6,4%

12,8%

Prestations de services commerciales ou artisanales, activités libérales et autres activités relevant des BNC

11%

22%

Location de meublés de tourisme classés

3%

6%

Quand l'auto-entrepreneur doit-il déclarer et payer ses charges sociales ? Quelles sont les modalités de déclaration ?

Déclaration de charges socialesVous souhaitez lancer votre micro-entreprise ?

Vous devrez choisir, lors de votre déclaration de début d’activité, la périodicité :

  • de vos déclarations de chiffre d'affaires ;
  • et du paiement des charges sociales correspondant à ce chiffre d'affaires.

Cette périodicité, qui sera identique pour ces deux formalités, peut être mensuelle ou trimestrielle.

À chaque échéance, vous devez régler vos charges sociales – mais aussi vos impôts d'auto-entrepreneur si vous avez opté pour le versement libératoire.

💳 Vous devez déclarer votre CA réellement encaissé

📌 Bon à savoir : vous aurez par la suite la possibilité de demander à modifier la périodicité de vos déclarations et paiements de charges sociales.

Cette demande devra être transmise avant le 31 octobre, pour une application dès l'année civile suivante. Si vous ne procédez à aucune modification avant cette date, la périodicité de vos déclarations sera tacitement reconduite.

🔎 Notre conseil : nous vous suggérons de privilégier une périodicité mensuelle.

La raison ? Vous pourrez ainsi disposer d'une meilleure visibilité sur votre trésorerie, et régler rapidement les charges sociales correspondant à votre chiffre d'affaires du mois. Vous éviterez de dépenser cet argent et de vous retrouver dans le rouge.

Déclaration et paiement en ligne obligatoires

Depuis 2019, tous les auto-entrepreneurs doivent impérativement, quel que soit leur chiffre d'affaires, effectuer leur déclaration et le paiement de leurs cotisations sociales en ligne :

Déclaration de CA et paiement des charges sociales : votre première échéance

Pour sa première déclaration de chiffre d'affaires, l'auto-entrepreneur bénéficie d'un trimestre de décalage. Dans la rubrique "Déclarer et payer" de son compte Urssaf, il sera ainsi indiqué qu'aucune déclaration ne doit, pour le moment, être établie.

Retrouvez ci-dessous la date de votre première déclaration en fonction de la date de lancement de votre activité et de la périodicité choisie :

🧾 Votre première déclaration mensuelle

🧾 Votre premère déclaration trimestrielle

Cotisations et contributions sociales auto-entrepreneur : dates de déclaration et de paiement suivantes

Retrouvez ci-dessous vos échéances suivantes pour chaque période à déclarer, selon la périodicité choisie :

🧾🧾 Déclarations mensuelles suivantes

🧾🧾 Déclarations trimestrielles suivantes

📌 Bon à savoir : Si une date d’exigibilité tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, elle est alors reportée au jour ouvré qui suit.


🔎 Exemple : Vous avez opté pour une déclaration mensuelle. Vous devez déclarer votre chiffre d'affaires du mois d'avril 2020 avant le 31 mai 2020. Puisqu'il s'agit d'un dimanche, la date d'exigibilité sera reportée au lundi 1er juillet.


Sachez par ailleurs que vous avez la possibilité de modifier votre déclaration jusqu'à la date d’exigibilité, avant midi. Seule votre dernière déclaration sera prise en compte.

💻 Le paiement des charges sociales en ligne désormais obligatoire

⏲️ Que se passe-t-il en cas de retard de déclaration ?

Impôt sur le revenu, versement libératoire et TVA : quelles sont les taxes en micro-entreprise ?

Quels impôts au titre de vos revenus d'auto-entrepreneur ?

Impôts auto-entrepreneurAu même titre que tout contribuable, l’auto-entrepreneur est tenu de payer des impôts sur la plupart de ses revenus – y compris sur ses revenus d’indépendant.

Par défaut, il est soumis au régime micro-fiscal (1).

Chaque année, ses revenus d’indépendant doivent être déclarés sur le formulaire 2042-C-PRO, dans la catégorie :

  • micro-BIC pour une activité commerciale ou artisanale ;
  • micro-BNC pour une activité libérale.

Ils seront ensuite diminués d'un abattement forfaitaire pour frais et charges, avant d'être ajoutés à son revenu net global.

Cet abattement va dépendre de la nature de l'activité exercée par son auto-entreprise :

  • 71% de son CA pour des activités d'achat-revente, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d'hébergement (BIC) ;
  • 50% de son CA pour des activités de prestations de services relevant des BIC ;
  • 34% de son CA pour des activités libérales et des prestations de services relevant des BNC.

🔎 Exemple

Cet abattement a été mis en place afin de prendre en compte, de manière forfaitaire, les charges professionnelles de l'auto-entrepreneur (achat de marchandises, de fournitures, dépenses de communication, assurances, frais divers et variés,...).

💶 Prélèvement à la source pour les auto-entrepreneurs : comment ça marche ?

Versement fiscal libératoire de l'impôt sur le revenu : une option ouverte aux auto-entrepreneurs

Versement fiscal libératoireLes auto-entrepreneurs ont la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu (VFL) (8).

Ce dispositif leur permet de payer les impôts liés à leur activité entrepreneuriale en même temps que leurs cotisations et contributions sociales – c’est à dire tous les mois ou tous les trimestres.

Le taux appliqué va varier en fonction de la nature de l’activité exercée :

  • 1% du CA pour des activités d'achat-revente de marchandises ou de restauration et des prestations d'hébergement (soit 13,8% au total avec les cotisations sociales) ;
  • 1,7% du CA pour des prestations de services artisanales et commerciales (BIC) (soit 23,7% au total) ;
  • 2,2% du CA pour des prestations de services relevant des BNC et des activités libérales (soit 24,2% au total).

La conséquence ? Vous êtes "libéré" du paiement d'impôts sur vos revenus d'auto-entrepreneur. Ceux-ci ne seront pas ensuite soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

⚠️ Vous devrez toutefois indiquer votre chiffre d'affaires sur la déclaration complémentaire 2042-C-PRO. Celui-ci sera pris en compte, après abattement, afin de déterminer votre taux d'imposition.

En clair : même si vos revenus d'auto-entrepreneur ne seront pas à nouveau imposés, ils pourront avoir un impact sur le taux d'imposition qui sera appliqué à vos autres revenus.

📌 Bon à savoir : les auto-entrepreneurs qui ont opté pour le versement libératoire ne sont pas concernés par le dispositif du prélèvement à la source pour leurs revenus d'indépendants.


Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter cet article du site Impots.Gouv.fr.

Des conditions de revenu à respecter

Vous comptez opter pour le VFL ? Vous devrez respecter deux conditions :

☑️ Votre revenu fiscal de référence pour l'année N-2 ne doit pas dépasser certains seuils

☑️ Votre chiffre d'affaires pour l'année N-1 ne doit pas dépasser certaines limites

Comment bénéficier du versement fiscal libératoire ?

Afin de bénéficier de cette option, vous devez adresser votre demande à la Sécurité Sociale pour les indépendants (SSI), ou à l'Urssaf si vous exercez une activité libérale. Cette requête doit être effectuée au plus tard le 30 septembre, pour une application l'année suivante.

Si vous avez récemment lancé votre micro-entreprise, votre demande doit être transmise au plus tard le dernier jour du 3ème mois qui suit sa création. Par exemple, si vous vous enregistrez en tant qu'auto-entrepreneur en septembre 2020, vous pouvez exercer votre option au plus tard le 31 décembre 2020.

🤔 Dois-je opter pour le VFL ?

Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : une autre charge fiscale, qui concerne certains auto-entrepreneurs

La franchise de TVA en micro-entreprise

Taxe valeur ajoutée (TVA)Lors du lancement de leur activité, les auto-entrepreneurs bénéficient d’une franchise de TVA.

En clair : ils ne facturent pas la TVA à leurs clients. Ils peuvent ainsi augmenter leurs marges ou adopter un positionnement plus compétitif que celui de certains de leurs concurrents, soumis à la TVA.

Revers de la médaille : ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur leurs achats (marchandises, matériel, restauration, hôtel,…)

📌 Bon à savoir : Si vous bénéficiez d'une franchise de TVA, vous devrez insérer la mention suivante sur l'ensemble de vos factures et devis :


"TVA non applicable - article 293 B du CGI"

🔎 Vous souhaitez exercer une activité qui suppose des dépenses élevées, sur lesquelles vous aimeriez pouvoir récupérer la TVA ? Il peut être, dans certains cas, pertinent de renoncer à cette franchise ou de vous tourner vers un autre statut.

Le passage à la TVA

Collecte de TVA par l'auto-entrepreneurVous ne pourrez plus bénéficier de cette franchise si votre chiffre d’affaires d’auto-entrepreneur dépasse les seuils de franchise (9) pendant deux années consécutives :

  • 34 400 € pour une activité de prestation de services ;
  • 85 800 € pour une activité de vente de marchandises ou d'hébergement (chambres d'hôte, meublés de tourisme, ...).

Vous serez alors assujetti à la TVA dès le 1er janvier de l'année suivante.

De même, votre CA ne devra pas être supérieur, au cours d'une année, aux seuils de tolérance :

  • 36 500 € pour une activité de prestation de services ; 
  • 94 300 € pour une activité de vente de marchandises ou d'hébergement (chambres d'hôte, meublés de tourisme, ...).

Cette fois, vous serez assujetti à la TVA dès le premier jour du mois qui suit le dépassement. Vous pourrez ainsi être amené à transmettre des factures rectificatives à certains clients.

🏝️ TVA : un régime plus avantageux dans 3 départements d'Outre-Mer

Désormais assujetti à la TVA, vous serez soumis à des obligations comptables bien plus strictes qu'auparavant.

Vous serez tenu de :

  • Créer un compte professionnel sur impots.gouv.fr ;
  • Demander un numéro de TVA intracommunautaire à votre Service des Impôts des Entreprises (SIE) ;
  • Opter pour un régime d'imposition (il s'agira généralement du régime simplifié d'imposition) ;
  • Déposer une déclaration de TVA chaque année et verser deux acomptes par an (pour le régime simplifié).

Assujettissement à la TVA : quelles conséquences sur votre activité ?

Formalités administratives pour la TVA en micro-entrepriseDès que vous n’êtes plus en franchise de TVA, vous devez collecter cet impôt pour le compte de l’État.

La TVA (qui s’élève généralement à 20%) pourra ainsi potentiellement impacter :

  • vos prix (en vous amenant à les augmenter) ;
  • et/ou vos marges commerciales (en vous obligeant à les diminuer).

Notez toutefois que vous aurez la possibilité, dans le même temps, de récupérer la TVA sur vos achats. Vous pourrez ainsi réduire le niveau de vos charges, en particulier si vous exercez une activité qui suppose des investissements importants (achat de marchandises, de machines,...).

Retrouvez plus d'informations à ce sujet au sein de notre article "TVA auto-entrepreneur".

Tableaux récapitulatifs 2021 : Charges sociales et fiscales directement indexées sur le chiffre d'affaires

Récapitulatif des frais de l'auto-entrepreneurRetrouvez dans les tableaux ci-dessous l’ensemble des charges sociales (et éventuellement fiscales) qui sont indexées sur votre chiffre d’affaires d’auto-entrepreneur.

Celles-ci devront être payées chaque mois ou chaque trimestre à l’Urssaf.

Vos revenus d’auto-entrepreneur seront ensuite ajoutés, après application d’un abattement, à votre revenu imposable (si vous n’avez pas opté pour le versement libératoire).

📌 Bon à savoir : Il convient de prendre également en compte la CFE, qui n'est pas directement indexée sur votre chiffre d'affaires.


Vous devrez également penser à la TVA si vous dépassez les plafonds.

Voici le premier tableau, sans option pour le versement libératoire forfaitaire :

Charges sociales de l'auto-entrepreneur en 2021

Type d'activité

Cotisations sociales

Contribution à la Formation Professionnelle (CFP)

Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (TFC)

Total

Vente de marchandises, hébergement et restauration

12,8%

0,1%

0,015%

12,915%

Prestations de services artisanales

22%

0,3%

0,48% **
(ou 0,22% pour l'achat/revente *)

22,78%

Prestations de services commerciales

22%

0,2%

0,044%

22,244%

Professions libérales

22%

0,2%

0%

22,2%

Et voici le second tableau, avec l'option pour le versement forfaitaire libératoire :

Charges sociales + VFL de l'auto-entrepreneur en 2021

Type d'activité

Cotisations sociales

Versement Forfaitaire Libératoire (VFL)

Contribution à la Formation Professionnelle (CFP)

Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (TFC)

Total

Vente de marchandises, hébergement et restauration

12,8%

1%

0,1%

0,015%

13,915%

Prestation de services artisanales

22%

1,7%

0,3%

0,48% **
(ou 0,22% pour de l'achat revente *)

24,48%

Prestations de services commerciales

22%

1,7%

0,2%

0,044%

23,944%

Professions libérales

22%

2,2%

0,2%

0%

24,4%

* 0,29 % en Alsace et 0,37 % en Moselle
** 0,65 % en Alsace et 0,83 % en Moselle

🚀 Charges sociales et fiscales en micro-entreprise : simulateurs

Vous avez récemment lancé votre auto-entreprise, ou vous êtes sur le point de le faire ?

Vous pouvez, sous certaines conditions (jeune de 18 à 25 ans, demandeur d'emploi,...), bénéficier de cotisations sociales réduites de moitié pendant vos 4 premiers trimestres civils d'activité grâce à l'ACRE (voir ci-dessus).

Les charges obligatoires (ou recommandées) de l'auto-entrepreneur, qui ne sont pas directement liées à son activité

Au-delà des cotisations, contributions et impôts, vous devez prévoir certaines dépenses qui ne sont pas directement liées à votre activité.

Obligatoires ou recommandées pour certaines activités, ces charges devront être couvertes par votre chiffre d'affaires.

Les frais bancaires : un coût pour l'auto-entreprise

Compte bancaire auto-entrepreneurL’auto-entrepreneur doit ouvrir un compte bancaire dédié (sauf en cas de CA faible)

En tant qu’auto-entrepreneur, vous pouvez être amené à devoir ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité indépendante (plus d’informations ci-dessous). Celui-ci doit vous permettre de gérer l’ensemble des transactions financières nécessaires à votre activité, de manière indépendante à vos opérations personnelles.

La raison de cette obligation ? Il s’agit de limiter les risques de fraude, et de permettre à l’administration de pouvoir vérifier plus aisément les déclarations de chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs.

Grâce à ce compte dédié, vous allez notamment pouvoir :

  • Procéder à l'encaissement de vos recettes ;
  • Effectuer les dépenses rendues nécessaires par votre activité (paiement des fournisseurs, souscription à des abonnements,...) ;
  • Obtenir un financement auto-entrepreneur ;
  • Virer des sommes vers votre compte personnel afin de vous rémunérer ;
  • Disposer de moyens de paiement au nom de votre auto-entreprise (chéquier, terminal de paiement électronique).
📌 Bon à savoir : Depuis l'adoption de la loi PACTE en avril 2019, cette obligation est supprimée pour les auto-entrepreneurs dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 10 000 € par an. Vous bénéficiez de cette exemption tant que votre CA ne dépasse pas ce seuil au cours de 2 années consécutives.

Vous pourrez ainsi utiliser votre compte courant pour démarrer votre activité. Vous n'aurez à ouvrir un compte dédié que si vous dépassez les 10 000 € de chiffre d'affaires au cours de deux années consécutives.

Vous pouvez toutefois prendre les devants en ouvrant au plus tôt un compte dédié, et ainsi :

  • Éviter tout risque de confusion : vous pourrez facilement distinguer les flux financiers personnels et professionnels. ce qui sera très pratique en cas de contrôle de l'Urssaf ;
  • Mieux gérer votre comptabilité en obtenant immédiatement un aperçu de votre activité indépendante : encaissements, dépenses professionnelles,...
  • Bénéficier d'une plus grande clarté pour déduire, le cas échéant, la TVA de vos dépenses.
Un compte qui suppose des frais bancaires

Qui dit compte bancaire dit forcément des frais à prévoir dans votre budget... Et il peut être difficile de s'y retrouver !

Rappelons dans un premier temps les principaux services que votre banque est susceptible de vous facturer :

  • Carte de paiement et chéquier ;
  • Retrait d'espèces au DAB d'une autre banque ;
  • Frais de virement SEPA occasionnel ou de mise en place d'un mandat de prélèvement SEPA ;
  • Frais de tenue de compte ; 
  • Commissions d'intervention ;
  • etc.

Nous vous invitons à regarder ce que proposent différents établissements bancaires, afin de sélectionner une offre adaptée à votre activité. En effet, un auto-entrepreneur qui se lance dans l'import-export n'aura pas les mêmes besoins qu'un autre qui souhaite proposer des prestations de services.

📌 Attention : Votre banque sera peut-être tentée de vous proposer un compte professionnel, qui suppose des frais plus importants que ceux des comptes particuliers (généralement entre 10 et 40 € par mois).


Sachez que vous pouvez parfaitement le refuser !


En effet, seules les "véritables" sociétés, dotées d'une personnalité morale, ont l'obligation de disposer d'un compte professionnel. C'est par exemple le cas des SAS, des SASU, des SARL,...


En revanche, en tant qu'auto-entrepreneur, vous n'êtes pas nécessairement tenu de disposer d'un tel compte : vous pouvez parfaitement gérer les flux financiers liés à votre activité d'auto-entrepreneur avec un compte courant classique, que vous ouvrirez en tant que particulier.


Si votre établissement bancaire refuse de vous laisser ouvrir un deuxième compte personnel, n'hésitez pas à changer de banque.

Notez que certains établissements bancaires proposent des offres dédiées aux auto-entrepreneurs. C'est notamment le cas d'AXA Banque ou de La Banque Postale

Compte bancaire auto entrepreneur AXA Banque

Leur coût, généralement moins important que celui d'un compte professionnel, reste toutefois relativement élevé (jusqu'à 30 € par mois).

Les assurances : une charge parfois obligatoire en micro-entreprise

Assurance auto-entrepreneurLes assurances font partie des charges que doit prévoir l’auto-entrepreneur.

Si une assurance responsabilité civile est seulement obligatoire dans le cadre de certaines activités, d’autres assurances peuvent être pertinentes pour bénéficier d’une certaine sécurité : multirisque, protection juridique,…

On distingue deux types d’assurances :

  • celles qui couvrent votre responsabilité, en cas de dommages causés à des tiers ;
  • celles qui couvrent vos bien matériels, et plus généralement votre activité.

Mais leur coût peut être relativement important – d'autant que vos moyens sont souvent limités au démarrage de votre micro-entreprise. Il convient donc de vous demander quelles sont les assurances réellement intéressantes pour votre activité, et quelles sont celles dont vous pourriez vous passer.

Intéressons-nous plus en détail aux assurances que vous pourriez être amené à souscrire.

Assurer votre responsabilité

➡️ Une assurance responsabilité civile professionnelle : parfois obligatoire

➡️ Une assurance protection juridique

Assurer votre activité et vos biens

➡️ Une assurance multirisque

➡️ Une assurance perte d'exploitation

➡️ Une assurance auto professionnelle

Couverture santé et prévoyance : quels frais ?

Le micro-entrepreneur a la possibilité de souscrire des assurances privées afin de bénéficier d'une meilleure couverture santé et prévoyance.

⚠️ Attention : Au même titre que ses autres charges, les cotisations d'assurance ne sont pas déductibles du chiffre d'affaires de l'auto-entrepreneur.

Mutuelle santé auto-entrepreneur

Mutuelle santé auto-entrepreneurEn tant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez des mêmes remboursements de vos frais de santé qu’un salarié. Vous serez remboursé à hauteur du tarif de base.

Vous souhaitez pouvoir bénéficier d’une meilleure prise en charge de vos frais médicaux ? Vous avez la possibilité d’opter pour une mutuelle auto-entrepreneur.

Celle-ci viendra compléter les paiements proposés par la CPAM. Elle vous remboursera notamment le ticket modérateur, mais également les éventuels dépassements d’honoraires (en intégralité ou non).

Les principaux postes de dépenses auxquels vous devez penser sont les suivants :

  • les soins médicaux courants (médicaments, consultations chez le médecin, dépassements d'honoraires,...) ;
  • les soins dentaires (prothèses, implants,...) ;
  • les équipements optiques (monture, verres, lentilles de contact,...) ;
  • la prise en charge d'une hospitalisation (frais de séjour, chambre individuelle, actes chirurgicaux,...).
Pour quels tarifs ?

Le montant des cotisations d'assurance (également appelées "primes") va dépendre de votre âge, des types de garanties et des niveaux de prise en charge proposés par l'assureur. Il variera également en fonction du nombre de personnes rattachées à votre contrat (votre conjoint et/ou vos enfants).

Comptez généralement entre 30 et 80 € par mois.

Nous vous suggérons de demander des devis à plusieurs assureurs afin d'opter pour le contrat qui vous semblera être le plus intéressant.

❓Vous êtes toujours salarié, et votre auto-entreprise ne constitue qu'une activité secondaire ? 


Vous pouvez toujours bénéficier des remboursements de votre mutuelle d'entreprise. Vous aurez toutefois toujours la possibilité de souscrire une mutuelle auto-entrepreneur afin de pouvoir profiter d'une meilleure prise en charge.


Pour rappel, votre activité principale est celle que vous exerciez juste avant de cumuler salariat et auto-entrepreneuriat. 

Prévoyance santé auto-entrepreneur  

Prévoyance santé auto entrepreneurSi une mutuelle vous permet de profiter d’un meilleur remboursement de vos frais de santé, elle ne viendra pas compenser la baisse d’activité liée à votre maladie.

Avec une assurance prévoyance, vous pouvez bénéficier d’une protection supplémentaire qui vous permettra de maintenir vos revenus en cas de souci de santé.

Il existe plusieurs types de garanties :

  • prévoyance pour incapacité temporaire de travail : si vous tombez malade ou êtes victime d'un accident, l'assureur viendra compléter les indemnités journalières versées par votre caisse sociale. Vous pourrez également bénéficier d'une garantie assistance : aide-ménagère, assistante administrative à domicile, garde des enfants,...
  • prévoyance pour invalidité, suite à une maladie ou à un accident ;
  • prévoyance pour décès, pour que vos proches puissent recevoir un capital ou une rente.

Quel coût ? Le montant des cotisations va dépendre de nombreux critères : votre âge, votre sexe, vos antécédents médicaux, la nature de votre activité, les garanties choisies,...

Comptez généralement plusieurs dizaines d'euros par mois.

Quels frais et dépenses prévoir pour gérer votre activité d'auto-entrepreneur ?

Quelle que soit l'activité que vous exercez, de nombreuses dépenses sont à prévoir pour votre micro-entreprise.

Avant même d'avoir généré un chiffre d'affaires, vous devrez bien souvent réaliser certains investissements pour vous lancer : achat de matériel, d'un ordinateur, de fournitures,...

Et ce n'est pas tout. Vous devrez ensuite prévoir certaines charges récurrentes, qui feront partie intégrante de la vie de votre auto-entreprise : achat de biens, dépenses de communication, services "cloud", frais de transaction,...

🔎 Notre conseil :  Efforcez-vous de bien faire la distinction entre :

  • les investissements "one shot", comme l'achat d'un bureau ou d'un ordinateur – vous n'aurez à les payer qu'une seule fois, et ils vous seront utiles pendant plusieurs années ;
  • et vos  charges récurrentes, qui viendront impacter chaque mois votre trésorerie (charges locatives, achat de marchandises destinées à être revendues, abonnements divers et variés,...).

Retenez que la liste des charges que nous allons vous présenter est loin d'être exhaustive !

Nous vous invitons à réaliser un prévisionnel financier en veillant à penser à toutes les dépenses auxquelles vous pourriez avoir à faire face.

⚠️ Rappel : En tant qu'auto-entrepreneur, vous ne pouvez déduire aucune de ces charges.

Des charges fixes

Intéressons-nous ici aux dépenses que vous devez réaliser de manière régulière, et qui resteront relativement stables quel que soit le niveau d'activité de votre structure.

🏢 Location d'un bureau ou d'un local

Si vous travaillez depuis chez vous, aucun loyer supplémentaire n'est à prévoir : vous devrez consacrer une partie de votre logement à votre activité indépendante.

En revanche, de nombreux auto-entrepreneurs sont amenés à louer un local commercial, un entrepôt, une place de parking,...

Vous ne voulez pas travailler seul chez vous ? Plutôt qu'un bureau, il peut être intéressant de privilégier un espace de coworking. Cette initiative vous permettra de rompre avec la solitude de l'entrepreneur et de bien segmenter vos vies professionnelle et personnelle.

Quel que soit votre choix, veillez à bien chiffrer cette charge avant de lancer votre activité !

📌 Bon à savoir : Certains auto-entrepreneurs décident de s'appuyer sur des services de domiciliation. Comptez généralement entre 15 et 100 € par mois, en fonction de la localisation et des services proposés.

🖥️ Achat de matériel et fournitures / bureautique 

Matériel de bureau et fournitures

Vous pourrez avoir besoin :

  • de fournitures : papier et cartouches d'imprimante, stylos, classeurs,...
  • de matériel informatique : ordinateur fixe ou portable, tablette,...
Achat et abonnement à des logiciels

De nombreux logiciels sont payants... et indispensables.

La plupart fonctionnent désormais sous le modèle "SaaS" (Software as a Service), et supposent des paiements mensuels.

On peut notamment penser à des logiciels de facturation, de marketing ou de comptabilité, ou encore à des suites logicielles telles qu'Adobe Creative Suite ou Office 365.

🚗 Des frais de déplacement 

Vous devez vous déplacer pour assister à des événements ou rencontrer des clients ?

Votre activité est susceptible d'occasionner des frais supplémentaires liés : 

  • au transport (essence, parking,...) ;
  • à l'hébergement ;
  • à vos repas ;
  • etc.

🌐 La création d'un site internet 

Pour de nombreuses activités indépendantes, il est fortement recommandé de disposer d'un site internet. Vous pourrez y présenter vos produits, votre offre de services,...

Vous êtes débutant(e) ? Deux possibilités s'offrent à vous :

  • Concevoir vous-même votre site en ayant recours à des services spécialisés tels que Wix, Shopify ou Weebly (comptez quelques dizaines d'euros par mois) ;
  • Faire appel à un développeur ou une agence (prévoyez plusieurs centaines d'euros de frais de création).

D'autres frais à prévoir

  • Des dépenses d'énergie et d'eau : électricité, gaz, carburant,...
  • Des frais de connectivité : abonnement internet (20 à 30 € par mois), forfait téléphone (2 à 20 € par mois) ;
  • L'achat d'un véhicule : un vélo ou une moto si vous êtes livreur de repas auto-entrepreneur, une voiture si vous êtes chauffeur VTC,...

Des frais et des dépenses variables, directement liés à votre activité d'auto-entrepreneur

Intéressons-nous maintenant aux charges variables (aussi appelées "opérationnelles"), qui sont directement liées au fonctionnement de votre auto-entreprise : volume de ventes, nombre de prestations effectuées,...

📦 Vous vendez des produits physiques ? 

Vous devrez notamment penser :

  • à l'achat de marchandises pour des activités d'achat/revente ;
  • à l'achat de matières premières pour des activités de production ou de transformation, ainsi que l'achat de machines et d'outils ;
  • aux frais de transport de vos produits ;
  • aux frais d'emballage : cartons, sachets, sacs,...
  • aux commissions éventuelles des marketplaces (Amazon, Cdiscount,...).

🗨️ Dépenses de commercialisation

C'est un effort de chaque instant pour un entrepreneur : trouver de nouveaux clients.

Même si vous pourrez, à terme, bénéficier du bouche-à-oreille, vous devrez sans doute procéder régulièrement à des dépenses afin de faire connaître votre offre.

Veillez donc à bien anticiper cette charge, qui peut atteindre des niveaux importants.

🔎 Notre conseil : Si vous dépensez de l'argent de manière régulière pour vous faire connaître, il pourrait être intéressant de chercher à calculer votre coût d’acquisition client. Ceci vous aidera ensuite à sélectionner les canaux d'acquisition les plus rentables.

📋 Supports de communication

Flyers, cartes de visite, dépliants,... Vous aurez sans doute besoin de supports marketing pour communiquer sur votre activité et inciter vos clients potentiels à vous contacter.

Comptez au total entre quelques dizaines d'euros (via 5euros.com) et plusieurs centaines d'euros (via un graphiste ou par le biais de sites tels que 99designs.fr).

🌐 De la publicité sur internet 

Le statut auto-entrepreneur a été imaginé pour exercer une petite activité indépendante. Il ne permet pas de déduire ses charges. On peut donc penser que vous n'allez certainement pas lancer une campagne publicitaire à la télévision !

Vous pouvez toutefois, avec seulement quelques dizaines d'euros, commencer à mettre en avant vos produits et/ou vos services sur internet.

Pour cela, il existe deux plateformes quasi-incontournables :

  • Facebook Business, qui vous permet de cibler des utilisateurs de Facebook, d'Instagram, de Whatsapp,...
  • Google Ads qui vous permet de faire apparaître votre auto-entreprise dans la recherche Google pour certaines requêtes ciblées (comptez entre quelques centimes et plusieurs euros par clic).
Campagnes publicitaires sur Google pour une petite entreprise

Vous pouvez également faire appel aux services d'une agence spécialisée dans la communication digitale.

💳 Des frais d'encaissement 

💳 Pour recevoir des paiements en ligne

💳 Pour recevoir des paiements via un terminal de paiement électronique (TPE)

⏱️ Prévoir les éventuels retards de paiement 

Vous travaillez en B2B ? Bien souvent, vous ne recevrez pas immédiatement les paiements de vos clients. Vous devrez ainsi prévoir des délais de paiement entre professionnels, qui ne peuvent en principe excéder :

  • 30 jours à compter de la date de facture pour de l'envoi de marchandises ;
  • 60 jours à compter de la date de facture pour des prestations de services.

Problème : certains de vos clients risquent de ne pas respecter ces délais.

S'il ne s'agit pas d'une charge à proprement parler, les retards sont susceptibles de peser sur votre trésorerie. N'hésitez pas à anticiper ce risque en gardant de l'argent de côté pour faire face à vos dépenses, et sécuriser ainsi votre activité.

📌 Bon à savoir : Vous pouvez également utiliser les services d'une société d'affacturage, qui vous réglera quasi immédiatement vos factures. Mais ce service a un prix : comptez entre 0,4% et 3% de frais.

💶 Une dernière "charge" : votre rémunération 

Rémunération de l'auto-entrepreneurVotre auto-entreprise doit également vous permettre… de gagner de l’argent !

Logement, nourriture, vêtements, loisirs… autant de dépenses personnelles que votre activité indépendante devra, au moins à terme, couvrir.

La conséquence ? Vous devrez ajuster vos tarifs pour faire en sorte que votre activité puisse vous permettre d’assurer votre train de vie.

N’oubliez pas non plus le temps que vous devrez consacrer à la recherche de nouveaux clients et à la gestion administrative.

Enfin, pensez également à vos vacances ! Vous ne pouvez pas bénéficier de congés payés en tant qu’auto-entrepreneur : vous devrez donc anticiper, dans la majorité des cas, une absence de chiffre d’affaires durant vos congés.

Le micro-entrepreneur peut-il déduire ses charges ?

Charges auto-entrepreneurCela fait partie des inconvénients du régime de la micro-entreprise : il est impossible de déduire ses charges.

L’auto-entrepreneur n’a pas de comptabilité complexe à effectuer, et se contente de déclarer son chiffre d’affaires. C’est seulement sur la base de celui-ci que ses cotisations sociales et son impôts seront déterminés.

Son bénéfice imposable est calculé de manière forfaitaire, à travers :

  • un abattement forfaitaire (pour le régime d'imposition "classique") ;
  • ou un prélèvement forfaitaire qui prend en compte ses frais supposés (en cas d'option pour le versement libératoire).

En contrepartie, il est impossible de déduire ses dépenses professionnelles : loyer, assurances diverses, mutuelle, achat de marchandises, essence,...

📌 Bon à savoir : Les seuls frais qui peuvent être déduits en micro-entreprise sont les frais de débours. Ne s'appliquant qu'à de rares activités, ils concernent les achats effectués spécifiquement pour le compte d'un client.

C'est la raison pour laquelle le régime auto-entrepreneur est particulièrement adapté aux particuliers qui souhaitent se lancer dans une activité qui ne nécessite que de faibles dépenses.

Pour schématiser, plus vos dépenses sont faibles par rapport au taux d'abattement forfaitaire prévu pour votre activité, plus vous "profitez" de ce statut.

💡

Vos dépenses d'auto-entrepreneur risquent d'être importantes ?

Dans ce cas, le statut auto-entrepreneur n'est probablement pas le plus intéressant : vous risquez de devoir faire face à des charges sociales et fiscales plus élevées que celles qui auraient été les vôtres dans le cadre d'une "véritable" société. En effet, une telle structure juridique vous aurait permis de déduire vos dépenses pour leur montant réel.


Il pourrait être alors pertinent d'opter pour un statut juridique plus adapté à la nature de votre activité, comme l'EURL, la SAS ou la SASU.

Charges de l'auto-entrepreneur : conclusion

C'est terminé pour cet article consacré aux charges de la micro-entreprise !

Comme nous l'avons vu, vous devrez prévoir de nombreux frais, dépenses et taxes tout au long de votre activité d'auto-entrepreneur :

  • des cotisations et contributions sociales ;
  • des impôts (et dans certains cas la collecte de la TVA) ;
  • des frais bancaires et d'éventuelles assurances ;
  • d'autres charges diverses, qui peuvent être fixes ou variables ;
  • ... sans oublier de vous verser une rémunération bien méritée !

Retenez que la question des charges est cruciale pour votre entreprise. Vous devrez parvenir à maîtriser vos coûts afin de dégager une bonne rentabilité, qui vous permettra de générer une rémunération correcte.

N'oubliez pas un autre levier, tout aussi important : celui qui concerne votre politique de prix. Elle devra être correctement ajustée pour vous permettre de rester concurrentiel tout en générant des marges suffisantes !

📕 Sources et textes de référence 

Vous aimeriez obtenir des clarifications au sujet de certaines parties de l'article (cotisations sociales, impôts ou dépenses en micro-entreprise) ? Vous avez des précisions à apporter concernant les différents postes de dépenses que nous vous avons présentés ? Nous avons oublié de mentionner certaines charges de l'auto-entrepreneur ?

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