Comment devenir livreur de repas (coursier) Auto-Entrepreneur, à vélo ou en scooter, pour Uber Eats, Deliveroo,…?
Comment devenir livreur de repas auto-entrepreneur ? Quelles sont les étapes à suivre et les règles à respecter pour exercer une activité indépendante de coursier ?d
Qu'ils soient étudiants, chômeurs ou salariés, un nombre croissant de particuliers décident de devenir auto-entrepreneur livreur. Ils profitent de la multiplication des plateformes, nombreuses à s'être engouffrées ces dernières années dans ce créneau porteur : Uber Eats, Deliveroo, Frichti, Stuart, Yper,...
Avec des rémunérations souvent avantageuses, ces sociétés sont parvenues à séduire plusieurs milliers de livreurs – pour arrondir leurs fins de mois, exercer un petit job en parallèle de leurs études voire pour mener une activité à temps plein. Si vous aimez arpenter votre ville à vélo, en moto ou en scooter, que vous êtes motivé et débrouillard, l'activité de coursier auto-entrepreneur est sans doute faite pour vous ! Mais avant de pouvoir proposer vos services sur une plateforme de livraison, il faudra devenir auto-entrepreneur afin d'être enregistré au RCS et de disposer d'un K-bis. Vous devez veiller à bien suivre toutes les obligations du coursier indépendant : formation, assurance,... Vous êtes perdu ? Pas d'inquiétude, nous allons vous expliquer tout ce que vous devez savoir pour devenir livreur auto-entrepreneur (à scooter ou à vélo) en toute sérénité !
Nous répondrons notamment aux questions suivantes :
En quoi consiste l'activité de livreur de repas auto-entrepreneur ? Quelles sont les qualités requises ? Quel est le "salaire" versé par les plateformes à leurs coursiers ?
Pourquoi le statut d'auto-entrepreneur est-il idéal en 2021 pour se lancer comme livreur à vélo ou à scooter ?
Quelles sont les obligations légales du livreur indépendant ? Doit-il souscrire une assurance ?
En tant que micro-entrepreneur, quelles sont ses obligations comptables et déclaratives ? Comment sont calculés ses cotisations sociales et ses impôts ? Quelles sont les charges du coursier indépendant ?
Quelles sont les démarches à suivre pour devenir livreur auto-entrepreneur ? Quel est l'équipement indispensable du coursier ?
Quelle est la meilleure plateforme pour exercer une activité d'auto-entrepreneur coursier ? Qui propose les meilleures rémunérations ?
Devenir livreur auto-entrepreneur en 2021 : fiche pratique
Avant d'entrer dans le vif du sujet, vous pouvez retrouver ci-dessous les principales informations à retenir pour devenir coursier auto-entrepreneur :
Code APE / NAF généralement attribué
53.20Z – Autres activités de poste et de courrier
Centre de Formalités des Entreprises (CFE)
Chambre de Commerce et d'Industrie
Catégorie fiscale des revenus auto-entrepreneur :
Prestations de services commerciales (micro-BIC)
Plafond de CA du livreur en micro-entreprise :
72 500 € par an
Cotisations sociales à verser à l'Urssaf
22% du CA (11% avec l'ACRE)
Rémunération du coursier indépendant
3 à 9 € par course
Bon à savoir : Même si nous vous présenterons en détail les spécificités de la plateforme Uber Eats, leader du marché, ce guide est également valable pour la plupart des autres plateformes (Deliveroo, Frichti, Nestor, Stuart,...).
Nous vous fournirons d'ailleurs un comparatif en fin d'article vous permettant de comparer les rémunérations proposées par les principaux acteurs du secteur de la livraison de repas et de petits colis.
En quoi consiste l'activité de livreur auto-entrepreneur sur des plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo ?
Avant de vous expliquer précisément tout ce que vous devez faire pour devenir auto-entrepreneur livreur, nous allons nous intéresser au fonctionnement de ce métier.
En quoi consiste précisément l'activité de livreur auto-entrepreneur ? Quelles sont les qualités nécessaires pour l'exercer ? Quel est le "salaire" d'un coursier auto-entrepreneur ?
La livraison de repas en tant qu'auto-entrepreneur : comment ça marche ?
L’activité de livreur indépendant est assez simple à expliquer.
En devenant coursier, vous installez une application qui va vous envoyer régulièrement des propositions de livraison, en fonction de la zone dans laquelle vous vous trouvez.
Dès que vous accepterez l’une d’entre elles, vous devrez aller récupérer un repas préparé par un restaurant (fast food, asiatique, mexicain,…) pour le livrer le plus rapidement possible au domicile du client.
Tout est géré par la plateforme avec laquelle vous travaillez : Uber Eats, Deliveroo, Nestor, Frichti,… Il vous suffit de suivre les instructions de l’application et votre GPS !
Bon à savoir : Certaines sociétés vous permettent également de devenir livreur de petits colis. C'est par exemple le cas d'Amazon, de Stuart ou d'Yper (ex You2You).
On dit souvent que ces applications "ubérisent" le secteur de la livraison, en mettant en relation, de manière fluide et automatisée, trois acteurs :
un client, qui souhaite se faire livrer un repas sans bouger de chez lui ;
un restaurateur, qui cherche à augmenter son chiffre d'affaires sans avoir à agrandir son restaurant ou investir dans sa communication ;
un coursier auto-entrepreneur désireux de gagner de l'argent en proposant ses services.
Une popularité croissante en France
Pas envie d’aller chercher un sandwich ce midi ou de cuisiner quelque chose ce soir ? Il suffit de quelques clics sur une application de livraison de repas pour recevoir un délicieux repas sans avoir à bouger !
Les Français sont de plus en nombreux à avoir adopté ce réflexe. Et c’est une bonne chose pour les livreurs, qui profitent de cette appétence pour se voir proposer des commandes nombreuses et généralement plutôt bien rémunérées.
Cette frénésie se traduit d’ailleurs par l’augmentation quasi-constante des volumes de recherche sur Google France pour la requête “Uber Eats” au cours des dernières années.
Il n'est d'ailleurs pas étonnant de constater qu'Uber Eats était, lors de la rédaction de cet article, l'une des applications les plus téléchargées du Play Store.
Uber Eats et les autres plateformes de livraison ne sont d'ailleurs pas les seules à s'être positionnées sur ce créneau. Même les restaurants s'y mettent !
Ils sont désormais nombreux à proposer du "click and collect", et parfois même un service de livraison directement intégré à leur application. C'est notamment le cas de McDonald's, de Domino's Pizza, de Burger King, de Sushi Shop,...
La possibilité de livrer à vélo ou à scooter
Ces plateformes vous offrent la possibilité de devenir coursier à vélo, sous le statut de l’auto-entrepreneur. Il s’agit d’une excellente opportunité si vous avez le goût de l’effort, et souhaitez privilégier un mode de transport écologique.
Le capital de départ sera relativement faible, la réglementation bien moins stricte, et vous pourrez profiter des pistes cyclables de votre ville. Mais il vous faudra faire preuve d’une endurance à tout épreuve !
Autre solution : proposer des livraisons de repas en tant qu’auto-entrepreneur à l’aide d’un deux-roues motorisé (scooter, moto), ou d’une voiture (seulement avec certaines plateformes). Même si votre activité de coursier sera moins sportive, elle vous demandera un certain niveau d’énergie ! Ces modes de transport supposent toutefois le respect de conditions administratives plus strictes (formation, assurance,…).
Le livreur de repas, un prestataire indépendant
C’est la particularité des plateformes de la “foodtech” : la majorité d’entre elles ne proposent pas de contrat de travail à leurs coursiers. Ceux-ci ne sont que des partenaires, qui leur facturent leurs services.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les coursiers vont être amenés à créer leur entreprise – la majorité optant, nous verrons pourquoi, pour le statut d’auto-entrepreneur.
Il ne doit exister, en principe, aucun lien hiérarchique entre la plateforme et ses livreurs. Ceux-ci doivent rester indépendants, en gardant la possibilité de “jongler” à leur guise entre différentes applications.
Un métier flexible : vous décidez de vos horaires
C’est sans doute le principal avantage de l’activité de livreur auto-entrepreneur : sa flexibilité.
Vous n’avez ni patron ni contrat de travail : vous décidez vous-même de vos horaires, sans avoir de comptes à rendre à personne. Vous pouvez travailler le midi, le soir, ou même toute la journée, et ce pendant la semaine ou le week-end.
Vous enfourchez votre vélo ou votre scooter, et c’est parti !
Bon à savoir : Certaines plateformes vous demandent de vous inscrire quelques jours à l'avance aux fenêtres horaires qui vous conviennent le mieux. Vous avez toutefois la possibilité de vous désinscrire en cas d'imprévu.
Du fait de cette flexibilité, l'activité de livreur indépendant est très prisée par les étudiants (ils représenteraient plus de la moitié des coursiers présents sur les plateformes). Ils peuvent organiser leur semaine comme ils l'entendent, et jongler facilement avec leurs horaires de cours et d'étude.
Devenir livreur en micro-entreprise : quelles sont les qualités requises ?
Envie de vous lancer ? Attention : l'activité de coursier indépendant n'est pas faite pour tout le monde !
Que vous optiez pour le vélo ou le scooter, plusieurs qualités sont requises pour devenir livreur indépendant pour des sociétés comme Uber Eats ou Deliveroo.
Être autonome et réactif
En travaillant avec des applications de livraison comme Uber Eats, vous n’avez aucun de patron derrière vous ! Les seules personnes avec lesquelles vous interagissez sont les restaurateurs (ou leurs serveurs) et les clients. Vous pourrez toutefois nouer des contacts et partager votre expérience avec les autres livreurs de votre ville – mais vous passerez la majeure partie du temps seul sur votre véhicule.
Il vous faudra accepter les commandes au plus vite avant qu’elles ne vous passent sous le nez. Vous devrez ensuite faire preuve de rapidité sur la route afin d’aller les chercher et de les apporter aux clients, en veillant à ne pas endommager les repas qui vous auront été confiés.
Afin de fournir un travail de qualité et générer un chiffre d’affaires intéressant, vous devrez vous efforcer de rester motivé tout au long de votre shift.
Être ponctuel
Vous devez parvenir à effectuer vos livraisons dans les temps, sans faire attendre le client. Cela nécessite d’être rapide sur la route (en respectant les limites de vitesse), mais également de disposer d’un bon sens de l’organisation.
Vous devez donc vous préparer à faire face aux imprévus pour effectuer vos livraisons dans les délais impartis. Vous devez également, en cas de retard, être capable de garder votre sang-froid et ne pas prendre de risques inconsidérés
Être disponible pendant les heures de pointe
Ce n’est pas un scoop : si vous livrez des repas, les principaux créneaux de commande se situent le midi, le soir, le week-end et les jours fériés. Les commandes des clients sont plus rares en dehors de ces horaires.
Par ailleurs, certains évènements peuvent avoir un impact important sur le nombre de commandes : match de foot, temps peu propice pour une sortie,…
Il est primordial d’être capable de se libérer lors des pics de commande, qui représentent les créneaux les plus rentables !
Attention : Avec certaines applications de livraison (comme par exemple Deliveroo), vous devez parfois vous inscrire sur un planning et réserver vos shifts plusieurs jours à l'avance. Vous devrez donc faire preuve d'anticipation, et avoir une bonne visibilité sur vos disponibilités.
Conduire de manière sûre
Vous devez être en mesure de livrer rapidement vos clients, tout en faisant preuve d’une grande prudence. Il faudra veiller à respecter le Code de la route, afin d’assurer votre sécurité et celle des autres conducteurs. La maîtrise de votre véhicule est l’un des points clés de cette activité !
Voici quelques règles à respecter (cette liste n’est, bien entendu, pas exhaustive) :
ne jamais conduire en état d'ébriété (le taux d'alcool dans votre sang ne doit pas dépasser les 0,5g par litre) ;
respecter les priorités et les limitations de vitesse ;
bien communiquer avec les autres conducteurs (clignotant, signes du bras,...) ;
si vous êtes en deux-roues motorisé, ne pas prendre les pistes cyclables ;
...
Il vous faudra, malgré cette prudence, conduire à bonne allure afin de livrer rapidement leurs repas aux clients !
Avoir un bon sens de l'orientation
Même si vous disposerez d’un GPS pour livrer vos commandes (de repas ou de colis), il peut être avantageux de connaître la ville comme votre poche.
Vous pourrez contourner plus facilement les éventuels embouteillages et fermetures de voiries, et privilégier, si besoin des itinéraires plus adaptés que ceux conseillés par votre application.
Cela vous permettra d’optimiser votre temps lors de vos courses, et donc d’accroître votre rémunération.
Disposer d'une bonne condition physique
Devenir coursier à vélo, ça peut vite être éprouvant ! Vous devrez disposer d’un bon coup de pédale et d’une excellente condition physique si vous souhaitez pouvoir effectuer plusieurs livraisons au cours d’un même “shift”. Le tout avec des conditions météorologiques parfois hostiles : vent, froid, pluie, neige,…
Et même si vous travaillez en scooter et que vous pourrez compter sur un moteur pour avancer, vous devrez constamment vous presser pour réceptionner et livrer les repas, monter les étages des clients qui ne disposent pas d’ascenseur,…
L’aspect physique de cette activité constitue sans doute l’une des raisons pour lesquelles ce travail attire principalement des personnes relativement jeunes, dans la force de l’âge. On y retrouve notamment une floppée d’étudiants, attirés par la flexibilité de l’activité de livreur auto-entrepreneur.
Avoir un bon sens du relationnel
Quelles que soient les épreuves traversées sur la route, vous devrez veiller à rester professionnel et faire preuve de courtoisie vis-à-vis de vos interlocuteurs – aussi bien avec les restaurateurs qu’avec les clients de la plateforme.
D’autant qu’en étant souriant et avenant, vous multipliez vos chances d’obtenir des pourboires !
Être patient
Vous les avez sans doute croisés si vous habitez dans une grande ville : des coursiers (temporairement) oisifs, assis sur leur scooter, qui doivent parfois patienter pendant plusieurs dizaines de minutes avant une livraison.
Cette attente – bien plus fréquente pendant les heures creuses – est liée à un déséquilibre : il existe parfois une offre trop importante (de livreurs) face à une demande trop faible (des clients).
Même si vous pourrez vous inscrire simultanément sur plusieurs applications afin de limiter ces temps d’attente, ceux-ci font partie intégrante de l’activité de livreur indépendant. Vous devez donc être capable de prendre votre mal en patience, en particulier s’il s’agit de votre principale activité.
Salaire du coursier auto-entrepreneur : combien peut-on gagner chaque mois en tant que livreur indépendant ?
Vous voulez gagner quelques centaines d’euros mensuels, pour arrondir vos fins de mois et financer une partie de vos dépenses courantes ? Ou vous comptez sur des plateformes comme Uber Eats pour représenter votre seule et unique source de revenus ?
Quelle que soit votre optique, l’activité de livreur auto-entrepreneur est relativement bien rémunérée.
En tant que coursier indépendant, vous êtes payé à la livraison. L’équation est donc assez claire : plus vous livrez, plus vous gagnez !
Vous pourrez généralement empocher entre 3 et 9 € par course.
Les livreurs qui exercent cette activité à temps plein, peuvent parfois réaliser plus de 100 € de chiffre d’affaires par jour. Ils seraient d’ailleurs nombreux à dépasser le seuil des 2 000 €, voire 2 500 € de revenus par mois.
La rémunération accordée pour chaque livraison va dépendre de nombreux critères, dont notamment :
la plateforme avec laquelle vous travaillez (Uber Eats, Deliveroo, Frichti,...) ;
l'heure et le jour de la livraison (la demande des consommateurs) ;
le nombre de livreurs actifs dans votre zone (l'offre de coursiers) ;
la ville dans laquelle vous exercez ;
les bonus et primes (en particulier en cas de conditions météo défavorables) :
les éventuels pourboires versés par les clients.
Bon à savoir : Uber Eats propose par exemple une grille de rémunération très claire. Le revenu versé à ses coursiers indépendants s'élève à 2,85 € par course, auxquels s'ajoutent 0,81 € / km à Paris et 0,76 € / km en dehors de Paris.
Si vous décidez de devenir livreur auto-entrepreneur, vous n'allez pas recevoir un salaire, mais une rémunération.
La raison est simple : vous n'êtes pas un salarié de l'entreprise pour laquelle vous travaillez, mais un simple partenaire commercial. Mais surtout, afin de savoir ce que vous allez réellement gagner en exerçant cette activité, vous devez prendre en compte toutes vos charges d'auto-entrepreneur (achat d'équipement, frais d'entretien et de carburant, assurances, cotisations sociales, impôts,...).
Attention : le métier de livreur de repas n'est pas une panacée !
Même si certains coursiers auto-entrepreneurs déclarent parvenir à générer des chiffres d'affaires mensuels supérieurs à 2 500 €, nous vous recommandons de rester prudents.
Absence de droits au chômage, droits à la retraite limités en cas de CA faible, absence de congés payés, de 13ème mois, de primes, de mutuelle d'entreprise,... Quoi qu'on en pense, le statut d'indépendant rime, pour beaucoup, avec précarité.
Mieux vaut ne pas, dans une optique de long terme, tout miser sur la livraison de repas. Sur ce marché oligopolistique, les plateformes sont en position de force, et peuvent décider du jour au lendemain de diminuer les rémunérations des livreurs.
Cette prudence est particulièrement importante chez les plus jeunes. Comme l'ont montré en 2019 ces enquêtes du Point et de Libération, la livraison serait "le nouveau fléau chez les adolescents en décrochage scolaire".
Ainsi, certains lycéens (voire collégiens) n'hésitent pas à sécher les cours pour effectuer des livraisons, en utilisant des comptes d'emprunt. Attirés par l'argent facile, ils sont ainsi prêts à mettre en péril leurs études dans une optique de gains à court terme.
Pourquoi choisir le statut auto-entrepreneur pour devenir livreur ?
Impossible d'être livreur de repas indépendant en tant que particulier : vous devez impérativement créer votre propre entreprise si vous souhaitez pouvoir exercer cette activité.
En effet, toutes ces plateformes ne proposent pas de postes salariés. Elles sont à la recherche de partenaires prêts à leur offrir ponctuellement ou régulièrement des services de livraison de repas.
Mais quelle forme d'entreprise choisir pour se lancer?
S'il est possible de devenir coursier en créant une "véritable" société (EURL, SASU,...), ces statuts juridiques ne sont généralement pas adaptés à l'exercice d'une petite activité indépendante, qui suppose un niveau de dépenses relativement faible.
Le choix plébiscité par les livreurs indépendants, c'est la micro-entreprise (aussi connue sous son ancienne appellation, l'auto-entreprise). Extrêmement simple, ce régime permet de bénéficier d'un mode de calcul avantageux des cotisations sociales ainsi que de démarches administratives réduites à leur strict minimum.
Bon à savoir : On parle bien souvent de "statut" d'auto-entrepreneur. En fait, il ne s'agit pas d'un statut, mais d'un régime juridique.
L'auto-entrepreneur est un entrepreneur individuel, qui bénéficie du régime micro-social simplifié pour le calcul de ses cotisations sociales et du régime micro-fiscal pour le paiement de ses impôts. Il s'agit du choix le plus courant pour tous les particuliers qui souhaitent exercer une petite activité indépendante – et notamment celui d'une majorité de livreurs de repas ou de colis.
Il vous permettra d'obtenir le numéro SIREN et l'extrait Kbis demandés aux livreurs par les plateformes de livraison de repas.
En tant que coursier indépendant, vous allez ainsi pouvoir profiter des nombreux avantages du statut auto-entrepreneur. Et du fait de la nature de votre activité, peu gourmande en capitaux, les principaux inconvénients de ce régime ne devraient pas vous pénaliser (impossibilité de déduire ses charges ou de récupérer la TVA, risques de saisie sur votre patrimoine personnel,...).
Laissez-nous vous présenter les 7 raisons pour lesquelles il est vivement recommandé d'opter pour la micro-entreprise afin de devenir livreur à vélo ou à scooter !
Raison n°1 : des formalités de création simplifiées
Devenir auto-entrepreneur est extrêmement simple !
Vous pouvez le faire vous-même en remplissant une simple déclaration de début d’activité (via le site Guichet-Entreprises ou en vous rapprochant de votre Chambre de commerce et d’industrie), ou faire appel à une société privée (moyennant quelques dizaines d’euros). Seules quelques pièces justificatives vous seront demandées.
Vous obtiendrez alors, sous quelques jours, un numéro Siren et un extrait Kbis auto-entrepreneur. Vous pourrez ensuite, dans la foulée, vous vous inscrire sur les plateformes de livraison et démarrer votre activité.
Raison n°2 : un mode de calcul des cotisations sociales simplifié et avantageux pour les activités nécessitant peu de dépenses
Vos cotisations sociales d’auto-entrepreneur sont déterminées de manière très simple.
L’Urssaf va se contenter de les calculer selon un pourcentage de votre chiffre d’affaires réalisé au cours de la dernière période déclarative (dernier mois ou dernier trimestre).
Pour les livreurs auto-entrepreneurs, ce taux s’élève à 22%. Il est particulièrement intéressant puisque vos charges devraient être relativement faibles (en particulier si vous êtes à vélo).
Bon à savoir : Si vous ne générez pas de chiffre d'affaires au cours d'une période déclarative (mois ou trimestre), vous n'aurez aucune charge sociale à verser !
Ceci est particulièrement intéressant si votre activité de livreur n'est qu'une activité d'appoint, et qu'il vous arrive régulièrement de la mettre en pause pendant plusieurs semaines.
Il est par ailleurs possible, sous certaines conditions (jeune de 18 à 25 ans, demandeur d'emploi, bénéficiaire de minima sociaux,...) de bénéficier de l'ACRE. Grâce à cette aide au démarrage, vous paierez deux fois moins de charges pendant vos 4 premiers trimestres civils d'activité (11% de votre CA au lieu de 22%).
On vous en dit plus dans la suite de l'article !
Attention : En contrepartie de ce taux avantageux, vous n'avez pas la possibilité de déduire vos charges de votre chiffre d'affaires. Cette règle est valable également pour le calcul de vos impôts d'auto-entrepreneur – ils ne dépendent, eux aussi, que de votre CA.
Raison n°3 : L'auto-entrepreneur bénéficie d'obligations comptables extrêmement allégées
En optant pour le régime de la micro-entreprise, vous n’aurez pas besoin de tenir une compatibilité réelle : il vous suffira d’utiliser un simple livre de recettes.
Vous y noterez au fur et à mesure l’ensemble des virements que vous feront parvenir les plateformes de livraison avec lesquelles vous travaillez (Deliveroo, Uber Eats, Frichti,…), en précisant :
la date de l'encaissement ;
le numéro de la facture ;
le nom du client ;
le mode d'encaissement (virement, chèque,...) ;
et le montant encaissé.
Bon à savoir : Vous devrez également veiller à conserver factures et justificatifs, qui pourront vous être demandés par l'Urssaf en cas de contrôle.
Affranchi de certaines obligations administratives lourdes (liasse fiscale, bilan comptable), vous pourrez donc facilement gérer vous-même votre (petite) comptabilité. Cela vous permettra de vous concentrer sur votre activité, sans avoir à faire appel à un expert-comptable !
Raison n°4 : Vous pouvez exercer une autre activité en parallèle de votre activité de livreur indépendant (salarié, étudiant,...)
Il est possible de bénéficier des avantages du régime de la micro-entreprise tout en effectuant, en parallèle, une autre activité.
Vous pouvez ainsi être à la fois livreur de repas en micro-entreprise et :
salarié (un cumul intéressant par exemple si vous travaillez à mi-temps) ;
étudiant (la flexibilité de l'activité de livreur vous permet de ne pas empiéter sur vos études) ;
chômeur (c'est un bon moyen de remettre un pied dans la vie active) ;
Par ailleurs, vous pouvez exercer une deuxième activité indépendante au sein de votre micro-entreprise (cours de mathématiques à domicile, travaux de bricolage, etc.)
Raison n°5 : une fiscalité allégée grâce au faible niveau de dépenses des livreurs micro-entrepreneurs
Afin de calculer votre bénéfice imposable de livreur de repas ou de petits colis, l’administration fiscale va appliquer à votre chiffre d’affaires un abattement fixe pour frais professionnels de 50%. Cette exonération correspond au pourcentage de dépenses présumées pour votre activité (équipement, essence, réparation de votre véhicule,…).
Ainsi, plutôt que de prendre en compte vos dépenses réelles (ce qui supposerait la tenue d’une véritable comptabilité), les services fiscaux ne vont retenir, comme revenu d’auto-entrepreneur, que la moitié de ce que vous encaissez.
En clair, sur 1 000 € gagnés, seuls 500 € seront ajoutés à votre revenu net imposable afin de déterminer le montant de votre impôt.
Si vous êtes coursier à vélo, cet abattement devrait vraisemblablement être plus important que le montant réel de vos frais. Il sera donc particulièrement avantageux.
En effet, même si vous devez effectuer certains investissements de départ (vélo, casque, vêtements chauds,…), le niveau de vos dépenses restera relativement faible – et ce même si vous pédalez pendant plusieurs heures par jour.
Exemple
Théodore est coursier auto-entrepreneur pour Uber Eats. Il effectue ses livraisons à vélo.
En 2020, il a généré 14 000 € de chiffre d'affaires. L'administration fiscale va donc prendre en compte un revenu d'indépendant de 14 000 € - (50% x 14 000 €) = 7 000 €, qui sera ajouté à son revenu net global imposable.
Pourtant, ses frais réels (achat d'un vélo et d'équipement, petites réparations) ne se sont élevés, sur la même période, qu'à 1 000 €.
Si les services fiscaux avaient pris en compte son revenu réel, ils auraient ajouté non pas 7 000 €, mais (14 000 € - 1 000 €) = 13 000 € à son revenu net global imposable. Ce mode de calcul aurait donc été beaucoup moins avantageux pour Théodore que celui du régime micro-fiscal.
Si vous êtes livreur à scooter, ce mode de calcul forfaitaire vous sera probablement moins favorable qu'il ne l'est pour un livreur en vélo (du fait des frais d'essence, d'assurance et de formation), mais restera sans doute très avantageux.
Bon à savoir : Vous avez également la possibilité d'opter pour le versement libératoire. Votre impôt d'auto-entrepreneur correspondra à un pourcentage (1,7%) de votre chiffre d'affaires. Vous le réglerez à l'Urssaf tous les mois ou tous les trimestres, en même temps que vos charges sociales.
Raison n°6 : En optant pour le statut auto-entrepreneur, vous démarrez votre activité en franchise de TVA
Vous démarrez votre activité de livreur auto-entrepreneur sans prendre en compte la TVA.
Vous n’avez pas à facturer cet impôt à votre client (ici, la société de livraison de repas) afin de le reverser à l’État. En contrepartie, vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos dépenses professionnelles (achat d’un scooter ou d’un vélo, carburant, casque,…).
Toutefois, si vous êtes un livreur extrêmement assidu et productif, vous pourriez être redevable de la TVA :
si vous dépassez le seuil de tolérance de 36 500 € de CA au cours d'une année, soit 3 042 € par mois en moyenne (assujettissement dès le 1er jour du mois de dépassement) ;
si vous franchissez le seuil de franchise de 34 400 € de CA HT au cours de deux années consécutives, soit 2 867 € par mois en moyenne (assujettissement dès l'année suivant le dépassement sur deux ans).
Si vous êtes concerné, vous devrez reverser la TVA (20% de votre CA) aux services fiscaux, et serez soumis à des obligations administratives beaucoup plus strictes !
Notre avis : Il s'agit, de notre point de vue, d'un régime moins avantageux pour les livreurs, même s'ils travaillent à moto.
Nous vous conseillons, si vous le pouvez, de faire en sorte de ne pas dépasser ces plafonds afin de continuer à bénéficier du régime de franchise de TVA.
Bon à savoir : quel que soit votre régime, vous n'êtes plus dans l'obligation de disposer d'un numéro de TVA intracommunautaire pour exercer votre activité avec Uber Eats. En effet, la société est domiciliée en France depuis février 2020.
Afin de pouvoir continuer à bénéficier du régime micro, l’auto-entrepreneur ne doit pas dépasser un certain plafond de chiffre d’affaires durant deux années consécutives.
Et cela pouvait, autrefois, poser problème : jusqu’en 2018, les livreurs de repas étaient soumis à un seuil de 33 200 €, soit 2 767 € par mois. Les plus productifs risquaient donc de perdre les avantages du statut.
En 2018, ce plafond a été plus que doublé – et il s’élève désormais à 72 500 € par an en 2021.
Vous pouvez donc désormais réaliser, en moyenne, jusqu’à environ 6 000 € de CA mensuel sans perdre les avantages de ce régime. Autant dire que vous êtes à l’abri !
Bon à savoir : Cette liste de raisons pour lesquelles le livreur devrait privilégier la micro-entreprise est loin d'être exhaustive ! N'hésitez pas à consulter notre article consacré aux avantages du statut auto-entrepreneur afin de découvrir tous les atouts de ce régime.
Quelles conditions pour devenir auto-entrepreneur ?
Le régime de la micro-entreprise est ouvert à (presque) tous les particuliers.
Voici les conditions que vous devez remplir pour pouvoir devenir auto-entrepreneur :
Vous devez être majeur (ou mineur émancipé), et ne pas être placé sous tutelle ou sous curatelle ;
Vous devez avoir une adresse en France (c'est à cette adresse que sera domiciliée votre micro-entreprise) ;
Si vous êtes ressortissant d'un pays situé en dehors de l'Union européenne ou de l'Espace Economique Européen, être titulaire d'une carte de séjour temporaire vous autorisant à créer une micro-entreprise (pour obtenir de plus amples informations, n'hésitez pas à contacter votre préfecture).
Vous ne devez pas être condamné à une interdiction d'exercer ou de gérer une activité commerciale (ceci concerne les auteurs de certains délits ou de certaines fraudes) ;
Vous ne pouvez pas être un travailleur non salarié affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants. De fait, si vous êtes gérant majoritaire d'une SARL ou d'une EURL, vous n'avez pas la possibilité de créer une micro-entreprise.
Est-il possible de devenir livreur de repas en tant qu'étranger ?
Selon cet article du site Les Coursiers Français, un coursier à vélo ressortissant étranger hors Union Européenne (ou Espace Économique Européen) peut généralement exercer à condition de disposer :
d'un titre de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale" ;
d'un titre de séjour avec la mention "Commerçant, industriel ou artisan" ;
d'une carte de résident longue durée-CE ;
d'une carte de résident algérien "vie privée, vie familiale" ou ancienne d'au moins 10 ans.
Inversement, les livreurs ressortissants étrangers hors Union Européenne ne pourront pas exercer en France si leur titre de séjour :
comporte la mention "salarié" ou "étudiant étranger" (il faudra alors demander un changement de statut) ;
est délivré par un autre pays.
Dans tous les cas, vous ne pouvez pas devenir livreur à vélo en tant que ressortissant étranger si la loi française ne vous permet pas de créer votre statut micro-entrepreneur avec le titre de séjour que vous détenez. N’hésitez pas à contacter la préfecture dont vous dépendez pour faire le point sur les différentes possibilités qui s'offrent à vous.
Bon à savoir : Quelle que soit votre nationalité, votre micro-entreprise doit impérativement être domiciliée en France.
Vous avez déjà une micro-entreprise, avec laquelle vous exercez une autre activité ? Sachez que vous n'avez pas la possibilité d'en ouvrir une deuxième. Pour devenir coursier, il vous suffira d'ajouter une activité de livraison à votre micro-entreprise actuelle (ou de changer d'activité).
Dois-je m'intéresser à la possibilité de créer une "véritable" société (SASU ou EURL) ?
Vous souhaitez devenir livreur à titre personnel pour une plateforme comme Uber Eats ou Deliveroo ?
Même si vous en avez la possibilité, il nous semble inutile de créer une "véritable" société dans le seul et unique but d'exercer une telle activité.
Tout d'abord, les plafonds de CA du statut auto-entrepreneur ont été nettement augmentés en 2018. Vous pouvez désormais générer chaque année 72 500 € de chiffre d'affaires (soit plus de 6 000 € par mois) sans avoir à changer de statut.
Ensuite, le régime de la micro-entreprise vous permet de bénéficier d'un mode de calcul de vos charges fiscales et sociales extrêmement avantageux. Avant d'être ajouté à votre revenu net imposable, votre chiffre d'affaires est diminué d'un abattement forfaitaire de 50%. Pourtant, vos charges réelles seront très certainement bien inférieures à cet abattement.
Enfin, vous avez la possibilité de choisir l'option pour l'EIRL, afin de protéger, si besoin, votre patrimoine personnel.
Bon à savoir : Il peut être judicieux d'opter pour la création d'une véritable société si vous souhaitez proposer votre plateforme de livraison, à l'image de ce qu'a entrepris Les Coursiers Bordelais, une société coopérative exploitée sous forme de SARL.
Les obligations légales du livreur indépendant (formalités administratives, formation, assurance,...)
Vous souhaitez devenir livreur de repas auto-entrepreneur ?
Pour cela, plusieurs conditions doivent être remplies pour pouvoir exercer cette activité. C’est parti pour un petit tour d’horizon de la réglementation qui s’y applique !
Devenir auto-entrepreneur
Comme nous l’avons vu, vous devez impérativement exercer sous la forme d’une entreprise individuelle ou créer votre société si vous voulez devenir coursier indépendant.
Dans l’immense majorité des cas, les livreurs opteront pour le statut auto-entrepreneur. Il leur permettra d’obtenir un numéro SIREN et d’être immatriculé au Registre du Commerce et des Sociétés (puisque l’activité de coursier constitue une activité commerciale). Ils pourront ensuite démarrer leur activité avec une ou plusieurs plateformes (Deliveroo, Uber Eats,…).
Avoir un casier judiciaire vierge
Uber Eats (mais également la plupart des plateformes de livraison de repas) n’acceptent que les coursiers pouvant justifier d’un casier judiciaire vierge.
Elles se contenteront toutefois, dans la majorité des cas, de vous demander un extrait de casier judiciaire n°3 afin d’activer votre compte de livreur. Il s’agit de celui qui comporte seulement les condamnations les plus graves : crimes et délits avec peine d’emprisonnement ferme supérieure à 2 ans, ou inférieure à 2 ans si le tribunal en a ordonné la mention (1).
Notre avis : en ne vous demandant qu'un extrait de casier judiciaire n°3, les plateformes de livraison de repas font preuve d'une certaine souplesse. Même en ayant commis de petits délits par le passé, elles sont prêtes à vous laisser votre chance, pour peu que votre comportement avec les restaurateurs et les clients soit irréprochable.
Si vous souhaitez postuler chez Uber Eats, vous devrez transmettre un extrait de casier judiciaire datant de moins de 3 mois. Celui-ci peut-être demandé en ligne sur le site du ministère de la Justice.
Une formation obligatoire pour les livreurs motorisés
Que vous utilisiez un véhicule motorisé (moto, scooter, voiture, camion,…) ou un vélo, votre activité de livreur de repas sera sensiblement identique.
La réglementation sera toutefois nettement différente en fonction du type de véhicule utilisé.
Bon à savoir : Certaines applications vous permettent de livrer non pas des repas, mais des petits colis. La majorité des règles et des conseils présentés dans cet article restent toutefois valables !
Devenir livreur à vélo : aucune formation à suivre
Devenir livreur indépendant à vélo, c'est extrêmement simple !
En effet, vous n'avez pas besoin de détenir un diplôme, de suivre une formation ou de justifier d'une expérience professionnelle spécifique. L'activité de coursier en deux-roues non motorisé fait appel au dynamisme et au bon sens, et s'apprend généralement sur le tas.
Bon à savoir : Cette règle est valable même si vous utilisez un vélo à assistance électrique pour effectuer vos livraisons.
Devenir livreur en deux-roues motorisé : une réglementation spécifique
En revanche, si vous souhaitez devenir livreur motorisé (à moto, scooter, mobylette ou en voiture), vous devrez respecter plusieurs règles strictes :
Disposer d'une assurance (on fait le point dans la suite de l'article) ;
Détenir une attestation de capacité de professionnelle en transport routier léger de marchandises (après formation payante d'une quinzaine de jours et examen) ;
Puis être immatriculé au registre national des transporteurs (inscription gratuite).
Bon à savoir : Si vous êtes auto-coursier au volant d'une petite cylindrée de moins de 50cm3, vous pouvez vous contenter d'un permis AM (anciennement brevet de sécurité routière).
Bon à savoir : Les deux-roues motorisés sont des véhicules plébiscités par une majorité des livreurs de repas.
Ces moyens de transport sont économiques (tant à l'achat qu'en termes de carburant), permettent de se déplacer rapidement entre les voitures et de profiter d'un véritable sentiment de liberté.
Même s'ils supposent des frais plus importants qu'un vélo (entretien, essence,...) et le respect de conditions plus strictes, ils vous permettront de réaliser un plus grand nombre de livraisons au cours d'un shift – et donc d'augmenter votre chiffre d'affaires. Ils ne sont toutefois pas autorisés par toutes les applications (ils sont par exemple proscrits chez Frichti et Yper).
Détenir une attestation de capacité de transport de marchandises
Alors qu’aucune qualification spécifique n’est requise pour devenir livreur auto-entrepreneur à vélo, la conduite d’un véhicule motorisé en tant que coursier nécessite de disposer d’une attestation de capacité professionnelle en transport routier léger de marchandises.
Afin de pouvoir l’obtenir, vous devez suivre une formation d’une durée de 105 heures dans un organisme agréé (n’hésitez pas à contacter la DREAL de votre région pour trouver un centre près de chez vous).
À l’issue de ce stage, proposé à un tarif compris en moyenne entre 500 et 1500 €, vous devrez réussir un examen final écrit afin d’obtenir cette certification.
Cette formation, principalement dédiée à la conduite et aux règles de sécurité à respecter, permettra également au futur livreur de se familiariser avec le secteur de la livraison (droit civil et commercial, cadre réglementaire, activité financière,…).
Bon à savoir : Vous êtes dispensé de suivre cette formation si vous êtes titulaire de certains diplômes comportant des contenus liés au transport et à la gestion.
Vous devrez ensuite remplir le formulaire Cerfa n°11414 (Demande d'attestation de capacité professionnelle pour les transporteurs publics et les commissionnaires de transport) et le transmettre à la DREAL de votre région ou à la DRIEA.
Vous remplirez le cadre 1 ("Informations et coordonnées de la personne"), le cadre 3 ("Personne souhaitant obtenir une attestation de capacité professionnelle pour le transport routier léger de marchandises") ainsi que le cadre 6 ("Engagement et signature).
En effet, c'est à vous seul qu'il incombe – et pas à la société de livraison – de vous assurer que vous détenez toutes les autorisations nécessaires pour exercer votre activité d'auto-entrepreneur.
Retenez que le non-respect de cette obligation constitue un délit : vous risquez jusqu'à 15 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
S'inscrire au Registre National des Transporteurs
Dans un deuxième temps, vous allez devoir vous inscrire au Registre National des Transporteurs – une inscription nécessaire pour tous les livreurs ayant recours à des véhicules motorisés.
Cette démarche, totalement gratuite, va vous permettre d’obtenir une autorisation d’exercer.
Elle doit être effectuée auprès de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), ou de la DRIEA (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement) si votre micro-entreprise est immatriculée en Île-de-France).
Vous devrez transmettre le formulaire Cerfa n°14557 (“Demande d’autorisation d’exercer la profession de transport public de marchandises de personnes et de commissionnaires”). L’administration procédera alors à plusieurs vérifications :
Votre inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)
Comme vu ci-dessus, vous serez automatiquement inscrit au RCS lorsque vous deviendrez auto-entrepreneur.
Votre capacité professionnelle de transport
La nature et les conditions d'obtention de cette certification sont détaillées juste au-dessus.
Votre honorabilité professionnelle
Avant de procéder à votre inscription au Registre National des Transporteurs, l’administration s’assurera de votre honorabilité professionnelle en vérifiant le bulletin n°2 de votre casier judiciaire.
Votre capacité financière
Afin de pouvoir devenir livreur de repas en micro-entreprise, vous devez impérativement disposer d'une certaine réserve d'argent, non utilisée. On parle de "capacité financière".
Pour un livreur disposant d'un deux-roues motorisé, son montant s'élève à 1 800 € en métropole et 600 € dans les DROM (2).
Cette capacité financière, que vous pourrez démontrer au moyen d'un simple relevé de compte bancaire, doit être indiquée dans le formulaire cerfa 14557 mentionné ci-dessus.
Notez que certaines plateformes de livraison ont mis en place des petits stages de formation, afin de permettre aux futurs coursiers de mieux appréhender toutes les facettes de l'activité.
Les assurances des livreurs auto-entrepreneurs
La livraison de repas est, malheureusement, loin d’être sans risque. Que vous soyez à vélo ou à scooter, vous devrez redoubler de vigilance pour exercer votre activité en toute sécurité.
Il est donc recommandé, dès le démarrage de votre activité d’auto-entrepreneur livreur, de prendre la question de la sécurité très au sérieux.
Au-delà de l’équipement indispensable au coursier, il est nécessaire d’avoir une assurance RC Pro si vous êtes livreur motorisé. Par ailleurs, d’autres garanties pourront être intéressantes pour vous protéger financièrement en cas de coup dur.
Assurance RC Pro : obligatoire pour les livreurs motorisés, recommandée pour les coursiers à vélo
Vous êtes livreur motorisé (en scooter, moto, voiture,...) ? Vous êtes dans l'obligation d'opter pour une assurance responsabilité civile professionnelle (aussi appelée "RC Pro").
Vous n'êtes pas obligé de changer d'assureur : vous pouvez demander à votre assureur actuel de souscrire une extension de garantie "utilisation du véhicule à usage professionnel".
Une telle assurance vous permettra d'être couvert pour les dommages physiques et matériels que vous pourriez causer à un tiers (voiture endommagée, piéton renversé,...) dans le cadre de votre activité de livreur. Sans elle, vous devrez payer les dommages de votre poche !
Si vous êtes coursier à vélo, cette assurance est facultative, mais vivement recommandée. Notez que certains contrats vous permettent de bénéficier d'une garantie en cas de vol de votre deux-roues.
Bon à savoir : La plupart des plateformes de livraison de repas vous font bénéficier automatiquement d'une RC Pro (Uber Eats, Deliveroo, Stuart ou encore Nestor ont noué un partenariat avec l'assureur AXA).
Assurance prévoyance (facultative) : compenser une éventuelle perte de revenus
Une assurance prévoyance vous permet de vous couvrir financièrement contre différents aléas de la vie, susceptibles de vous empêcher de vous remettre en selle : invalidité, dépendance, incapacité, perte de revenus…
Vous pourrez ainsi obtenir une compensation financière si un évènement vous empêche de reprendre votre activité de coursier – que ce soit de manière temporaire ou permanente.
Mutuelle santé (facultative) : bénéficier de meilleurs remboursements pour vos soins
Comme nous l'avons vu, votre sécurité sociale d'auto-entrepreneur ne vous couvrira que partiellement.
Il peut être intéressant de souscrire une mutuelle santé afin de bénéficier d'une meilleure couverture (dentaire, optique, consultations, hospitalisations,...).
Bon à savoir : Plusieurs plateformes de livraison de repas (comme Deliveroo, Stuart ou encore Uber Eats) permettent à leurs coursiers de bénéficier de leur propre assurance lorsqu'ils travaillent pour elles (assurance responsabilité civile, couverture sociale complémentaire, assurance accident,...).
Ils ne seront toutefois couverts que lorsqu'ils travailleront pour la société concernée.
Bon à savoir : Il existe des garanties complémentaires susceptibles de séduire de nombreux livreurs, comme par exemple une assurance protection juridique, qui permet de bénéficier d'un accompagnement en cas de contentieux avec un tiers (plateforme, client,...).
Le respect de règles sanitaires
Si vous décidez de devenir livreur de repas (ou de courses alimentaires), vous serez tenu de respecter les obligations sanitaires qui s’appliquent au portage de repas à domicile.
Vous devrez ainsi veiller à :
Utiliser un sac isothermique et veiller à préserver la chaîne du chaud et du froid ;
Prendre soin des repas que vous confieront les restaurateurs et bien les stabiliser, afin qu'ils arrivent intacts dans l'assiette des clients ;
Veiller à ce que les repas transportés n'entrent pas en contact avec des produits pouvant être sources de contamination (déchets, produits non alimentaires,...).
Le coursier qui offre ses services aux plateformes de livraison de repas est un indépendant. Il doit avoir, en principe, la possibilité de livrer quand il le souhaite, et de travailler simultanément avec plusieurs entreprises.
Ainsi, contrairement à ce qui se passe avec un salarié, il ne doit exister aucun lien de subordination entre un livreur et la plateforme avec laquelle il travaille. Celui-ci doit pouvoir rester totalement maître de son organisation.
Voici un exemple des points à surveiller :
L'entreprise de livraison est-elle l'unique cliente du livreur ? Celui-ci recherche-t-il activement d'autres clients?
Contrôle-t-elle de manière continue les tâches qui sont accomplies ?
Le livreur auto-entrepreneur choisit-il unilatéralement ses horaires et ses dates de congés ?
Une tenue de travail est-elle imposée ?
Des sanctions sont-elles prévues en cas de manquemenst ?
Si un lien de subordination établi, la justice pourrait ordonner la requalification de la relation commerciale entretenue entre les deux parties en contrat de travail.
Bon à savoir : En juin 2019, pas moins de 38 livreurs avaient été requalifiés en salariés, du fait de l'existence d'un lien de subordination les liant notamment à la plateforme Take Eat Easy, fermée depuis. L'un des livreurs a ainsi obtenu 60 000 € d'indemnités.
Il était notamment reproche à la société d'imposer le port d'un uniforme à ses livreurs, de les suivre en temps réel (comptabilisation des distances parcourues, géolocalisation,...), mais également de disposer d'un pouvoir de sanction à leur égard (via un système de bonus-malus pouvant aboutir à la désactivation du compte).
N'hésitez pas à consulter notre article "Peut-on embaucher un Auto-Entrepreneur ?" afin d'en savoir plus sur les précautions que doivent prendre les employeurs qui souhaitent faire appel à des indépendants
Quelles sanctions pour l'employeur ?
S'il est démontré que l'entreprise a cherché à se soustraire intentionnellement aux obligations d'un employeur vis-à-vis de son salarié, les conséquences peuvent être très lourdes :
des sanctions pénales pour délit de travail dissimulé pour l'employeur (jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende) ;
le paiement de la totalité des salaires, cotisations et indemnités qui auraient dû être versés depuis le début de la relation avec le livreur ;
le versement d'indemnités de licenciement, ainsi que le paiement de dommages et intérêts sur la base d'un préjudice moral ou matériel.
Mais rassurez-vous : en tant que prestataire, vous ne risquez rien ! Ce sont plutôt les directions des plateformes de livraison qui doivent s'inquiéter des futurs procès qui pourront être intentés contre elles par leurs livreurs.
Les obligations administratives et les charges de l'auto-entrepreneur coursier
Vous avez opté pour le statut d'auto-entrepreneur afin d'exercer votre activité de livreur ?
Vous devrez non seulement respecter certaines obligations administratives tout au long de votre activité, mais aussi vous acquitter de plusieurs charges obligatoires (cotisations sociales, impôts, CFE,...).
Les obligations comptables et déclaratives du livreur en micro-entreprise
Comme nous l’avons vu, l’auto-entrepreneur livreur bénéficie de démarches administratives extrêmement allégées.
Tout d’abord, la création de son activité est relativement simple, et ne devrait prendre que quelques dizaines de minutes. Il devra toutefois effectuer certains choix importants, qui auront un impact sur la suite de son activité (option pour le versement libératoire, périodicité des déclarations de CA,…).
Ensuite, tout au long de son activité, il n’aura qu’à tenir une comptabilité extrêmement allégée. Celle-ci se résumera à un livre de recettes, au sein duquel il se contentera de documenter l’ensemble des virements reçus de la part des plateformes de livraison de repas pour lesquelles il travaille. Il pourra tenir cette comptabilité sur un support numérique (par exemple un fichier Excel) ou physique (comme par exemple un cahier) (3).
Enfin, il devra déclarer son chiffre d’affaires, au choix :
tous les mois : l'échéance est fixé au dernier jour du mois, à midi ;
tous les trimestres : les échéances sont fixées les 31 janvier, 30 avril, 31 juillet et 31 octobre, également à midi.
Cette déclaration doit être effectuée auprès de l'Urssaf, via le site Autoentrepreneur.urssaf.fr ou l'application "AutoEntrepreneur Urssaf" (disponible sur Android et iOS). Le livreur auto-entrepreneur paiera les cotisations sociales ainsi calculées par prélèvement à l'échéance ou par carte bancaire.
Les cotisations sociales du coursier auto-entrepreneur
Étant auto-entrepreneur, vous êtes un Travailleur Non Salarié (TNS) relevant du régime dit “micro-social simplifié“. Grâce à vos déclarations de chiffre d’affaires, l’Urssaf pourra déterminer le montant de vos cotisations sociales.
Puisque vous exercez une activité de livraison de repas, qui correspond à une prestation de service commerciale, leur montant correspondra à 22% de votre chiffre d’affaires.
Exemple
Lucas est coursier pour Uber Eats en tant qu'auto-entrepreneur. Il a opté pour des déclarations mensuelles. Il ne bénéficie pas de l'ACRE.
Il a réalisé un chiffre d'affaires de 1 000 € au cours du mois de septembre 2020. Il devra effectuer sa déclaration de CA au plus tard le 30 septembre à midi.
Il devra verser 22% de cotisations sociales à l'Urssaf, soit 22% x 1 000 € = 220 €.
Bon à savoir : Le paiement de ces cotisations sociales va vous permettre de bénéficier de nombreuses prestations : maladie, retraite (sous conditions), invalidité,...
Bon à savoir : depuis février 2020, Uber Eats est susceptible de vous demander de fournir une attestation de vigilance à partir de 5 000 € de chiffre d'affaires. Ce document, délivré par l'Urssaf, permet à l'entreprise de s'assurer que vous êtes bien à jour de vos obligations de déclaration et de paiement des cotisations sociales.
Sous certaines conditions (vous êtes âgé de 18 à 25 ans, vous êtes demandeur d'emploi, vous bénéficiez de certaines aides sociales,...), vous avez la possibilité de bénéficier de l'ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise). Vous devrez en faire la demande auprès de l'URSSAF.
Ainsi, le taux de vos cotisations sociales applicable ne sera plus que de 11% de votre CA pendant les 4 premiers trimestres civils de votre activité.
La taxe pour frais de chambre consulaire dont sont redevables les livreurs auto-entrepreneurs
Dès votre deuxième année d’activité en tant qu’auto-entrepreneur coursier, vous devrez également payer une taxe pour frais de chambre de commerce et d’industrie (CCI).
Celle-ci va permettre de participer au financement de ses activités : traitement des demandes de création ou de modification d’une entreprise, contrôle de pièces justificatives, transmission d’informations à d’autres organismes administratifs,…
Vous paierez cette taxe tous les mois ou tous les trimestres, en même temps que vos cotisations sociales. Pour les livreurs de repas en micro-entreprise, son taux s’élève à 0,044% du chiffre d’affaires.
Bon à savoir : Cette taxe n'étant due que par les redevables de la CFE, vous ne serez pas assujetti si vous êtes déjà exonéré de CFE (voir ci-dessous).
La contribution à la formation professionnelle des coursiers en micro-entreprise
Vous êtes également redevable d’une Contribution à la Formation Professionnelle (CFP), payable tous les ans en novembre.
Puisque vous exercez, en tant que coursier auto-entrepreneur, une activité de prestations de services de commerciales, le taux de la CFP sera égal à 0,2% de votre chiffre d’affaires de l’année précédente.
Cette contribution va vous offrir la possibilité de bénéficier d’un financement (total ou partiel) de vos formations professionnelles, et vous permettre ainsi d’acquérir de nouvelles compétences.
Pour cela, deux conditions doivent être respectées : votre chiffre d’affaires ne doit pas avoir été nul au cours des 12 derniers mois, et vous devez être à jour du paiement de votre CFP.
Bon à savoir : En tant que livreur auto-entrepreneur, vous devez adresser votre demande de financement à l'Agefice, et ce au moins 1 mois avant le début de la formation que vous désirez suivre. N'hésitez pas à cliquer sur ce lien si vous souhaitez en savoir plus sur la prise en charge des formations des travailleurs indépendants.
Quelle couverture sociale pour le coursier auto-entrepreneur ?
En contrepartie des cotisations sociales versées, le coursier en micro-entreprise peut bénéficier d’une couverture sociale, assurée par la CPAM.
Vous pourrez ainsi notamment profiter :
Des mêmes taux de remboursement que ceux dont profitent les salariés pour leurs soins de santé (médicaments, visites chez le médecin, séjours à l'hôpital,...) ;
D'indemnités journalières en cas d'arrêt maladie (après observation d'un délai de carence). Notez que plusieurs conditions doivent être respectées : vous devez notamment avoir généré un chiffre d'affaires annuel de livreur supérieur à 8 094 € (seuil 2021) ;
De la validation de trimestres de retraite, à condition de dépasser chaque année certains seuils de chiffre d'affaires (les seuils pour le coursier auto-entrepreneur s'élèvent, en 2020, à 2 412 € pour valider 1 trimestre, 4 329 € pour 2 trimestres, 6 071 € pour 3 trimestres et 12 030 € pour 4 trimestres) ;
Du versement d'une pension en cas d'invalidité totale et définitive, ou d'un capital versé à vos proches en cas de décès.
Fiscalité des livreurs auto-entrepreneurs : quels impôts ?
Au même titre que les cotisations sociales, la fiscalité du livreur auto-entrepreneur est déterminée de manière avantageuse.
Vous pouvez choisir entre deux régimes d’imposition celui dont vous pensez qu’il sera le plus intéressant pour vous :
L'imposition classique : prélèvement à la source à travers le versement d'acomptes
L'administration fiscale applique un abattement de 50% à vos revenus d'auto-entrepreneur avant de les intégrer à votre revenu net imposable.
Des acomptes sont prélevés tous les mois ou tous les trimestres. Leur montant va dépendre des derniers revenus déclarés au printemps (avec une prise en compte dès septembre) et de la composition de votre foyer fiscal.
Le versement libératoire : 1,7% prélevés sur votre CA
Si vous optez pour le versement libératoire, vous payez vos impôts d'auto-entrepreneur en même temps que vos cotisations sociales (avec un taux d'imposition de 1,7%, pour les livreurs, qui s'ajoute aux 22% des cotisations sociales).
Vos revenus de livreur ne seront pas imposés une nouvelle fois. Vous devrez toutefois les indiquer dans votre déclaration de revenus annuelle, puisqu'ils seront pris en compte afin de déterminer la tranche d'imposition des éventuelles autres sources de revenus de votre foyer fiscal.
Attention : Afin de pouvoir bénéficier du versement libératoire durant l'année N, votre revenu de l'année N-2 (avec notamment votre CA d'auto-entrepreneur après abattement de 50%) ne doit pas dépasser 27 519 € par part de quotient familial (soit 27 519 € pour une personne seule, 55 038 € pour un couple,...).
Vous pouvez demander à bénéficier du versement libératoire :
Pour une application immédiate : soit lors de la création de votre micro-entreprise, ou avant le dernier jour du 3e mois suivant le début de votre activité ;
Pour une application dès l'année suivante : au plus tard le 30 septembre.
Le livreur auto-entrepreneur doit-il opter pour le versement libératoire de l'impôt ? Est-ce l'option fiscale la plus avantageuse ?
Si vous êtes seul sur votre déclaration d'impôt et n'avez pas d'autres sources de revenus, c'est assez simple. Selon nos calculs, le versement libératoire n'est, selon nos calculs, intéressant que si votre CA est supérieur à 29 133 € (soit 2 428 € par mois).
En-dessous de ce seuil, vous êtes soit non-imposable, soit très peu imposé. Vous paierez plus d'impôts en choisissant le versement libératoire.
Si vous n'êtes pas seul sur votre déclaration d'impôt ou disposez d'autres sources de revenus, alors c'est plus compliqué.
En effet, vos revenus de livreur pourront avoir un impact sur la taxation des autres revenus de votre foyer fiscal (ceux de votre conjoint, de vos parents,...).
Bon à savoir : si vous avez un doute (en particulier lié à la difficulté d'anticiper votre chiffre d'affaires annuel de livreur), il peut être préférable d'opter pour le versement libératoire.
La raison ? La perte fiscale liée à un "mauvais choix" pour le versement libératoire sera bien moins importante que celle liée à un "mauvais choix" en faveur de l'imposition classique.